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jeudi 5 janvier 2012

Balade dans la province - Mae Hong Son - 2 janvier


Pendant que Louis somnole en alternance avec son rhume, Joey et Ray font la chasse à l'hôtel de meilleure qualité. Lorsque Louis se réveille enfin, douche et bye bye! On déménage au Romtai, assez gros complexe pour une ville de cette taille, avec notre chambre au beau milieu d'un superbe et luxuriant jardin de plantes locales (tropicales pour nous...) ainsi qu'un étang et un ruisseau, bucolique. On attend cinq minutes avant d'avoir notre chambre, le temps que la proprio fasse sortir les précédents locataires qui avaient encore une heure avant le check-out! On laisse nos sacs et on part déjeuner. Petit café au coin du lac, vrai pain de blé entier (première depuis looooonngtemps), bon smoothies.

On part ensuite louer nos motocyclettes et c'est parti pour Ban Nai Soi, le village de la minorité Karen, les femmes-girafes. Après avoir parcouru un 25 km qui nous paraît une éternité parce que ne sait pas trop si on est dans la bonne direction, on arrive à l'entrée du village. On avait bien pris la peine de spécifier à notre loueuse de motos a.k.a. notre guide qu'on voulait visiter le village le plus authentique et le moins touristique. C'était le cas, en arrivant, 2 voitures sont sur place, avec leurs passagers prêts à partir. On paye pour entrer dans le village (oui, oui! Louis essaie de se donner bonne conscience en s'assurant que les fonds vont aux villageois...) puis on s'y introduit. On rencontre une jeune fille avec son collier qui partait faire des courses à moto. C'est la seule du village qui ait moins de 40 ans. Il faut savoir que cette tradition était en voie d'être complètement éliminée mais vu l'attrait touristique maintenant, probable que certains poussent pour que ça continue... pas nécessairement une raison très louable. Les anneaux que les femmes portent compriment les clavicules et la cage thoracique et a probablement un effet sur la mâchoire et les os de la tête, ce qui finit par donner une impression de très long cou. Contrairement à la croyance populaire (et ce que Louis croyait toujours...), elles peuvent enlever les colliers à leur guise et ne suffoqueront pas si c'est le cas. Cette communauté ainsi que les autres de la même ethnie et tous les autres minorités de réfugiés birmans, même s'ils sont établis en Thaïlande depuis plus de 100 ans dans certains cas, partagent le sort peu enviable des sans-papiers. Ils avaient comme activité économique principale l'agriculture avant que le tourisme et l'artisanat ne le devienne.

Dans le village visité, une vingtaine de femmes portent les colliers et à chacune correspond un stand où sont vendus pratiquement les mêmes cossins; portes-clés, sculptures de bois, foulards, bijoux, marque-pages, aimants. Pour pouvoir prendre une photo, il faut évidemment acheter quelque chose... Ce que nous fîmes à toutes celles qui daignèrent se présenter! Ça fait un peu zoo humain, paraît-il, dans les plus visités des villages, mais pas tellement ici. C'est plus comme un petit marché local... Les enfants courent partout et les jeunes hommes travaillent ou traînent aux alentours. On essaie de poser quelques questions à certaines des femmes mais leur anglais est limité et notre thaï, inexistant. On ressort du village et on passe une bonne quinzaine de minutes à filmer, poser et rire avec deux petites filles qui s'amusent à vélo. L'une d'elle, la chef du duo, adore se regarder et est très extravertie. Elle court même après Joey jusqu'à la sortie du village.

Une petite tête de poulet frite quelqu'un!?
On revient ensuite sur nos pas, profitant du paysage. On s'arrête au Sunflower Café, ''la place'', pour prendre une bière avant le souper. Et on retourne manger au même boui-boui que la veille, pour le pad thaï... fait par la fille de la cuisinière cette fois, bon mais moins bon. Y'é tard, on rentre se laver et se coucher!

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