Notre itinéraire

mercredi 29 février 2012

Goa - photos


Aurangabad, cavernes et bébé Taj - 22 février

Réveil doux ce matin, on transfère vers Aurangabad aujourd'hui... Déjeuner puis départ vers la station, embarquement en temps, 9h50. Dîner à bord, Raymonde fait un peu connaissance avec sa voisine qui visionne notre dernier vidéo avec elle. On débarque à bon port ver 14h, un monsieur nous aborde aussitôt pour nous offrir un taxi vers l'hôtel de notre choix. Comme il y a aussi un hôtel Panchavati ici, on se rabat sur cette valeur sûre. Pas trop de choix pour le budget, première nuit avec air climatisée par défaut (plus cher), seule chambre disponible. On jase un peu avec notre chauffeur parce que Louis essaie de nous organiser un forfait avantageux pour les 4 prochains jours puisque les attractions du coin sont éparpillées tout autour... On prend son numéro et on vérifie la concurrence après s'être installé. Finalement, on négocie un peu avec Ali, le premier chauffeur, au téléphone et on parvient à s'entendre. On se fixe rendez-vous un peu plus tard pour les attractions de la ville même.

Premièrement, les cavernes d'Aurangabad... rien à voir avec nos futures visites d'Ellora ou Ajanta, mais une introduction aux balbutiements de l'architecture bouddhiste (des cavernes). Construites autour des VI et VIIe siècle, on voit, après la visites des autres sites, l'évolution des temples, des techniques et de la maîtrise des artisans. Les cavernes ont été creusé dans le roc, de bas en haut, ne laissant que très peu de marge d'erreur vue la symétrie obtenue.

Après avoir visité les 2 sites de 5 cavernes chacun, on se dirige vers le Bibi-qa-Maqbara. Ce mausolée construit par le fils du puissant empereur moghaul Aurangzeb (d'où est tiré le nom de la ville), Azam Khan, en mémoire de sa mère, 60 ans après le Taj Mahal, devait en reprendre toutes les qualités en un peu plus modeste. Son père, ne voyant pas la chose de la même manière, refusa de laisser les coffres se vider pour la construction et finalement ce ne sont que certains parties qui furent construites en marbre, ce qui lui donne maintenant le surnom de ''Poor man's Taj'' ou bébé Taj. Avec ses quatres minarets et son dôme, il y ressemble quand même, en plus modeste (on suppose...), et ne donne certainement pas une impression de pauvreté! Les fines sculptures laissant filtrer la lumière à l'intérieur du mausolée ainsi que sa blanche pureté, l'harmonie et la symétrie (maladive...) de la cour en font un site enchanteur. On s'y attarde, attaqués de temps en temps par des hordes d'enfants en visite scolaire qui veulent absolument se faire prendre en photo ou nous serrer la pince.

 On quitte ensuite mais plutôt que d'aller au musée, prévu à l'horaire, on se fait déposer au resto, affamés. On se fait diriger aussitôt vers la salle familiale, pas question de manger en bas avec les hommes, Raymonde oblige... La bouffe est superbe. Dernière visite de la journée, le centre de tissage car la ville est reconnue pour ses soies et certains types de saris. Difficile pour Raymonde de faire des choix, on sait qu'il nous reste encore 1 mois en Inde, l'attrait de la meilleure affaire à venir est grand, comme est la peur de rater sa chance... Notre chauffeur nous ramène ensuite à l'hôtel, rendez-vous demain matin à 6h30.


dimanche 26 février 2012

Hampi, fin du Karnataka (2e et dernière partie) - Tripàtrois.prod



Crédits musicaux: Friendly Fires - Kiss of Life

Nasikezikezouk - 20, 21 février - Nasik

Départ ce matin très tôt, on quitte l'hôtel alors que nos hôtes sont encore couchés sur le sol ou en train de faire leur prière matinale à Allah. Courte course de taxi jusqu'à la station de train, on embarque et on se met en mouvement peu après. Une famille se joint à nous quelques arrêts plus loin, un garçon et une petite fille, tous mignons. Même s'il a fallu se lever tôt, on apprécie tous le fait d'avoir pu dormir confortablement dans un lit plutôt que dans une couchette mouvementée... Ça fait changement!

Nous arrivons à la station Nasik Road, mais pas moyen de savoir si c'est bien notre station... On se dit que c'est peut-être la prochaine puisque c'écrit Nasik Junction sur les billets de train. Juste au moment où le train est prêt à repartir, Louis trouve l'info dans Lonely, c'est bien notre arrêt, on se jette en bas du train. Recherche d'un chauffeur de rickshaw qui accepte notre prix (on est rendus durs en affaire!) et en route vers la vieille ville et le complexe (génial) Panchavati, où il est possible de trouver une chambre à n'importe quel tarif, vu les 4 différents hôtels qui le composent. On s'installe et dîner, bon thali végé (dispendieux) au resto de l'hôtel. Repos pour l'après-midi, la chaleur est intense aussitôt qu'on s'expose au soleil et on est un peu végétatif dû à l'heure hâtive du réveil. Sortie en soirée autour du bloc pour trouver un resto. On commence à penser qu'il n'y a rien (sauf le poulet tandoori) qui n'est pas en sauce en Inde (et on commence à trouver que ça se répète... mais dites-le pas, on pensait jamais se tanner de la bouffe ici!). Joey se trouve des sandales de remplacement en rentrant, les siennes ayant finalement lâchées après plusieurs réparations de fortune.

Lendemain matin, on se lève pas trop tard pour une expédition (où l'on s'est d'abord perdu) vers le Ramkund, un des trucs à voir en Inde, sur les bords d'une des 7 rivières sacrées où l'on peut se purifier de ses pêchés en s'y baignant, en priant et en y immergeant les cendres des proches décédés puisqu'elle procure aussi le moksha (la libération des âmes). La quantité étonnante de temples qui bordent la rivière, l'atmosphère fébrile, on sent tous quelque chose de particulier. Les enfants qui se baignent nus dans l'eau, les ghats où les femmes font leur lessive, la ferveur hindoue, le marché coloré qui entoure tout ça, un moment de pure immersion culturelle. On se joint à la foule de pèlerins qui se pointent ici à tous les jours de l'année et on traverse la rivière, question de de pas prendre de chance côté pureté de l'âme... et se rafraîchir un peu.



On rentre ensuite à l'hôtel, dîner sur place. Raymonde ne veut pas subir la chaleur de l'après-midi, les gars partent donc seuls à 14h avec un chauffeur pour une tournée des vignobles de la région, célèbres en Asie, paraît-il. Tout d'abord Sula Wineries, où l'on fait un tour de la propriété et de la méthode de fabrication du vin et dégustation de 6 vins différents. Disons que le vin rouge ne devrait pas être une de leur priorité et, selon l'humble avis de nos deux goûteurs, ils devraient concentrer tous leurs efforts sur le vin blanc sucré et les mousseux... La vue sur la propriété de la salle de dégustation est incomparable...

C'est ensuite au tour de York Wineries, plus petite et plus jeune mais avec des vins un peu plus tolérables... Encore 6 dégustations (on peut supposer que le fait qu'on ne change pas ou qu'ils ne rincent pas les verres entre chacune ait une influence défavorable sur l'expérience...). Louis se prend ensuite (courageusement) un verre de vin blanc (sucré...) pendant que Joey déguste un biryani délicieux. On admire le décor, un lac au milieu d'une dépression entouré d'herbes sèches et de vignes. Pittoresque. Après un bon moment de détente, on rentre à nos pénates, retrouver Raymonde qui termine tranquillement la 10e et dernière saison de Friends. Souper ce soir au fantasmagorique Khyber, resto afghan de luxe, aussi dans notre complexe hôtelier (comme quoi il serait possible de satisfaire tous ses besoins sans en sortir!).


Ça termine assez bien notre petit séjour dans la charmante ville de Nasik, où il vaut la peine de s'arrêter si vous passez dans le coin. Si ce n'est pour la qualité de ses vins, il fait vraiment bon ici de se perdre; pour l'architecture des maisons, l'ambiance générale et aussi parce que c'est aussi facile de s'orienter ici que dans les rues du Vieux-Québec, dans une tempête de neige... en étant aveugle...

les 3-qui-ne-deviendront-pas-accros-aux-vins-asiatiques...

P.s: On vous dévoile la réponse du dernier quizz demain! Il vous reste une journée pour voter!! (Shame on ceux qui ont pas voté!)


vendredi 24 février 2012

Slumtourisme - Mumbai - 19 février

Réveil vers 7h30, douches et on décolle pour notre rendez-vous à la station de train pour notre tour de Dharavi le bidonville. Déjà 2 ''blancs'' sont sur place, on est au bon endroit. Vers 9h, le guide nous rejoint, s'occupe d'acheter nos billets de train (come on!) et on attend jusqu'à 9h25 avant de partir, une famille avec 2 jeunes filles rejoignent tardivement le groupe que nous formons avec 2 jeunes anglais et un couple de vieilles italiennes déjà sur place. C'est parti pour un autre petit tour de train de ville, on débarque à la station, dernière chance pour se soulager et on se sépare en groupes puisque d'autres touristes s'ajoutent à nous. On se ramasse avec un couple d'américains, une magnifique suédoise et les deux italiennes (dont une s'avère outrée que nous ne pourrons prendre de photos durant le tour... c'était écrit sur le pamphlet la grande!).

Nos quelques clichés indiscrets...
Notre guide s'appelle Manof et ne parle pas assez fort, Louis peine à comprendre ses explications à travers le tintamarre environnant! On commence donc par la visite du quartier du recyclage de plastique, puis des cannes de peinture, du recyclage des métaux puis des cannes d'huile végétale. Les quantités sont incroyables, plusieurs dizaines d'entreprises dans chaque secteur et encore plus d'employés. Qui viennent souvent de la campagne, s'échapper de la pauvreté crasse (20 à 25 roupies par jour, soit environ 0,50$) pour travailler environ 8-9 mois de suite, en dormant sur place, puisqu'incapable de payer un loyer, pour un salaire beaucoup plus intéressant de 100 à 125 roupies par jour (ce qui est quand même ridicule, considérant qu'ils agissent aussi comme gardiens de sécurité gratuits la nuit, au bénéfice du patron). Mais au moins ils travaillent et parviennent à ramener des économies pour aider la famille lorsqu'ils retournent temporairement d'où ils viennent. Les cannes d'huiles végétales, après avoir été réutilisées à quelques reprises, vont se mettre à rouiller et seront transformées en feuille pour les toits des habitations du slum. Ici, tout est revalorisé à son maximum! Comme c'est dimanche, seule journée de congé de la semaine, une grande partie des entreprises sont fermées et nous ne pouvons malheureusement monter sur le toit d'où l'on peut normalement observer le quartier. 

Cette ville dans la ville fait 1,75 km carrés pour une population d'un million d'habitants, la plus grande densité de population au monde. C'est tout ce qui différencie réellement Dharavi des autres slums d'où proviennent 55% de la population de Mumbai, et son âme selon plusieurs. La valeur de ce qui est produit ici, consommé et exporté est de 665 millions de dollars américains par année, pas si mal! On continue l'exploration non sans que notre guide nous mette en garde pour la suite, les quartiers résidentiels sont des labyrinthes où les passages sont parfois si étroits qu'une seule personne peut marcher de front. Il est donc essentiel qu'on ne se perde pas de vue et qu'on soit rapide, qu'on n'hésite pas à bousculer s'il le faut pour continuer notre chemin (sa dernière phrase; si vous vous perdez, il y a très peu de chance que vous retrouviez votre chemin ou qu'on vous retrouve...). Intense. Raymonde le suit donc d'un peu plus près mais ça se déroule très bien.


En se rendant vers les habitations, on passe juste à côté d'un cours d'eau, gris, avec des éruptions de liquide noir par endroits, vraiment inquiétant. Les passages sont réellement impressionnants, donnant directement dans les maisons des habitants, les rideaux souvent ouverts nous permettant de voir à l'intérieur (les portes, pas très populaires ici). De petites échelles sont aussi encastrées dans les murs, permettant d'accéder aux appartements à l'étage. À plusieurs reprises, on se suit à la queue leu-leu dans une noirceur inquiétante puisque le deuxième étage surplombe le passage, bloquant pratiquement toute lumière. Pas ici qu'on a envie de se tromper de chemin! On débouche finalement dans le fond d'une cour, d'où l'on aperçoit de modernes blocs jaunes de l'autre côté d'une séparation en béton. Juste devant cette séparation, des enfants déambulent dans les déchets, soient pour faire leurs besoins directement sur le tas d'immondices, d'autres semblent seulement s'y promener. La scène brise certainement nos coeurs de riches occidentaux mais ici la vie suit simplement son cours. Le sentiment d'appartenance des habitants est très fort ici et même des jeunes ayant eu la chance de poursuivre leurs études et ayant un bon emploi et un salaire intéressant y demeurent toujours. Les maisons sont pourtant en général très petites (une seule pièce pour une famille de 4 ou 5 personnes, parfois jusqu'à 9) et ne contiennent donc pas de toilettes. Le gouvernement en a donc fait bâtir, payantes, ce qui fait que les enfants et certains membres de la communauté ne peuvent se permettre de les utiliser. L'électricité et le câble font aussi partis des services fournis, et chacun est tenu de payer sa facture d'électricité à tous les mois (avec parfois les difficultés que vous imaginez facilement). 

Bye bye!
On continue la visite vers le centre communautaire, qui est aussi fermé aujourd'hui, on aperçoit les femmes qui font sécher leurs papadums au soleil sur des treillis de bambous, souvent leur seul moyen d'apporter une contribution économique à la famille (d'importance quand même, leur production étant exportée jusque dans les pays du Golfe et en Europe). On voit aussi une fabrique de petites pâtisseries, envoyées elles-aussi au Moyen-Orient ainsi que dans le Maghreb, produites dans une cave sombre en quantité industrielle! Dernier coin de la visite, les potiers du Gujarat (un état voisin) qui produisent absolument tout de la même façon qu'il y a des centaines d'années par manque de capitaux pour se moderniser et d'espace pour modifier la production. La cuisson se fait à l'aide d'on ne sait quel produit mais ça ressemble bizzarement à de la laine minérale... La chaleur, même à l'extérieur des immenses fours de brique, est difficile à supporter en plus de la fumée qui stagne dans l'air. Fin de la visite, on se rend au QG de l'agence pour un léger debriefing, offre de produits promotionnels et paiement du périple. 

Taxi ensuite jusqu'à la station de train la plus près et on rentre à Churchgate Station, d'où Joey veut absolument qu'on aille manger au 5 Spices, un incontournable chino-indien paraît-il. Et on se paye tout un lunch, les plats sont un peu chers mais on comprend trop tard que c'est à cause des quantités gargantuesques... Une foule de plats se succèdent, tous plus succulents les uns que les autres et il ne restera finalement que du riz, qu'on rapporte. Un chauffeur de taxi hilare nous accroche dans la rue, bon prix pour nous amener à l'hôtel, on embarque. Et c'est quand on est tous les 3 bien assis dans le taxi qu'on commence à trouver son comportement un peu étrange... Il rit tout seul, conduit comme un fou (même selon les standards d'ici) et finalement se met à avoir des tics (comme se peigner les cheveux frénétiquement)... On ne sait pas sur quelle substance il est mais ce n'est certainement pas juste le béthel qu'il a plein la bouche! Par chance qu'on était vraiment pas loin, la promenade n'est pas de tout repos. Au carrefour giratoire avant d'arriver, notre homme s'arrête à la lumière, interagit avec les passagers du taxi voisin, qui ne semblent pas apprécier du tout (ou ne pas comprendre...) et il décide de décoller ensuite, drastiquement, sans égards aux feux ou aux voitures, motos et autres véhicules venant perpendiculairement!!! Raymonde se tasse un peu plus au centre du taxi, espérant éviter d'être encastrée... Et de l'autre côté du cercle, même scénario, mais c'est cette fois Louis et Joey qui voit leur heure venue en regardant le trafic et notre chauffeur continuer dans des trajectoires convergentes! On s'en sort heureusement sains et saufs (peut-être un peu moins pour le chauffeur...), vu la vigilance constante des AUTRES conducteurs et on est pas fâchés de débarquer!

Étonnante vue de
notre fenêtre!
Louis rentrent pendant que Joey et Raymonde se promenent dans les rues commerçantes des environs.  Ils reviennent avec de nouvelles poignées d'armoires et de tiroirs pour l'appart des gars (qui n'avaient jamais été remises après la dernière séance de peinture). Les gars ressortent un peu plus tard pour admirer le soleil tomber dans la baie de Mumbai, tout près de sa plage urbaine. Marine Drive est bondée à cet heure, en ce jour de congé. On aperçoit nos premiers chiens vraiment domestiques, sans puces et autres parasites... On rentre en taxi, cette fois avec un homme et le pire strabisme jamais rencontré, on a malgré nous une petite crainte vus les évènements précédents, non fondée. Souper en fin de soirée, Louis mange à peine, encore plein du dîner... Et c'est ce qui met fin à notre aventure mumbaïtes!

les 3 qui s'en vont à l'assaut du reste du Maharashtra!

Mumbai, machine à laver et Bollywood - 18 février

Matin du 18, une pensée immédiate au réveil pour la fête de Hubert. On est pas toujours ensemble pour les fêtes de chacun, mais disons que cette fois on est particulièrement loin de l'unité manquante à notre cellule familiale. Départ hâtif ce matin, toujours question température. On se rend donc à la station Churchgate, d'où la version locale du métro lance ses trains vers le nord de la ville, en longeant la côte. Ce sont tout simplement des trains, pas de porte, avec bancs et beaucoup de poignées, comprenant une première et une deuxième classe ainsi que des wagons réservés aux femmes. Le service est efficace, à toutes les quelques minutes et on embarque ainsi rapidement vers notre première destination, la station Malahaxmi où se trouve le Dobi Ghat, la plus grande machine à laver humaine au monde.

Vu du pont qui surplombe les voies ferrées adjacentes, c'est irréel! Des hommes, surtout, qui piétinent, frottent, brossent, frappent, font des moulinets avec tout ce qui peut être fait de tissu, debout dans des bacs en béton pleins d'eau, qui passent le tout à l'essorage et étendent ensuite tout autour d'eux ainsi que sur les toits, disons que c'est de l'inédit pour nous (en plus des hommes qui se lavent en direct devant nous, en bobettes...). On passe un bon moment à observer tout ça et on essaie ensuite de voir s'il est possible d'y entrer. La seule porte de l'enceinte est encombrée par tous les camions venant approvisionner et récupérer les vêtements, draps, saris. On se promène un peu alentour, dans des rues sales et surpeuplées, peu ressemblantes avec celles où l'on est installé!

Après vérification, on s'aperçoit qu'il y a une mosquée célèbre et spéciale dans le coin alors on décide de s'y rendre à pied. Finalement c'est une bonne marche, on finit par rejoindre le bord de mer et on voit enfin ladite mosquée, au milieu de la baie, reliée par une promenade, submergé à marée haute et transformant la mosquée en île. Elle est aujourd'hui peuplée par les marchands ainsi que les mendiants qui profitent de l'affluence des pèlerins. À l'intérieur de la mosquée, la tombe de Haji Ali, un des saints de l'islam. Que Raymonde n'a pu approcher puisqu'elle doit regarder la sainte sépulture avec les autres femmes, dans une pièce adjacente. Bon, elle est quand même très rigolote avec son châle vert sur la tête et ses lunettes fumées!

On profite un peu de la vue de la ville et puis on rentre sur la terre ferme, petit arrêt pour se désaltérer puis on saute dans un taxi pour la visite du musée Chatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya (anciennement le musée du Prince de Galles...plus simple). Superbe architecture, superbes collections, très intéressant. Puis en sortant, on a faim, mais on veut aussi assouvir notre soif de Bollywood... et le cinéma est juste en face. On demande au guichetier si c'est bien un Bollywood, il ne semble pas trop certain, on prend un chance... Finalement, c'était un calque de navet comiquo-amoureux américain, avec une seule chanson et chorégraphie. Dommage, on espère se reprendre.

On rentre à la chambre, bien vidés. Les gars sortent en soirée pour aller chercher le souper au stand extérieur le plus achalandé de la ville, Bademiya, avec des tables des deux côtés de la rue et des clients partout. Les serveurs se promènent avec des menus dans leurs poches, prennent et livrent les commandes pour les take-out et ceux qui n'ont pas pu se trouver une place, directement dans la rue. Ça fourmille et on reçoit nos rouleaux tikka masala et poulet au beurre en peu de temps, qu'on rentre déguster à la chambre, l'extase...

jeudi 23 février 2012

Mumbai et la malade - 17 février

Butty Burger
Ce matin, c'est au tour de Raymonde de pas feeler. Troubles gastriques et déficit d'énergie. Quand ça ébranle Raymonde, c'est que ça peut probablement tuer les gars. Compassion, le mot d'ordre. Tout le monde prend ça relaxe. Raymonde sort dîner au McDo, McVégé, les gars voulaient tester le Maharaja Mac mais il est en rupture d'inventaire! Ils escortent donc Raymonde jusqu'à l'hôtel et vont manger à la succulente pâtisserie découverte la veille, Theobroma. Sandwich à l'accent goan pour l'un, au fromage et frites pour l'autre, bien gras et délicieux. Un peu de lèche-étal dans les rues environnantes, on rapporte des bananes à la malade, qui se sent un peu mieux...

On sort ensuite pour la planification de l'une de nos activités mumbaïtes, la visite de Dharavi, le bidonville d'où est émergé en 2008 l'incontournable Slumdog Millionnaire. Évidemment, le ''slum''-tourisme est assez controversé, aller voir des pauvres être pauvres et entassés les uns sur les autres... disons que ça chatouille l'éthique. C'est pourquoi nous y allons seulement parce que notre ami Lonely nous recommande une agence qui remet 80% de ses profits dans la communauté à travers un organisme sans but lucratif qui opère un centre communautaire et une école (où ils recrutent leurs futurs guides) en plus de faire voir le slum sous un jour hyper-positif et productif, contrairement aux préjugés véhiculés dans nos contrés (et dans le fameux film, notamment). Le minuscule bureau de l'agence peine à contenir ses 2 employés et leurs tout aussi minuscules bureaux, au sommet d'un minuscule escalier au 3e étage d'un édifice caché par les commerces qui donnent sur la rue. Disons que pour trouver, il faut vraiment vouloir! On donne donc nos noms pour la visite d'après demain en avant-midi et on rentre accompagné Raymonde dans son inactivité.

Vue nocturne de notre chambre

Riz pour Ray en soirée et souper de moyenne qualité pour les gars, en espérant que ça continue sur cette remontée. 

lundi 20 février 2012

Bangalore, Mysore - photos

Première partie du Karnataka

Mumbai 1: c'est ben propre icitte! - 16 février

Chatrapati Shivaji Terminus
Arrivée dans la grand' ville ce matin vers 7h... Contrairement à ce qu'on croyait, on arrive en plein coeur de celle-ci, à la vieille station de train anciennement nommé Victoria Terminus, rebaptisé en l'honneur d'un héros local; Chatrapati Shivaji Terminus. L'architecture est magnifique, l'impression d'être revenu à l'époque victorienne se fait encore plus puissante. On tente de se trouver un taxi qui accepte de mettre son ''meter'', sans succès dans la station... On doit marcher à l'extérieur pour finalement trouver un chauffeur qui accepte de ne pas nous charger entre 5 et 10 fois trop cher! On se rend dans le quartier Colaba, où l'on donne l'adresse d'un hôtel pour ne pas nous faire achaler avec les offres souvent peu intéressantes... Finalement, maudit sois-tu Lonely Planet pour ton offre trop souvent limité de logement abordable, c'est évidemment plein.

Gateway of India
On marche dans les rues, un homme se donne comme mission de nous trouver un endroit. Encore plein, il tente de nous ramener en arrière, on le ''flushe''. Finalement c'est un homme du deuxième hôtel qui nous apporte sur le bord de la mer pour continuer la recherche. Encore infructueux, il part avec Joey pour une autre tentative à une dizaine de minutes de marche. Cette fois c'est la bonne, on logera à l'Hôtel Volga pour les 4 prochains jours. La chambre est miniature mais propre, le tout venant d'être désinfecté et aspergé d'un puissant désodorisant! Nous sommes cette fois au coeur de l'action, Colaba étant le ''backpacker town'' de Mumbai avec accès facile à presque tout ce qu'il y à voir. On se couche pour terminer notre nuit, qui s'est prolongée (heureusement) alors qu'on devait arriver à 4h35 du matin!

Taxi abandonné dans la rue

Taj Mahal Palace Hotel
Réveil en début d'après-midii, Raymonde a aperçu le McDonald's de la ville, nous sommes condamnés. Ici, comme notre ami Rajesh Kootropoli nous l'a déjà appris, les McDo ne servent pas de boeuf et le hamburger au poulet à 2 étages s'appelle le Maharaja Mac. Amusant. Mais finalement c'était fermé parce que nous sommes en pleine journée d'élection (ce qui explique enfin l'étonnant calme des rues de la métropolis de 16 millions d'habitants). On se rabat sur le Subway de la place, à la saveur locale, poulet tandoori. Puis promenade dans les rues, visite du Gateway of India, magnifique arche construite en l'honneur de leurs altesses impériales au début du siècle et photo du Taj Mahal Palace Hotel, célèbre pour son architecture mais encore en mémoire à cause des attentats qui y ont pris place il y a quelques années.
Tour de l'Université de Mumbai de l'Oval Maidan, parc où se joue du criquet 365 jours par année


Ça c'est pas propre, mais c'est sur le toit,
vue de notre fenêtre au 3e étage!
La ville est propre, calme, les mumbaïtes sont sympathiques et encore une fois nos appréhensions ne sont pas confirmées! On dirait plutôt une version un peu plus sale et poussiéreuse d'une ville anglaise, si on exclut quelques éléments locaux très indiens. On rentre ensuite à la maison, Raymonde est fatiguée. Les gars ressortent pour prendre une marche dans le quartier et voir toutes les vieilleries laissées (à dépérir, souvent) par les anglais (musées, jardins, universités, parcs, etc.). Retour pour ressortir un peu plus tard à l'Olympia, resto recommandé par notre aubergiste. Pas bon (esti!).
les 3 petits-indiens-dans-la-grande-ville!

dimanche 19 février 2012

Goa, ''resort'' des maganés! - 12 au 15 février - Benaulim

Arrivée vers 6h du matin, encore dans la brume du manque de sommeil, on doit se décider sur notre direction dans le petit état de Goa, ancien enclave portugaise jusqu'à l'indépendance de l'Inde en '47. On décide donc d'aller le moins loin possible afin de terminer notre nuit et récupérer un peu. Benaulim nous semble être recommandé par Lonely, 20 kilomètres à peine, et c'est vers cette petite ville touristique que notre taxi fonce à tombeau ouvert! Il nous débarque, malheureusement l'hôtel est fermé mais un monsieur nous informe que c'est plein... Notre chauffeur de taxi refuse de nous amener plus loin, il débarque nos sacs et bonjour la visite! Louis reste avec le stock pendant que les deux autres partent à la chasse au nouveau domicile. Une vingtaine de minutes plus tard, après avoir rencontré une dame en scouteur qui les invitent chez elle, ils reviennent avec une grande chambre bien satisfaisante. Dodo. Puis douches encore plus tard, on sort à peine de la chambre du reste de la journée, on est bien fatigué de tout ce voyagement et de la nuit qui a suivi. Raymonde et Joey se laissent quand même tenter par les fameux pantalons Ali Baba (omniprésents dans les enclos à touristes).

Matin du 13, on est reposé pour la plupart, presque en forme! La fraîcheur de la matinée nous incite à la découverte, on se loue donc des scouteurs et on décide d'aller voir les vestiges coloniaux de la région. On traverse les campagnes (sur l'autoroute folle!), avec ses champs de canne à sucre et de riz, ses petits hameaux surpeuplés et ses palmiers qui égaient le paysage. Le soleil percute particulièrement aujourd'hui et Louis sent que son épaule n'est pas tellement en accord avec le choix d'activité: rester crampé dans la même position toute la journée.

Un vrai VIEIL édifice
Marie-de-l'Immaculée-Conception
Premier arrêt, Panjim, ou Panaji, capitale de l'état. Vieux quartier portugais, bord de mer, cathédrale Marie-de-l'Immaculée-Conception, qu'on ne verra que de l'extérieur pour cause de pas de service aujourd'hui. On dîne dans un typique ''Hotel'' familial, sous haute surveillance des clients de la place! Marché de la ville ensuite, ça pue terriblement le poisson, on passe notre tour pour le magasinage local.

Ils le manquent pas
 ici, le Christ.
Direction Old Goa sur une petite route de campagne, à travers villages et petites forêts, pour aboutir dans le probable centre religieux de la colonie d'alors. Une quinzaine d'églises, cathédrales, chapelles peuplent le petit bled. On commence par visiter St-François-d'Assise, magnifiques sculptures de bois. Puis Bom Jesus (c'est le portugais pour Bon Jésus...), austère construction de latérite à l'extérieur mais lumineuse et impressionnante à l'intérieur. Contient les restes de St-François-de-Xavier, l'apôtre des Indes. Puis on termine par la cathédrale Sé, tout aussi grandiose. On trouve que les temples catholiques n'ont rien à envier aux temples des autres religions, finalement! Notre soif de tourisme colonial assouvi, on rentre en continuant par la petite route et les terres. La carte que nous avions pris au matin n'étant pas très complète, on vous épargne les petits détours et hésitations qui ont peuplés toute la journée! On finit par rentrer à l'hôtel à la tombée du jour, douche bienvenue. Pour le souper, comme l'offre de nourriture occidentale dépasse la demande, on se paye pizza, calzones et pâtisseries ensuite.


Tête de pistache!
La St-Valentin commence un peu mal, Joey a perdu toute consistance... Ray et Louis vont chercher à déjeuner, bananes seulement pour le malade. Compassion pour notre compagnon, on prend ça cooooool. Raymonde ajuste ses nouvelles jupes et se coiffe des retailles, très tendance! On se rend sur internet ensuite, notre clé 3G ne fonctionnant pas dans le coin, contrairement à ce que nous avait assuré le vendeur... surprise. Petite promenade à moto en fin d'après-midi pour les deux valides (sur une TRÈS courte distance) pour se rendre à la plage. Sable blanc et craquant, baignade dans une eau parfaite. Farniente. Disons qu'on se la coule douce à Goa. Joey reprend vie tranquillement pendant que Louis et Ray s'offre de l'indien pour souper. Fish Curry, la spécialité de la région, qui s'avère franchement mauvais dans le resto qu'ils ont choisi. Damn, première vraie déception culinaire. Un mauvais repas d'indien, c'est un repas de gaspillé, selon Louis. On rentre en récidivant avec les pâtisseries qu'on engouffre sans remords devant un Joey et son riz blanc. Internet en fin de soirée et dernier dodo à Goa!

les 3 sur la voie de la guérison complète!

jeudi 16 février 2012

Prêt pas prêt Goa... ou la nuit de l'incident - 11 février


Déjeuner américain aux toasts! Le proprio du resto sort sa moto de la cuisine et n'attend pas d'être complètement rendu à l'extérieur pour démarrer celle-ci! On doit quitter notre chambre pour 9h00, un record jusqu'à maintenant. Les gars vont montrer à Raymonde la rivière où l'éléphant se baignait la vieille. La chaleur s'installe bien confortablement dans la ville et on remet notre séance shopping pour plus tard. Comme notre train pour Margao n'est pas avant 17h30 ce soir, on décide de tuer le temps en allant sur internet à l'agence de voyage où nous avions acheté nos billets de train la veille au soir. Après quelques visiteurs, on entend le gars de l'agence crier : ''Raymoundé! Raymoundé!!''. Personne ne réagit tellement c'est improbable qu'il parle à Ray et on se dit que ça doit vouloir dire quelque chose en indien. Finalement, la cliente qui était avec lui vient chercher Raymonde pour lui dire qu'il vient de trouver son passeport dans son scanneur où il avait passé toute la nuit sans que personne ne s'en soit rendu compte!!! La chance des insouciants?



Après quelques heures à l'abri des rayons, on ressort de notre
trou pour se sustenter. On se rend au resto-pâtisserie italien où l'on déguste un très bon indien sauf Joey qui prend un sandwich spécifiquement pour tester le pain brun (promis dans le menu et par le serveur)... sauf que le pain arrive blanc. On ne sait toujours pas si le pain brun existe vraiment en Inde. On vous revient là-dessus. On niaise jusqu'à 16h00 au resto, juste à temps pour aller récupérer nos sacs à la guesthouse et où notre chauffeur nous attend déjà. Arrêt au guichet puis on lui dit adieu après ces 3 jours en sa compagnie. Achat des billets de train, on attend... et attend... Le train est une heure en retard. On embarque dans un wagon sleeper parce qu'on veut des places assises, où il n'y a finalement pas trop de place (on doit juste payer la différence des billets au contrôleur...selon ce qu'on avait entendu dire). Une dame se lève pour donner sa place à Raymonde, Louis s'installe à l'étage au-dessus et Joey juste à côté. Les dames sont très intéressées par Raymonde, elles l'invitent parmi elles et le party pogne! Une famille de 25,sur le retour d'un pèlerinage vishnuite, qui occupe pratiquement tout le wagon.On se fait offrir des petites sucreries sauf Joey qui est de l'autre côté du mur

.
 Les femmes se mettent à chanter, accompagnées par les plus jeunes hommes puis un des maris arrive, puis un autre et enfin la presque totalité de la bande est présente. Flûte, tambourin, cymbales ainsi que les 18 personnes présentes occupent plus que l'espace disponible! Raymonde se fait coller une petite larme au front comme les femmes et est maintenant insérée entre 4 d'entre elles, dont la plus dégourdie lui offre un collier rose et ne cesse de lui dire qu'elle est belle et lui pogne les cuisses généreusement. On tape dans les mains, on écoute vénérablement ce qui semble le plus touchant des musiciens, autant à la flûte qu'au chant. La fête cesse abruptement une bonne heure plus tard venu le temps de manger. Tous mangent dans des feuilles de journal ou dans des assiettes jetables... Et ils s'exécutent sans gêne, tout passe par la fenêtre une fois terminé, comme tout le monde fait ici! On refuse poliment la nourriture, tout cela est rangé dans des sacs de plastiques et des boîtes en carton qui semblent avoir aussi fait l'aller-retour et personne n'a vraiment faim. 


Raymonde se trouve une couchette en hauteur pour le reste du trajet, Louis reste avec les sacs et somnole pendant que Joey écoute des Friends sur son iPod. On arrive finalement à Hubli à 22h. Arrêt dans un resto végé, Joey mange, Louis boit et Raymonde jeûne. On va attendre ensuite notre train de nuit sur le quai, d'où nous quitterons enfin vers 23h30. On doit attendre pour s'installer pour la nuit puisque les draps, couvertes et oreillers ne sont pas en place... On trouve ensuite le sommeil comme on peut... LORSQUE;

mardi 14 février 2012

Bangalore, Mysore (partie 1) - Tripàtrois.prod



Crédits musicaux: Grimes - Vanessa

Ah ce qu'on est bien quand on est dans son bain! - Hampi - 10 février


Hurluberlus qui posent
contre rémunération!

Bon sommeil pour tous! Raymonde se douche et prend ses aises pendant que Joey et Louis vont voir quelqu'un d'autre prendre son bain au bord de la rivière, la grosse pachyderme Lakshmi, symbole chéri du temple Virupaksha qui siège au coeur de la ville. Pataugeant seule au milieu des rapides à l'arrivée des gars, ses mahouts la rejoignent afin de lui brosser la trompe et la savonner alors que celle-ci se laisse tomber à l'eau dans un élan de pure grâce, du moins pour un bête de cette envergure. Une bonne centaine de personnes sont réunis pour voir la vedette à trompe dans ses ébats matinaux. Elle n'est pas la seul à jouer dans les bulles, hommes et femmes du coin se lavent aussi sous les regards des touristes armés de leurs appareils photos, bonjour l'intimité! 

Retour à la guest house, notre hôte nous invite à aller manger au restaurant de sa mère qui ne sert que des déjeuners occidentaux. Situé sur le toit de la maison, nous sommes à l'écart des restos gogos à touristes et on a accès aux loges d'une vraie famille indienne. Les deux petites filles du proprio sont à croquer. La plus grande d'entre elle appâte sa petite sœur vers nous en la gavant de raisins. Le minou est de la partie aussi, bien ancré sur la table voisine, il se fait câliner par Louis qui feuillette de l'autre main un énorme et beau livre illustré de la région. Comme jusqu'à maintenant nous avons déjeuner local, on en profite pour déguster des bonnes crêpes banane-nutella! Les trois biens bourrés, on va retrouver notre chauffeur de rickshaw de la veille pour faire la grande visite du plus grand nombre de temples et de ruines humainement possible de faire entrer dans notre horaire.

Évènement marquant des visites: au temple Veerabhadrawashmami, on débarque au beau milieu des noces, rien de moins! Les époux trônant au milieu de la scène, on essaie de se faire discret. Aucune chance qu'on passe inaperçu, on est invité à manger. Louis se fait prendre par la main par l'homme qui les invite (les doigts croisés, c'est pas anormal ici...).  On se retrouve assis au sol, à déguster sur une feuille de bananier, un couscous savoureux sous le regard amusé de toute les convives venus tour à tour nous observer manger. Raymonde et les deux autres occidentales qui devaient avoir été pris en otages avant nous se font beurrer les joues d'une pâte jaune pendant le repas. On tente ensuite de s'esquiver doucement, alors qu'ils veulent nous resservir encore et encore, déjà qu'on avait pas faim une miette avant d'arriver! Le père de la mariée amène Raymonde à l'avant pour une photo des jeunes mariés qui sont à ce moment plus jaunes que nature!! Eux y ont vraiment goûté!

Établesàtrois!
La journée se poursuit, le quartier de la reine est particulièrement joli avec son Lotus Mahal et les étables à éléphants ainsi que le coin islamique. Dîner au resto Mango Tree, délicieux mets moyen-orientaux. On continue de plus belle jusqu'en fin d'après-midi, on est morts! 

Lakshmi à l'oeuvre,
mais pas pour Ray!
On se fait quand même laissé devant le temple Virupaksha, que nous n'avions pas encore visité. Lakshmi est à son poste et elle bénit de sa trompe quiconque lui donne une pièce. Raymonde veut participer mais il semble que le prix ne soit pas le même pour les ''non-hindous''. Pas de bénédiction pour elle. On comprend ensuite que le mahout, l'éléphant ou les deux sont de connivences afin de soutirer un peu plus des visages pâles. Une dame a même donné ce que le mahout lui avait dit de donner et l'éléphant n'a pas bronché. Tant pis, Raymonde est déçue et on en reste là. On rentre se rafraîchir et on vous confirme que la même douche froide pris à deux moments différents de la journée engendre des réactions totalement opposées! On termine dans un petit resto, au milieu d'un tas de français, d'un chien qui créchait sous la table voisine et d'une vache qui a tenté de s'inviter à souper!