The Samoeng Loop... ou quelle fête !! - 30 décembre - Chiang Mai

C'est la fête à Louis!!! Joey lui souhaite en ouvrant les yeux... Est-ce que Raymonde va s'en souvenir cette année !?!? Ouiiiiiiiiiiii! Comme Louis lui rappelle aussi souvent que possible (incluant ce blogue) les 2 fois où elle a oublié, disons que ça ne risque pas de se reproduire...

On déménage au Chinda House, 2 chambres pour le prix de celle qu'on quitte avec une bonne connexion internet et vraiment plus de confort... et la paix au 2e et 3e étage! On retourne déjeuner à notre précédente demeure, pancakes aux bananes (dont Joey est friand) et c'est parti pour le Samoeng Loop, le plus beau 100 km à faire en moto dans le nord de la Thaïlande, y parait. 

Départ vers Mae Rim, sur l'autoroute, pas très intéressant, c'est pas trop bien parti! On finit par trouver la petite route 1096, qui devrait être plus jolie! À peine quelques kilomètres plus tard, un carrefour et une immense affiche ''Tiger Kingdom''. On s'arrête un peu plus loin...hésitants. Pas de mal à aller voir de quoi il en retourne. Ayant entendu parler de Tiger Temple, dont on ne connait pas l'exact emplacement mais où les tigres sont attachés par le cou et probablement drogués, on avait plutôt fait une croix sur cette activité. Sur place, on découvre une installation pas trop grosse, un restaurant avec un parc de tigres, où il est possible de passer de 10 à 20 minutes avec les gros chats. Ils sont dans des exhibits de plus ou moins grandes tailles mais semblent assez bien traités et ils ne sont définitivement pas drogués à voir interagir les juvéniles, qui jouent sans arrêt et ne s'occupent pas du tout de leurs visiteurs et les explications assez plausibles affichées à l'entrée. Il est possible de les rencontrer par tranches d'âge et d'en voir qu'une seule ou toutes, selon l'envie ou le budget. On opte pour plus gros toutous, tant qu'à être là et ensuite on peut se promener dans le parc pour voir de l'extérieur les autres formats de minets. Courte attente avant d'entrer dans le parc, Louis est remplit d'un mélange d'émotions, de la surexcitation aux scrupules d'encourager ce genre d'endroits sans vraiment connaître la qualité de vie des bêtes. 

Une fois entrés, c'est l'émerveillement collectif. Pas de mots ne peuvent vraiment décrire le fait d'être aussi près! En attendant notre tour d'entrer dans la cage des gros chats, on rencontre un ''moyen'' tigre qui vient se rouler juste devant nous et prendre la pause... Louis, malgré les interdictions bien en évidence, ne peut résister à lui toucher les pattes et le flatter un peu sur la tête. Moins compromettant quand une grille nous sépare. Enfin notre tour, on commence avec un guide qui nous fait approcher un tigre qui se tient seul de son côté. On doit l'approcher par derrière, pour ne pas qu'il pense qu'on veut jouer. On obtempère. On peut difficilement lui voir la tête, comme il est couché entre un arbre avec un fil électrique et la piscine... On lui flatte le dos, les pattes arrières... mais il y a comme une petite gêne indéfinissable. On change ensuite de chat, et de guide. Dans l'enclos, 4 gros chats de 22 mois, tous de la même famille. Notre nouveau guide est plus relaxe et plus rigolo. Il travaille sur place depuis 2 ans et a donc suivi la famille depuis la naissance. Il nous fait coucher sur le dos du tigre, on entend le battement cardiaque et la digestion, on sent son odeur, on ose un peu plus. Puis notre 3e gros chat, le coup de foudre. Notre guide interagit avec lui, l'agace avec un morceau de gras de poulet. Le chat pause pour la caméra, un vrai naturel! Ne manque que le ronronnement. Il se couche sur le dos pour se faire flatter la bedaine, s'ouvre grand la bouche le temps d'une photo avec nous 3, se ferme les yeux de contentement... Notre temps étant plus qu'écoulé, on n'a le temps que de cajoler furtivement le dernier avant de sortir. On marche ensuite, découvrant une espèce d'hybride de lion-léopard ou peut-être un tigre mutant?! Puis les bébés chats qui ne peuvent pas encore se faire exploiter et les petits qui sont véritablement l'attraction principale...mais dont certains semblent plutôt effrayés par ces grands bipèdes qui veulent se faire prendre en photo à leurs côtés. 

Rassasiés, ravis, moitié euphoriques par les gros minets, on ressort et on reprend la route. Moins de dix minutes plus tard, on aperçoit un panneau annonçant une ferme d'orchidées. Pourquoi pas !? Vraiment épatant, pour 1,30$, on en a pour notre argent, c'est immense! De toutes les couleurs, des naturelles aux hybrides, ils exploitent l'orchidée à toutes les sauces, allant même jusqu'à plaquer d'or une vraie fleur pour en faire un bijou éternel. Avec les groupes de touristes qui commencent à affluer, on décide de ne pas manger sur place. On s'arrête plutôt dans le village voisin pour manger du barbecue (froid) et une superbe assiette de légumes sautés au porc avec du riz collant. Probablement du à notre bulle de bonheur, on ne prend pas la peine de demander le prix avant... La restauratrice s'est aussi bien gâtée pour la fête de Louis, on paye comme jamais dans un resto en Thaïlande! Tant pis, on continue sur notre lancée! Après avoir croisé une chute payante puis une gratuite, le chemin en lacet s'élance sur la montagne. Le décor est magnifique, les bosquets de bambous, la vue sur les montagnes environnantes avec les cultures en étage, c'est débile profond. Montée, descente, on arrive à la croisée des chemins entre le village de Samoeng et le retour par une autre route de campagne. 

On décide d'aller voir rapidement le village, pas particulièrement joli mais la route pour s'y rendre est bordée par des producteurs maraîchers qui vendent leurs produits. Il faut savoir que la région était autrefois un paradis pour la culture d'opium. Depuis, un programme royal a été instauré pour changer ce fait et garantit l'achat de ce qui est produit, surtout des produits coûteux comme des fraises. On décide de goûter à celles-ci et joie dans nos coeurs, il n'existe pas que le Québec qui produit des fraises délicieuses, par opposition à celles de la Californie. Les fraises sont juteuses et très sucrées. On les garde pour plus tard après en avoir testées quelques-unes. On reprend donc la route mais cette fois sur la 1269. Les courbes de celle-ci sont encore plus serrées mais le décor est toujours aussi beau. Les vallées, les montagnes. 

Vénérable de 35 ans à
qui nous avons offert
des pommes.

En descendant, Raymonde dit à Louis qu'elle a aperçu des éléphants plus bas. Un autre demi-tour, tant qu'à faire! On descend, on se retrouve au milieu de ce qu'on ne peut qu'appeler une ferme d'éléphants. Les deux aperçus par Raymonde sont une mère et son bébé de 10 jours, dans un petit enclos. On comprends bien vite que les éléphants sont tous attachés par des chaînes... sauf les plus jeunes. Mais ils ne semblent pas s'en plaindre, c'est plutôt l'heure du repas. On essaie de comprendre la raison d'être de la ferme, mais personne ne s'occupe vraiment de nous, les hommes du campement étant occupés avec un groupe de touristes étant arrivés juste avant nous. On prend des photos de la mère et du bébé, puis Louis décide d'approcher un adulte pour lui donner une pomme. Photos. On recommence avec une deuxième pomme mais cette fois, il lui donne en bouchée car il a avalé la première en une seconde. Il renifle Louis et salive (!?) de la trompe, étrange. On reste malgré tout à distance respectueuse. En attendant de légers bruits derrière nous, on se retourne pour voir 2 gros adultes avec des mahouts (équivalent de cavalier-entraîneur pour un éléphant) sur leurs dos. Disons qu'à moins d'un pied, ça en impose! 

Le p'tit comique de 5 mois

Un bébé de 5 mois, qu'on avait vu dans les pattes de sa maman plus tôt, se détache d'elle et vient vers nous. On a juste le temps de flatter son poil hirsute et sa peau rugueuse avant qu'il change de direction. On tente le coup de la pomme avec lui aussi, ça lui fait bien plaisir, on en profite pour le bombarder avec nos appareils-photos. Il aime tellement les pommes et on le gave tellement qu'il finit par s'étouffer et recracher la moitié de ce que nous lui avons donné! Rigolo le petit éléphanteau! Deux hommes du campement viennent à notre rencontre et on en profite pour poser des questions à l'un pendant que l'autre se fait charger et joue avec notre petit ami. Les éléphants sont utilisés pour aller faire de court trek avec des touristes sur le dos à une chute voisine. Ils sont âgés entre 10 jours et 45 ans mais peuvent vivre jusqu'à 100 ans selon lui. Ils semblent finalement bien traités et plusieurs familles vivent au milieu de la ferme, en harmonie avec les bêtes. Disons que cette visite couronne bien notre journée toute impromptue! 

Le gâteau du fêté!

La route s'aplanit et s'enlaidit à mesure que nous rentrons en ville. Un peu d'autoroute et de trafic avant de retrouver notre chemin et de rentrer à l'hôtel se rafraîchir un peu avant le souper. Qu'on prend dans un resto au coin de deux petites rues, dont la propriétaire est la seule employée et où la devanture est toujours bondée. Elle semble avoir épuisée les ressources de la journée, on a donc le choix entre pad thaï au porc, curry vert ou rouge au porc... Un de chaque plus tard avec du riz, Joey n'est pas capable de manger son curry vert parce que trop épicé, la dame lui refait plus doux malgré nos protestations. C'est vraiment délicieux avec les grosses bières Léo qui accompagnent le repas. Et en plus on reçoit d'elle un cadeau, un débouche-bouteille de bière à l'effigie du resto, chacun! Pour terminer la fête et cette riche journée en beauté!

les 2 béats et le béat plus vieux d'un an