Samedi 29 octobre - Kaohsiung + Little Liuqiu Island

On se réveille, tôt pour Raymonde, magané pour Louis et Joey, frais comme une rose. Déjeuner au sous-sol de l'hôtel . On s'attendait au pire, déjeuner chinois mais finalement on a eu droit à l'american breakfast. Deux tites toasts beurrées avec tranches douteuses de jambon imprégnées dessus et oeufs brouillés brillants d'huile tout aussi étranges. Joey tente par la suite de rejoindre la compagnie aérienne KLM pour se faire rembourser les billets vers Bangkok du 3 novembre. Après quelques essais infructueux, Louis prend les commandes et trouve un bureau ouvert sur la planète.

 Une Américaine coincée se fait un plaisir de nous dire que les billets étaient remboursables seulement avant l'aller. Même après avoir plaidé les inondations thaïlandaises et l'avertissement de notre gouvernement canadien, rien à faire! Louis raccroche la ligne au nez de son interlocutrice non pas sans lui envoyer un ''f*ck you very much'' libérateur. On visite les blogues et les divers journaux sur le web pour y trouver une direction à notre voyage. Verdict: les blogues de voyages, c'est un lieu où les égos se confrontent mais où peu d'informations pertinentes circulent (nous au moins on essaie pas d'informer les gens!). Louis en a sa claque et on lève les pattes pour se rendre sur l'île de Little Liuqiu. Après 1h15 de bus, une courte course en taxi, 30 minutes de bateau et beaucoup trop d'argent dépensé, on débarque. Ajouter à cela une location de moto à une taïwainaise intraitable, soupoudrer un petit 120$ d'extra chacun pour entrer sur 5 sites plates , mettez le tout au soleil pendant 4 heures et en fin de cuisson, lancer 50 taïwanais en wetsuit attaché l'un a l'autre  dans un pied et demi d'eau sur le site de snorkeling et vous obtenez la recette parfaite pour une grosse baboune de Louis.Raymonde de  part sa grande sagesse rappelle à son fils fru  que chaque journée ne pourra être parfaite. À Louis de rétorquer: OUI ! Ils partent tout deux se mouiller au moins les pieds un court moment. On termine la visite de l'île en faisant un dernier tour et on s'arrête au bout du quai pour regarder les pêcheurs. Nous sommes impressionnés par la technique de pêche au crabe! Un appât, une longue perche et trop long de fil... qu'on laisse pendre jusqu'à ce que les crabes attaquent et on tente de les ''swinguer'' assez vite sur le quai et les emprisonner dans le filet! Pas facile...

À la pêche aux crabes-crabes-crabes!

Retour à Kaohsiung , non pas sans s'être fait offrir un taxi au même prix que l'autobus pour finalement comprendre qu'il faudrait attendre qu'il soit plein avant de partir. Qu'à celà ne tienne, on les laisse entre eux et on marche jusqu'à l'arrêt d'autobus qu'on trouve complètement par hasard en entrant s'informer dans un 7-Eleven. Petit fait cocasse, en marchant, nous avons aperçu un magasin pour taille forte ayant comme logo: Mme Hippopotame et M. Éléphant. Ca pue le respect à plein nez.

Encore une heure d'autobus! On se fait débarquer en plein où l'on voulait aller souper, en plein coeur du marché de nuit de Liouhe. Sans contredit le plus intéressant, varié et propre visité à présent. On teste finalement LA spécialité taïwanaise tant redoutée des touristes: le tofu qui pue (littéralement , c'est son nom même en mandarin). Première bouchée douteuse, ca s'améliore rapidement et avec beaucoup de sauce et du chou mariné, on termine le plat assez satisfait. On goûte enfin, au grand bonheur de Joey, la saucisse enrobée de patates (comme un pogopatate). Étrangement c'était un peu trop sucré! Plein de monde partout, il y a même un sens pour circuler. Pour bien faire descendre le tout, on boit un jus de canne à sucre frais squeezé devant nous! Quelques fruits frais pour terminer la soirée en beauté et on rentre à nos quartiers, suants et fatigués.

Fin de Hualien, début de Taitung et Green Island - Tripàtrois.prod

Crédits musicaux: Delorean - Stay Close

Vendredi 28 octobre - De Kenting à Kaohsiung

Bonjour à vous! Ce matin, on quitte notre super chambre sur la ''main'' de Kenting et son parc pour retourner dans la ''grand' ville''. On sort déjeuner et porter nos scooters, on finit nos bagages et c'est le départ. On se fait conseiller un hôtel avant de partir, question d'avoir un aussi bon deal en arrivant et on se poste à l'arrêt d'autobus, qui devrait passer tous les 20-30 minutes...

Cinq minutes plus tard, une autre touriste se joint à nous et une minute après, une mini-van s'arrête à côté de nous. Devinez la suite! Évidemment, le monsieur qui en sort nous offre de nous apporter à Kaohsiung... pour un peu plus cher que l'autobus. Joey est tenté, négocie un meilleur prix et un lift jusqu'à l'hôtel. Finalement, un autre mini-van arrive l'autre côté de la rue et un troisième derrière le premier... ça commence à être un peu infernal et Raymonde ne veut rien savoir d'embarquer à bord de peur d'être prise à l'arrière avec trop de gens! On refuse donc l'offre pour revenir à notre première idée. C'est fini, plus moyen de se débarrasser d'eux! On change plutôt d'arrêt parce qu'on ne voit même plus les autobus passer, et surtout eux ne peuvent nous voir! Au prochain arrêt, tout le monde nous rejoint après 2 minutes et cette fois, ils se placent entre nous et la rue pour être certains que les autobus ne nous verront pas... Qu'à cela ne tienne, on attend patiemment devant eux. Un bus arrête, pas le bon, puis une deuxième, un troisième, etc. On commence à soupçonner un genre ''d'entente'' entre tous ces chauffeurs. Enfin, rendus pratiquement au milieu du carrefour et presque 40 minutes plus tard, c'est le bon et nous sommes sûrs de la chose puisqu'un asiatique se rendait comme nous à Kaohsiung.

Le décor des autobus est toujours d'avant-garde!

Poulets rencontrés sur la route!

Arrivés, on descend de l'autobus... paraît que nous ne sommes pas très loin de l'hôtel. Après avoir changé de direction 3 fois... on trouve et... trop cher! On a fait le tour du quartier, hôtel par hôtel parce qu'on avait rien réservé et on se disait qu'on pourrait se dénicher quelque chose de raisonnable, considérant que ce n'est pas la haute saison! Conclusion, ça prend pas mal de temps pour faire cela. Mais ça finit assez bien, chambre correcte, bonne connexion et c'est tranquille.

Coucher de soleil sur Cijin 

On sort un peu plus tard pour visiter la ville et on se ramasse sur l'île Cijin, juste en face. Pour se rendre, courte traversée de 10 minutes à travers le port, rempli de bateaux de toutes les tailles. On marche sur l'avenue commerciale où sont concentrés les restaurants de fruits de mer et on va regarder le soleil se coucher sur la plage, avec vue sur le détroit de Taïwan. On s'arrête pour souper au retour, crevettes et légumes. Bon mais disons que des crevettes pas du tout décortiquées, ça enlève beaucoup de plaisir! Retour en s'arrêtant voir une oeuvre d'art à la station de métro voisine. Fin de ce jour!

Jeudi 27 octobre - Kenting...again & again!

Réveil matinal pour tous considérant notre dernière semaine. On est prêt à partir à 10h, après avoir déjeuner et louer à nouveau des scooters pour nous déplacer. On se rend au parc de Kenting, c'est l'attraction du coin après tout. Marche dans la forêt tropicale, anciennement un récif de corail sous-marin. On a l'impression de marcher à travers des coraux, morts et solidifiés, avec une végétation dense et surprenante par-dessus. On a probablement rencontré le 3/4 des plantes d"intérieur au Québec! À faire pâlir de jalousie n'importe quelle section jardin d'un Rona près de chez vous. On espère croiser des macaques sous la bien-nommée ''Cliff of the Apes'', pas de chance. On traverse des cavernes remplies de formations rocheuses et de stalactites auxquelles les locaux ont donné des noms plus ou moins appropriés comme le Vieux qui rigole, la Déesse de la Lune ou l'oreille du Bouddha. Raymonde commence même à apprécier la fraîcheur des souterrains, c'est pas peu dire! Finalement, après avoir fait le tour du parc, comme nous arrivons à la sortie, un macaque traverse nonchalamment le sentier un peu plus loin devant nous. On accélère subtilement le pas en sortant nos appareils... il ne semblait pas tellement prêt à son instant de gloire, il se sauve plutôt dans la forêt, sans demander son reste. Enfin, on l'aperçoit dans le coin d'un vidéo, c'est mieux que rien!

On enfourche nos bécanes et on fly jusqu'à la 199, conseillée dans le Lonely comme une charmante petit route bucolique à souhaits, manquait juste les ptits anges tout nus. C'est très joli, on traverse une vallée bordée par de belles montagnes. On traverse plusieurs petits villages aborigènes (on sur-utilise ce mot depuis quelques temps...) et on circule sur une route à une seule voie, disons qu'on se sent tout petit quand on rencontre de gros camions. On serpente de haut en bas jusqu'à la côte, puis on redescend au sud. Arrivés à ce point, nos jauges d'essence clignotent tels des petits sapins de Noël. Les 18 km suivants ont été teintés d'un petit stress supplémentaire... en plus de la douleur dans nos dos et nos fesses due à la sur-utilisation des scooters dernièrement (Si on revient dans le coin, Joey et Louis se promettent de louer un 4-roues pour aller s'amuser dans les dunes de sable). Sans problème, on réussit à se réalimenter à l'une de 2 stations-services du coin. Ça l'air vite fait tout ça, mais l'après-midi tire déjà à sa fin. Nous arrivons dans la petite ville de Hengchun, passage obligé pour rentrer, en pleine heure de pointe. Tout le monde roule n'importe où et n'importe comment. On tente de se trouver un resto pour souper après s'être arrêtés pour acheter des fruits... peut-être un peu trop pour l'espace de cargo disponible sur nos scooters! Louis ne veut pas manger chinois et nous sommes un peu trop tôt en soirée alors rien d'ouvert ou d'intéressant... On continue notre chemin et on s'arrête finalement manger devant la plage à Nanwan dans un petit café recommandé, le Bossa Nova. Très bon, poulet au curry, burritos au poulet et gâteau au fromage et à la pêche. On rentre, crevés, sales et repus.

Où est notre petit couteau pour apprêter nos fruits ?? Mystère ! Joey va s'informer aux employés de l'hôtel et revient avec un couteau de boucher assez impressionnant pour dépecer un porc. On s'empiffre de fruits frais et juteux et on se couche tôt pour notre départ demain vers Kaoshiung.

les 3 culs-compotés

Tripàtrois.prod - Hualien (première partie)

Voici la côte est de Taïwan, partie 1.



crédit musical: Neon Indian - Polish Girl

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Mercredi 26 octobre - Kenting toujours!

Devinez à quelle heure on s'est assis sur nos bikes ??? 10H !! Lève-tôts que nous sommes ! On s'est donc dépêchés ce matin afin de pouvoir aller faire du snorkeling encore une fois parmi les tits poissons. Nous avons donc passé outre le lavage des parties chaudes... Arrivés sur place, et même en route, on constate que le vent d'hier est resté malgré le ciel bleu. Personne pour louer de l'équipement au quai, c'est mauvais signe. L'échoppe où nous avions loué nos équipements est tout aussi pas ouvert... Louis baboune et on rentre au village pour finalement déjeuner.

On décide d'aller faire de la plage ensuite, en attendant de voir si le vent tomberait. On essaie de trouver un coin de plage où on ne mangerait pas de sable dans la face à chaque bourrasque, sans succès, on se ramasse à l'autre bout de la plage et on en mange toujours. Raymonde s'installe pour le bronzage, côté poitrine seulement parce que vous vous rappelez que notre dos est déjà passablement toasté! Louis et Joey hésitent à se baigner et tergiversent assis dans le sable.

Site de nos plongées

Ils décident de re-tenter le snorkeling... on retraverse la plage et on refait le chemin encore une fois. Le vent est moins puissant et Louis a aperçu un centre de plongée en chemin, probablement auront-ils des palmes pour nous se dit-il. Sur place, accueil sympathique d'une bande de jeunes plongeurs, ils nous font le prix ''normal'' touriste, on négocie et obtient le prix ''basse-saison-fait-même-pas-beau-pour-le-snorkeling''. Ici, vaut mieux négocier avec les hommes qu'avec les femmes, elles sont intraitables. On part avec tout notre équipement sur nos 2 scooters (on a ramené celui de Ray hier, par souci d'économie). Rendus à l'eau, notre entrée en palmes est tout sauf gracieuse! Raymonde, en essayant de reculons, se plante un peu. L'eau est un peu plus agitée que l'avant-veille, mais grâce au truc de la pâte à dents dans le masque pour éviter la buée, on voit encore mieux. On se promène parmi les multiples bancs et on découvre un nouveau coin où se cachent de gros poissons qui nous avaient échappés. Il semble que leur courage est inversement proportionnel à leur taille, ils nous fuient en faisant leurs besoins (l'expression chier dans ses culottes ne s'applique que partiellement dans ce cas).

Louis aperçoit aussi une genre de pieuvre/calmar, très rapide et fascinante. Raymonde s'étouffe pratiquement dans son tuba en voulant faire découvrir  à ses compagnons le serpent de merqu'elle vient de voir . Jaune et noir, insolite. C'est elle aussi qui voit un poisson avec le nez en dents de scie. Nous sommes à la bonne heure car on rencontre encore plus d'espèces en plus grande quantité. Raymonde se fatigue la première de lutter contre les vagues et les gars suivent une quinzaine de minutes plus tard. Les palmes aident beaucoup à la propulsion mais elles ne nous sont pas naturelles et nous avons eu quelques difficultés à nous adapter au début (quelques crampes aux pieds...). Retour de l'équipement, le jeune homme (scratché partout sur le corps dû à une chute en scooter, il est phosphorescent de mercuro-chrome) tente de nous vendre une vraie plongée sous-marine, on lui dit qu'on va y réfléchir (ce que Raymonde assure qu'elle ne fera pas, la plongée étant l'une des deux seules choses avec le bungee qu'elle refuse catégoriquement d'envisager).

On rentre ensuite en ville, en rapportant les 2 autres scooters puisque nous ne savons pas ce que demain nous apportera, reste, reste pas. On fait des recherches assez finales sur notre prochaine destination, qu'on peut vous annoncer en primeur; l'Indonésie. Avec ses tout près de 20 000 îles et 400 langues, le défi promet d'être intéressant et varié! On sort en soirée souper Chez Papa, sympathique resto avec service en français et nourriture plutôt espagnole et italienne. C'est savoureux, pizzas et salade. Le serveur est bien surpris que nous ne testions pas la bière belge dont la maison est très fière...tant pis, elle coûte autant que notre assiette! Un gros matou vient chialer son ennui du 2e étage et décide de terminer sa sieste sur le divan à côté de Raymonde. Petit détour ensuite pour acheter de bons fruits frais pour demain matin...
Raymonde se sent comme chez elle dans notre chambre, c'est la 4e fois qu'elle se change en rentrant, un rituel quotidien rimouskois.

les 3 toastés-des-deux-bords-maintenant

Mardi 25 octobre - Kenting

Bon! Réveil vers 8h pour Ray, 8h30 pour Louis et 9h30 pour Joey (vous en voulez de la précision!). On se douche, on niaise sur internet. Notre dos se porte beaucoup mieux, on se re-crème pour plus de sûreté. Joey et Raymonde s'oppose par contre au snorkeling pour aujourd'hui. Cest plutôt gris et il vente en tab... Les boeufs s'écornent d'eux-mêmes. On déjeune au même spot et on découvre enfin le grand format de lait au chocolat tant désiré (c'est du boooon chocolat, pas le trop-sucré-pas-bon du Québec).

On se rend dans la montagne dans la partie ''forêt'' du parc. On refuse de payer pour entrer où que ce soit aujourd'hui alors on s'arrête d'abord dans la réserve de Sheding, un beau petit parc où on se fait venter après une petite bruine (on est sec en moins de deux!). La tête de Raymonde témoigne de la force du vent! On se prend pour Tarzan le temps de quelques photos sur les grosses lianes/branches qui pendent des arbres. On prend une pause sous un escarpement rocheux pendant la pluie qui dure une dizaine de minutes. On retourne à nos scooters et fait le tour est du parc... en s'arrêtant au point le plus méridional de l'île, accompagné de charmants groupes organisés nous rappelant malheureusement les foules chinoises. La force du vent sur le bord de la mer nous fait dévier à notre retour sur la route et on mange du sable dans le visage par endroit. On s'arrête sur le bord d'une falaise pour voir la côte, le vent est encore plus fort et Raymonde refuse de rouler dans la boue, elle marche plutôt que risquer de re-chuter et réveiller les vieux démons du passé! Après nous être sustentés (d'un sandwich à trois avec 3 variétés de noix), on complète le tour et on revient à l'hôtel. On se lave parce qu'on ne se sent plus très frais avec toute cette route au grand vent. Pause, sieste, Joey fait d'actives recherches pour notre prochaine destination. Avec les inondations et les grandes marées attendues en Thaïlande et en particulier à Bangkok, ça ne risque pas d'être idéal d'ici le 3 novembre... Sri Lanka ? Indonésie ? Malaisie ? Océanie ? Singapour ? Japon ? Corée ? On cherche des endroits non-inondés qui ne coûtent pas trop cher et qui nous permettrait finalement d'avoir un foutu visa pour l'Inde.

Sortie pour le souper, on continue nos choix économiques et on trouve un stand de patates fourrées (fromage, crevettes, ananas) qu'on complète avec un duo d'hot-dogs du 7-Eleven. On s'assoit sur la terrasse devant le dépanneur et on s'étonne du nombre d'infractions à la salubrité que la dame du petit stand de fruits devant nous peut commettre (même avec des gants...). On court acheter des fruits...ailleurs. C'est juste le soir qu'ils les sortent, on vient de comprendre. On fait des réserves pour le petit-déjeuner demain. Fin.

Bizarre de face, mais la patate est bonne!

Tripàtrois.prod - Dali et Taipei

Voilà ! La fin de la Chine et le début de son voisin, Taïwan!



Crédits musicaux: Boards of Canada - Peacock Tail

Taidong + Green Island - photos

Talk about up-to-date!

Lundi 24 octobre - Ou la révélation aquatique!

On est bien paresseux ces temps-ci... on trouve la même chaîne de petits restaurants à déjeuner que sur Green Island et nous sommes prêts à partir vers 11h. Il fait un soleil radieux, très chaud, c'est humide. On souffre. On part donc direction QG du parc afin de se faire dire ce qu'il faut voir et faire. On informe la jeune fille que ça devra être très relaxe et idéalement aquatique ou venteux. Elle nous conseille quelques marches ombragées, des expositions intérieures et du snorkeling (randonnée aquatique ou plongée en apnée). On se dit qu'on irait plutôt se promener en scooters autour du parc en bordant la mer, question de maximiser la ventilation.

Finalement, on tourne un peu en rond, on se ramasse sur le quai du petit village Houbihu. On voit des gens en train de faire de la plongée sous-marine et en apnée et on se dit que ça pourrait être intéressant. On s'informe (par signes...) aux stands sur le bord de la mer combien coûte la location de l'équipement (tuba, masque, palmes et bottes). On comprend (par signes...) que ça coûte 150 dollars taïwanais par personne, on tente de négocier le tout pour 300$...et on se fait  contre-offrir 200 par personne (!?) On renfourche nos montures et se rend au village pour tenter de trouver un meilleur deal. On trouve un bon prix, mais pas les palmes. Tant pis, on est capable de se propulser sans ça!
Il nous propose un wet-suit, qu'on refuse ainsi que la ceinture de flottaison...On s'habille sur place, en laissant un de nos scooters en garantie. On passe fièrement devant la dame qui ne voulait pas négocier plus tôt avec notre équipement et on se glisse dans l'eau. En y entrant, un homme en plongée qui sort de l'eau nous pointe la direction où se trouvent les ''fish schools'' selon ses dires. On s'y dirige... La respiration dans le tuba est moins difficile qu'anticipé (Louis n'avait jamais réussi à respirer là-dedans auparavant). Raymonde en est aussi à sa première expérience. On trouve vite pleins de poissons, petits, gros, ronds, plats, colorés ou non, unis, zébrés, en banc, solitaires, curieux, gênés... On tripe! Même sans les palmes, on se dirige facilement et on flotte comme des vieilles bouteilles de plastique. Les formations de coraux sont aussi impressionnantes, malgré le fait que ceux les plus près de la surface semblent plutôt morts. Si on regarde un peu plus bas, toutes les formes et les couleurs s'y retrouvent, du vert fluo au pourpre... Les clichés ne sont pas de nous, mais on était si tristes de pas pouvoir les photographier qu'on est allé pêcher les photos sur internet (de certains qu'on a vus). On passe environ une heure et demie à flotter à la surface, et quelques fois en dessous pour Joey et Louis qui tente d'aller plus en profondeur. On retourne nos équipements et on prend une petite douche sur place avant de reprendre la route.

On fait le tour de la pointe ouest du parc, en s'arrêtant pour apprécier une plage ou un petit village. On rentre à l'hôtel pas trop tard et on se sent bien chaud et sensible au niveau du dos... Tripàtrois vient de pogner un méchant coup de soleil! On s'hydrate la peau et on se plaint...ça fait mal. Souper au resto thaï aperçu le matin même, à deux pas de l'hôtel. Bon mais pas de fèves germées dans le pad thaï, bizarre. On est en manque de fruits, pas moyen d'en trouver dans la ville !! Juste des jus mais nous on veut de la substance! On rentre à la chambre se climatiser le dos et profiter de la luxure de nos deux grands lits.

les 3 crapets-soleils !

Hualien - photos

Dimanche 23 octobre - Taidong à Kenting

Raymonde se réveille la première et se prépare à aller prendre sa douche dans la maison... Petit problème: la porte est barrée. Lou dort et son petit frère aussi. Elle s'installe donc dehors avec l'ordi en attendant que quelqu'un se réveille. Louis vient la rejoindre une heure plus tard, toujours pas de signe de vie à l'intérieur. On regarde s'il y a un autre moyen d'entrer ou s'il y aurait de l'eau chaude ailleurs, ça s'avère non concluant. Pleins de gens s'arrête à l'entrée de la cour pour venir prendre de l'eau de source de la montagne, à tout moment de la journée. Finalement, Lou vient nous ouvrir et l'on prend nos douches à tour de rôle pendant qu'il va nous chercher à déjeuner (encore en trop grande quantité, bien sûr!).

 On quitte la maison à 9h pour se rendre à la station de train. Les billets achetés la veille pour Kaoshiung où nous devions prendre un bus pour se rendre dans le parc national de Kenting seront échangés pour la gare de Fangliao où nous raccourcirons notre trajet de quelques heures en prenant ensuite le bus pour le parc. Encore une fois, c'est triste de quitter un nouvel ami et on se promet de se revoir, au Québec ou à Taïwan.


Deux heures de train, une heure d'autobus et 2 hot-dogs plus tard (on en cherchait et il y en a dans tous les dépanneurs de l'île!), nous sommes arrivés à Kenting. On débarque sur la rue principale et c'est la première fois de notre séjour à Taïwan qu'on se sent envahis par les touristes comme en Chine. On cherche au plus vite à trouver des scooters pour nous établir dans une auberge, si possible à l'extérieur du village touristique. Joey entre dans un petit magasin pour s'informer et finalement l'homme lui propose une chambre pour un prix dérisoire... on visite la chambre et c'est génial alors on s'installe (Joey tripe sur le mobilier tout rond de la salle de bain). Une dame vient nous proposer des scooters peu après et on négocie un bon prix pour en avoir chacun un. Vive la basse saison!

On passe une bonne partie de l'après-midi à mettre notre blogue à jour, on est tannés d'avoir une semaine de retard...c'est plus facile d'écrire à chaud. On sort faire du lavage, c'est grandement nécessaire et on va à la recherche d'un resto thaï trouvé sur internet... Évidemment c'est fermé quand on trouve l'endroit, on rebrousse chemin et le fast food l'emporte pour ce soir. On relaxe dans nos lits en soirée, petite jasette avec Jenn, on est pas fâché d'être arrivée dans un endroit de villégiature parce que notre dernier mois et demi à été très actif et nous avons hâte de prendre des vacances de voyage :)

Taipei 1 - photos

Nommé ainsi parce qu'on va explorer la capitale plus en profondeur avant de quitter Taïwan...donc c'est seulement ce qu'on a pris à notre arrivée.

Samedi 22 octobre - Green Island à Taidong

Réveil hâtif (on s'était couché tôt). On va déjeuner avant de sortir de la chambre (check-out à 10h am partout sur l'île...on trouve ça tôt comparé à notre midi habituel). On doit vous informer que nous avons rencontré un chien savant sur l'île. Il a soupé avec nous le premier soir, dîner avec nous à tous les midis et même déjeuner avec nous 2 matins, tout ça dans des restos différents !! Il flaire le touriste amadouable...

On packte les petits et on enfourche nos bolides... pour un dernier tour (on aura finalement roulé près de 120km, pas pire sur une route de 18 km). Découvertes du jour, la prison politique de l'époque du la loi martiale de Taïwan (1948-87), plutôt lugubre...et spécial. Une des peines à même durée 34 ans. Plusieurs prisonniers y ont passé plus de 15 ans, forcés de casser des rochers pour construire des édifices appelés ''Overcoming Adversity '' et de couper du bois au début du régime pour ensuite être ''volontaire'' pour se faire tatouer des slogans anti-communistes. Si les autorités ne trouvaient pas la ''réforme'' des prisonniers suffisantes à la fin de leur sentence, ils étaient envoyés dans un autre camp de travaux forcés. La prison est maintenant accessible à tous et est devenue un monument dédié aux droits humains. On en a profité pour vous préparer cette reconstitution:

      

On finit le tour de l'île et on dîne (riz frit!!) sans oublier de prendre chacun un gravol que le couple de québécois nous a généreusement donné la veille. On va visiter le phare avant de remettre nos scooters et aller attendre le bateau (pour être certains d'être le plus en arrière possible). On rencontre nos concitoyens québécois sur le quai et eux aussi veulent être sûrs d'être bien en arrière, à plus forte raison apprendrons-nous plus tard parce que David a fait une intoxication alimentaire et tous deux ont passé la nuit debout à l'hôpital...(dont il nous a fait suivre une photo pour qu'on la partage) La traversée a été plus houleuse selon Raymonde mais tout le monde s'en sort indemne. Louis somnole tout le long, Joey et Raymonde tente de réparer l'étui de Luminou, sans succès. Encore avec les oreilles bien occupées à ne pas entendre les sons environnants.

Lou vient nous chercher à notre arrivée et on se rend à la maison. Dégustation de 3 thés, noir, vert et vieux (un thé de plus de 20 ans). Notre hôte nous confie qu'il n'aime pas vraiment le vieux thé, il est beaucoup plus fort et ce sont les feuilles qui ne sont pas vendues et sont re-séchées d'années en années. Ça a un peu un goût de tabac et nous ne trouvons pas cela désagréable. Le thé vert reste notre favori, son arôme de fleuri de lilas est tout simplement envoûtant. On se sent maintenant comme à la maison avec Lou et son jeune frère (qui n'ose pas nous parler). Son père est parti superviser la cueillette du thé à 6h de route, raison pour laquelle malheureusement nous aurons manqué cela...

Il nous propose ensuite des dumplings pour souper. Louis comprend qu'il va les cuisiner et est extatique à l'idée de cuisiner avec lui! Finalement, faire bouillir les dumplings congelés ne relève pas tellement du défi culinaire... On goûte à un gâteau de mariage traditionnel (bizarre!) puis à une liqueur de sang de chevreuil (oui!oui!). C'EST TOUT SIMPLEMENT INFECTE. Mélangez du sang avec de l'alcool à friction, laissez pourrir quelques temps... imaginez le goût. Disons qu'une seule petite gorgée suffit. Lou ne partage même pas avec nous, il déteste ça (surprenant!). Pendant que Lou répond au téléphone, on essaie de parler à son jeune frère attablé avec nous. Éh bien, Lou nous avait dit que les jeunes asiatiques étaient très timides. On l'a constaté de visu, il a fuit la table en ayant mangé quelques bouchées seulement... Pauvre petit!

On avait émis le projet lors de notre dernière sortie avec Lou et ses amis de se faire une soirée de karaoké, dans la plus pure tradition asiatique. C'est ce soir que ça se passe! On sort en ville et on va d'abord au marché de nuit qui se tient la fin de semaine près de l'ancienne gare de train. Chaque semaine sont invités des musiciens et ce soir c'est un chanteur très populaire de l'île qui se donne en spectacle. On doit payer pour avoir accès au parterre devant la scène mais on peut tout voir et entendre en regardant les étals tout autour. On goûte à tout ce qu'on peut, on sent et on touche.

Huit heures sonnent, on se rend au KTV, qui ressemble à un hôtel de luxe, 5 étages remplies de pièces de toutes tailles où la jeunesse asiatique va chanter sa vie, 24 heures sur 24! On est même obligé de consommer boissons ou nourriture avec la location de la salle, avec possibilité de buffet à volonté! Nous sommes chanceux de pouvoir nous trouver une salle libre en ce samedi soir, nous avons une fenêtre de 2 heures devant nous! Ching arrive du boulot et 2 de ses amis viennent nous rejoindre, on partage donc le micro à 7. Aussitôt assis dans la salle, c'est parti ! On choisit ce qu'on veut boire ou manger, on doit appuyer sur un bouton sur la manette ou la console pour avoir du service. Les salles sont toutes équipées d'une salle de bain et d'un système de son qui arrache les têtes. On laisse les habitués réchauffer l'atmosphère pendant qu'on commence à déguster la bouteille de vin qu'on s'est commandée (encore pleins de dumplings de toute façon). Les vidéos accompagnant les chansons asiatiques sont ridicules (et toujours tellement déchirants!) tandis que ceux des chansons occidentales mettent en vedette le même couple, sans exception (dans des décors tous plus ridicules les uns que les autres, voir Billie Jean de Micheal Jackson dans un parc avec des bébés canards...). C'est une très agréable expérience, très divertissant et nous sommes impressionnés par la qualité vocale de nos amis. Raymonde chante The Look de Roxette en duo avec Louis en l'honneur de Hubert (haha!). Une étonnante sélection de chansons occidentales en passant de Que Sera Sera jusqu'à une obscure chanson de Lady Gaga. 10h30, on doit quitter la salle. On rentre chez Lou après avoir invité tout le monde à venir tester nos karaokés (publics) au Canada. Bonne nuit!

Vendredi 21 octobre - Green Island

4:30 am; C'est le réveil des troupes et direction les bains thermaux. On est seul sur la route encore dans la nuit! Quelques personnes attendent l'ouverture et nous voilà à feindre de ne pas comprendre quand le gardien nous propose un casque de bain...Raymonde lui fait signe qu'elle ne veut pas nager!!! Il finit par céder et nous laisse passer. Déception , on ne peut accéder aux bains qui sont sur la plage...dangereuses vagues selon notre gardien qui nous poursuit parce qu'on tente encore une fois de rien comprendre (et de passer outre le ruban rouge qui nous barre le chemin). Dans le premier bain, l'eau est à plus de 50 degrés, c'est chaud en taboire. On teste un autre bain, à 42 on se mouille, après quelques minutes, le gardien vient nous aviser qu'un des bain avec de super-jets d'eau est ouvert. On va se faire pétrir pendant une dizaine de minutes et on est ensuite juste à point pour le bain le plus chaud, face à l'est et le Pacifique. De toute beauté! Et pas seulement pour nous, il y avait 2 chinoises qui ont fait une séance de photos et de visionnement en plein où le soleil doit se lever sans se soucier de quiconque. On attend donc l'arrivée de l'astre diurne en nous promenant du bain très chaud à son voisin plutôt frais... nous sommes les seuls sauf un asiatique à avoir osé s'y plonger.

Le nombre de bains chauds étant plutôt limités, après 1h30, on est propre, flétris à souhait et de retour sur nos scooters. On va changer nos billets de bateau pour le lendemain à 14h30 (très redouté!) après un bon petit déjeuner, toasts au beurre d'arachides (et beurre sucré pour Joey, eurk!). Jus d'orange de style poudre infecte... nouvelle résolution: on ne boit maintenant que du jus d'orange d'origine contrôlée (au dépanneur!). On retourne au lit. De nouveau, on se réveille à midi, on mange encore. Riz frit à nouveau pour Joey et Louis, légumes bouillis et riz blanc pour Raymonde. On continue de bien prendre soin de nos estomacs... Un autre tour de l'île pour cet après-midi, cette fois on innove, on le fait dans le sens anti-horaire. On visite un peu plus les formations rocheuses aperçues la veille et on se ramasse sur la plage au pied de la montagne des chèvres d'hier à visiter une grotte et s'émerveiller des milliers de fossiles de coraux dans la roche volcanique. Joey se couche sur le sol et prend des dizaines de photos en profitant du moment tandis que Louis et Raymonde regardent la marée monter tranquillement. On aperçoit aussi de petits poissons qui changent de bassin à travers les rochers qui les contient... étrange.

On retourne sur nos pas et on décide de compléter la boucle en allant regarder le soleil se coucher de l'autre côté de l'île sur une plage de coraux blancs. Finalement, une bande de nuages dans le ''bas du temps'' nous gâche un peu le spectacle, mais les clichés sont tout de même superbes.

Jeudi 20 octobre - Green Island (ou l'enfer marin...)

Dure nuit pour tout le monde (autant en quantité de sommeil qu'en dureté pure et simple de nos lits!). Joey organise avec Lou notre ''traversée'' vers l'île Verte, vivement recommandée par notre guide Lonely. On arrête en chemin au dépanneur s'acheter un jus d'orange et des petits pains sucrés.

Heure du départ, 9h30. On rencontre juste avant d'embarquer un couple de montréalais, le monde est définitivement très petit. On mange assis dans nos sièges, à l'avant du bateau(vous comprendrez bien vite l'importance de tous ces détails...). Juste après avoir fini de manger, Louis informe les deux autres du drôle d'encart dans le Lonely Planet intitulé ''Green Island Vomit Barge'' (ça se passe de traduction). Joey est un peu inquiet (se rappelant une de nos célèbres expériences en Irlande...) mais Louis et Raymonde sont sûrs d'eux puisqu'ils n'ont jamais été malades en bateau. Raymonde conseille à Joey de ne pas lutter contre le mouvement et de se laisser aller... C'est déjà difficile après à peine 5 minutes sur l'eau, les vagues sont énormes et on se fait basculer ferme! Quinze minutes plus tard, Raymonde et Louis ont déjà la face et le déjeuner dans le sac et Joey est enfermé dans les toilettes, sous l'air climatisée et prie pour ses pêchés! Tout ça évidemment avec les écouteurs dans les oreilles au volume maximale afin de ne rien entendre de ce qui se passe autour!

Après les 50 minutes les plus longues de ce voyage, on met les pieds sur l'île Verte et on a émis la possibilité qu'elle a été ainsi nommée vu la couleur de la plupart des passagers qui y accostent. Nous ne sommes pas les seuls à avoir été ébranlés par la traversée... mais on commence à comprendre pourquoi toutes les places à l'arrière étaient prises et pas celles en avant. On prend un peu de temps pour nous remettre avant de faire quoi que ce soit d'autre. Joey annonce déjà qu'il ne veut rien savoir de reprendre le bateau maudit le lendemain pour le retour malgré le fait qu'il n'a pas été malade comme ses deux comparses. On loue deux scooters parmi les nombreuses centaines disponibles au port. Une jeune femme nous traduit ce que la dame des scooters nous raconte et nous invite à venir voir son auberge, elle nous offre un bon prix, on la suit et la chambre est très agréable. Nous ne sommes pas prêts à partir tout de suite à l'aventure, encore à l'envers on se couche quelques heures.

Réveil vers 12h30, on a un peu faim mais on ne fait pas encore tout à fait confiance à nos estomacs. Raymonde décide de se louer un scooter elle aussi et nous partons vers le seul resto recommandé du coin. On mange chacun un riz frit, ça nous semble un bon stabilisateur. On part ensuite pour le tour de l'île, une seule route de 18 km. La limite est de 40 km/h et de 20 km/h dans les grosses courbes et les montagnes et la plupart des gens n'atteignent même pas ces vitesses. On s'arrête ici et là pour immortaliser les paysages ou les animaux. On trouve même le nom que devraient porter les bébés grues (l'oiseau là, pas la machine), les grumeaux. Tout est vert ici, les falaises sont pratiquement toutes recouvertes d'une épaisse végétation tropicale et les montagnes d'origines volcaniques déchirent l'horizon maritime. Les formations rocheuses qui ne sont pas envahies par la végétation sont noires et acérées et elles parsèment la côte. Plusieurs plages font aussi parties du paysage mais impossible de se baigner et la plongée et le snorkeling est à nos risques et périls. On s'arrête à la pointe nord-est de l'île, où l'on est complètement seuls. Perchés sur la falaise, au-dessus de la mer turquoise avec les chèvres qui broutent tranquillement un peu plus loin, on ne peut s'empêcher de s'arrêter pour rêver. C'est divin! (tites chèvres dans le coin à droite...en bas haha!

Louis fait peur à ses compagnons parce qu'il aime grimper partout... il proteste qu'il est prudent et soutient plutôt que ce sont eux qui sont pleutres...débat à finir! (Joey ajoute ici : C'est toi (Louis) qui est cave!). On finit le tour en croisant différentes formations rocheuses avec des noms plus ou moins fantaisistes comme le Pékinois, la Grande Muraille et la Belle au Bois Dormant. On ''spot'' les sources thermales où décision est prise de venir regarder le soleil se lever demain matin et de prolonger notre séjour d'une journée. C'est une des trois seules sources thermales connues d'eau de mer dans le monde. On soupe à l'occidentale chez Mr. Hot-Dog, où évidemment il n'y a pas de pain donc pas d'hot-dogs. Pizzas et pastas en remplacement! On découvre le mot de passe internet (mrhotdog) et on navigue très brièvement, pas terrible la connexion (le temps d'envoyer nos vœux d'anniversaire à Étienne, Marie et Sylvie). On se couche tôt, réveil à 4h30 pour l'ouverture des sources à 5h00 am!

Mercredi 19 octobre - Hualien à Taidong (Taitung)

Départ pour Taidong aujourd'hui! On se lève pas trop tôt... On vérifie les horaires de train pour Taidong et Louis part acheter les billets à la gare avec le vélo prêté par Jean. Nous avions rejoint Ying la veille par Skype et il nous a assuré que son père pourrait nous recevoir et peut-être même nous prêter une voiture... la belle vie! On le rappelle donc pour lui confirmer l'heure de notre arrivée. Jean nous parlait depuis 2 jours d'un très bon resto de bouffe chinoise, le meilleur de Hualien selon elle, C'est donc là qu'on dîne avant le départ. Délicieux dumplings, soupe épicée et sure, crêpes aux légumes... On prend un taxi pour récupérer nos sacs à l'auberge car on pense être un peu juste. C'est Jean qui nous rappelle qu'on doit payer avant de partir, il faut croire qu'on se sentait vraiment comme à la maison! Courte attente ensuite à la gare et départ!

Nous arrivons 2h30 plus tard à Taidong. Un jeune homme accoste Louis à sa sortie de la gare en lui demandant s'il vient du Canada. C'est Lou, le demi-frère aîné de Ying. Depuis notre départ, que ce soit en Californie, en Chine ou maintenant ici, quand c'est l'heure des présentations, tout le monde est très impressionné par le nom de Raymonde et le plus souvent est simplifié en Louis' mom. C'est la confirmation de la règle avec Lou, il n'essaie même pas de le répéter. Il nous emmène directement à sa maison et nous montre notre chambre pour la nuit, au-dessus de l'entrepôt de thé, à côté de la maison. Ce sont de vrais lits à la taïwanaise, un petit matelas pour Louis et Raymonde et un paillasson de bambou pour Joey. On se rend ensuite en ville puisque nous devons souper avec Lou et des vieux amis à lui. Comme nous sommes trop tôt, on se rend d'abord au musée des premières nations taïwanaises. En chemin, Lou s'arrête pour nous acheter 3 exemplaires d'un fruit qu'on ne trouve que dans la région. Il nous évidemment impossible de vous écrire le nom, mais voici une photo!

C'est un genre de gros artichaut mou qui est remplit de petites cosses, bon et inusité. Le musée est intéressant et on se fait même expliquer le tout par une dame très enthousiaste. On est un peu bousculé par le temps, on est arrivés 45 minutes avant la fermeture. On visite ensuite le parc adjacent au musée, avec une symphonie de jets d'eau, très divertissant! On se dirige ensuite vers le restaurant mais Joey demande innocemment à Lou quel serait la nourriture de rue la plus populaire du coin, notre nouvelle prochaine destination! Crêpes frites aux oeufs et aux herbes, qu'on mange assis en face de la mer. On jase un peu et puis c'est l'heure du repas. On retrouve 2 amis de l'école primaire de Lou au resto. Ça nous semble un resto de fondue et Lou nous dit que la spécialité est le canard. Les gars commandent pour nous mais on leur fait comprendre que nous pouvons facilement nous passer du boudin ou des parties exotiques comme la tête ou les pattes...L'immense plat de fondue est déposé devant nous, au milieu de la table ronde. On sent déjà qu'il y en aura pour une armée... Lou nous dit qu'une de ses amies viendra nous rejoindre plus tard et qu'elle parle très bien anglais. Son anglais à lui est très bon, malgré ce qu'il en dit et les deux autres communiquent avec nous comme ils peuvent. L'un semble trop gêné pour parler, l'autre s'y essaie ou fait traduire par Lou. L'ambiance est très agréable et on commence le repas... canard, légumes, foie (qu'on a laissé pour les autres), gâteau de riz au sang, nouilles. On est vite plein avant tout le monde. Ching (prononcé Tching) arrive, elle est très heureuse de pouvoir pratiquer son anglais, qu'elle a appris entre autre en passant 2 ½ mois en Californie. Elle recommande de la bouffe pour une autre armée, on jase et on les écoute parler pendant que le repas s'achève. Une belle complicité semble unir Lou et Ching, peut-être dû au fait qu'ils sont de vieux amis qui se sont retrouvés à Taidong un peu contre leur gré à la demande de leurs parents pour leurs entreprises familiales respectives (la famille de Lou et Ying cultivent et vendent de magnifiques thés et la famille de Ching vend des pesticides et herbicides aux fermiers de l'île).

Nous sommes crevés et Raymonde en particulier mais on se laisse facilement convaincre d'aller prendre un verre avec eux. On se rend à la KASA, bar propriété de 3 de leurs amis où les expatriés et étrangers en voyage se sentent à la maison (notamment grâce à la mention dans le Lonely Planet!). Raymonde prend un drink yogourt-kiwi, Louis une bière et Joey teste le mojito. Louis avertit amicalement le barman que le mojito de Joey est un des meilleurs de Montréal et il semble un peu moins sûr de lui. Il demande à Joey s'il préfère son drink avec du Sprite ou du soda, on l'informe qu'on utilise normalement du tonic water... Il en prend bonne note et nous dit qu'il fera des tests de goût pour vérifier ce que sa clientèle préfère. Règles de la maison : pas le droit de parler de politique, de religion et le gars avec un chapeau (en pointant ledit gars assis au bar) n'a pas le droit de chanter nous informe le barman lorsque Louis lui demande si les taïwanais jasent normalement de la situation politique de l'île entre eux. On n'en saura pas plus pour cette fois. Les yeux rapetissent, tout le monde travaille demain, on rentre et on saute immédiatement dans nos lits, après une petite dégustation de thés pour Louis et Joey.

(N.B: Si vous cherchez les noms des villes que nous visitons à Taïwan, il se peut que vous ne trouviez pas car nous avons décidé de continuer d'écrire selon le pinyin, système le plus récent pour transformer les caractères chinois en alphabet romain alors que ce n'est pas le système utilisé ici).

Mardi 18 octobre - Hualien

Donc, réveil tout le monde avant 8h, on doit rendre les scooteurs avant 11h. On se rend là où nous n'avions pu nous rendre la veille, aux falaises Qingshui. On traverse de longs tunnels, même un qui s'interrompt à deux reprises juste le temps de reprendre notre souffle. On mange assis sur des bancs de marbre autour d'une table de marbre... rien de trop beau ! On prend quelques photos de la magnifique côte et on revient... On se retrouve encore une fois coincés dans la circulation...mais cette fois, pas de demi-tour possible. On reste pris derrière de gros camions dans le tunnel, on sort de là à moitié intoxiqués et le visage noirci. Raymonde conduit comme une grande jusqu'au centre-ville pour retourner nos moppettes.

On rentre à l'auberge et on essaie de voir s'il serait possible d'aller aux sources thermales en après-midi. Finalement, la paresse s'empare de nous et on sort dîner vers 2h, pizza TRÈS coûteuse...plus de Pizza Hut pour nous. On finit l'après-midi tranquillement à l'auberge, endormis ou non, sur nos appareils électroniques.

On fait plus ample connaissance avec Jean (la soeur de Chi-Fong) qui s'occupe de l'hôtel pour la prochaine semaine. Elle nous raconte un peu l'histoire de l'auberge et la raison du premier étage inoccupé... Sa belle-soeur voulait y ouvrir un restaurant mais s'est rendue compte après avoir mis tout l'argent sur la décoration qu'elle ne connaissait rien à la cuisine et n'y avait aucun intérêt! On lui parle de ce que Joey fait dans la vie et de nos intérêts... Elle saute sur le PIE lorsqu'il est prononcé! Elle veut absolument qu'on s'installe au plus vite et qu'on ouvre un restaurant de pâtés et de tartes... avec pâtisserie et autres mets par la suite. Elle nous fait visiter le local et nous l'offre gratuitement! On considère l'offre...peut-être une option après notre voyage.

Lundi 17 octobre - Hualien

Aujourd'hui, beau temps annoncé et jour de semaine en basse saison nous invitent à garder nos scooteurs pour la journée et nous diriger vers la gorge de Taroko, une rivière grise de sédiments formant une superbe canyon d'une vingtaine de kilomètres pas très loin de Hualien. La gueule nous décroche tellement le décor est enlevant. C'est tout simplement sublime et le fait de pouvoir aller à notre rythme et nous arrêter où nous voulons ajoute évidemment à l'émerveillement. On se rend jusqu'au village de Tianxian et on revient ensuite sur notre chemin pour apprécier plus lentement le paysage.

Dîner au sommet d'une route hyper-sinueuse (Raymonde est de retour au volant et se plaît à la conduite en montagne pendant que Joey immortalise le tout assis derrière Louis). Poulet avec peau et poil (hmmmm!) et légumes. On s'arrête pour voir des falaises de marbre (rien de moins) et un monument en mémoire des 450 personnes qui ont perdu la vie en construisant la route. On termine l'après-midi sur la ''trail'' Shakadang, qui suit la rivière du même nom, d'un bleu éclatant. C'est magique et Louis ne peut résister au besoin d'y plonger les pieds en premier au bout de la route, malgré les interdictions de se baigner très clairement affichées un peu partout. L'eau est fraîche et on s'assoit tous sur le bord de la rivière, les pieds à l'eau pour goûter ce moment de pur bonheur. L'endroit est paradisiaque et on ne veut pas en partir.

Joey reprend le volant au moment du retour sur l'autoroute. On tente de se rendre à des falaises recommandées par notre hôte, le tunnel est bloqué par la circulation, demi-tour. On s'arrête pour observer la mer et nous apercevons un petit singe brun monter dans la montagne. On se promet de revenir déjeuner ici avant de retourner les scooteurs demain matin. Sur la route, impossible de photographier quoi que ce soit sur cet engin que dit Ray en arrière de Louis.Et on y va aux toasts, Joey veut manger un burger de réputation mondiale ou ils se sont vus refuser l'accès les deux soirs précédent pour cause d'heure tardive et de pas de place. Là on ne manquera pas le rendez-vous, 18h30, c'est une bonne heure et le burger est monstrueux et bon, quoi de mieux pour rajouter à cette journée mémorable. On rentre après avoir fait des courses pour le déjeuner du lendemain.

Dimanche 16 octobre - Hualien

Ce jour, comme il est possible de le faire à un seul endroit sur la côte est, on se propose de louer des scooteurs pour aller nous promener dans les environs. Notre hôte nous suggère la vallée à l'intérieur des terres plutôt que la côte vu notre prochaine destination où la côte est encore plus belle. Fidèles à nos habitudes, on est finalement près à partir que vers 11h, assis sur nos motocyclettes (2 pour nous 3, question budget et Raymonde ne veut pas essayer de conduire, dû à une chute sur le Honda 125 de son frère datant de plus de 40 ans apprendrons-nous un peu plus tard...). Le premier duo est constitué de Joey et Raymonde. Mais on s'aperçoit assez vite qu'être assis derrière ce grand zwit demande beaucoup de souplesse et que Raymonde s'emboîte mieux derrière Louis. On quitte un peu vers l'inconnu, direction sud. On se dit que le grand tour suggéré de plus de 8h de route est un peu trop pour une première expérience!

On se rend donc au lac Luyiu, très jolies rives mais sans plus. On peu plus loin, les deux gars finissent par convaincre Raymonde d'essayer la conduite, c'est plat et on peut rouler lentement si nécessaire. À peine réchauffée, la voilà qui sème les deux autres à bonne vitesse! On continue donc notre route jusqu'à Mataian, une partie marécageuse de la vallée où la pêche est populaire parmi les Amis, minorité du coin. On se perd un peu dans de petits chemins de boue avant de trouver le restaurant ''familial'' suggéré par Lonely... Raymonde perd le contrôle de son bolide à très basse vitesse dans une coulée de boue et chute, elle en sera quitte pour une bonne scratch sur le tibia. (Insérer ici l'histoire de la chute d'il y a 40 ans et le pourquoi Raymonde dit qu'elle n'a pas d'équilibre depuis, refusant de faire du vélo ou de la moto...) Changement de conducteur!

Finalement le resto est plutôt très grand! On se commande un plat de poisson, de poulet et du riz pourpre, cela accompagné d'un bouillon et d'une excellente salade de 19 légumes. Les gens sont très gentils et accueillants, mais leur anglais et notre mandarin sont toujours très limités, vaut mieux s'en tenir à la base et éviter les questions trop complexes... On quitte ensuite pour se diriger vers la vieille usine de sucre de Hualien, une usine désaffectée transformée en attrait touristique, rien de vraiment intéressant sauf les vieux wagons de train et la délicieuse crème glacée pour laquelle nous avions fait le détour, à moins que vous n'aimiez la danse sociale taïwanaise et les chiens affamés.

Comme les nuages gris fonçissaient depuis le début de la journée, pas de surprise quand des gouttes commencent à tomber. Raymonde prédit que ce sera de courte durée pendant qu'on enfile nos impers. Évidemment, ça tombe de plus belle et on s'arrête une quinzaine de minutes à l'abri d'un bâtiment le temps que ça se calme. Même avec quelques mini-averses, on rentre bien secs à l'auberge, nos trucs maintenant relocalisés dans notre nouvelle chambre. Après 5-6h de route, c'est une bonne première journée pour la motocyclette et on est assez crevés (malgré notre nouvelle résolution de nous en acheter dans un avenir pas trop éloigné à notre retour). Raymonde ne veut pas sortir en soirée pour souper, Louis et Joey vont manger de l'indien très ordinaire après avoir fait le tour du centre-ville pour le trouver. Pain naan et fruits pour Raymonde à notre retour. On profite du petit salon IKEA avant le dodo.

Samedi 15 octobre - Taipei à Hualien

Réveil tardif, aucun plan pour la journée sauf quitter Taipei pour la ville de Hualien, sur la côte est. Déjeuner; pain au marron et baguette (la première en Asie). Sur Skype, on voit Charlie le chat (et sa gardienne Marjorie) pour la première fois depuis que nous les avons laissés ensemble. On se dirige ensuite vers la station de train. On se dit qu'arriver en avance est une bonne idée... mais c'est la cohue sur la plateforme, un seul escalier pour les gens qui descendent du train et ceux qui embarquent, on bloque le chemin avec nos gros sacs. On embarque à bord, le wagon est pratiquement vide et sur-climatisé. On gèle! Le décor (quand nous ne sommes pas dans les tunnels) est superbe et nous apprécions beaucoup la végétation de l'île.

Nous arrivons à Hualien vers 3h00. L'information touristique directement à la sortie nous dirige vers un resto, pas trop loin, délicieux. Poisson, poulet, porc... Les assiettes sont très belles. On se dirige ensuite vers l'auberge où nous avons réservé. Tout est neuf et sort clairement d'un catalogue IKEA, c'est lumineux et propre (sans oublier la super connexion internet). Notre hôte nous annonce qu'il y a eu problème avec la réservation, nous devrons être dans le dortoir à 8 ce soir, mais il ne nous charge que 2 lits et nous aurons un dortoir à 4 pour nous 3 pour le reste de notre séjour. Déjà que le dortoir ne nous dérangeait pas... bonne affaire! Chi-Fong (le proprio) nous propose de sortir en soirée pour aller voir un spectacle de danse locale et de nous promener en ville pour découvrir les saveurs locales. Comme nous avions dîner très tard, on sort juste à temps pour le spectacle, qui finit sous la pluie et sans nous... On mange léger en rentrant à l'auberge.

Un petit coucou!

On est sains et saufs sur l'île Verte en face de Taidong. On revient sur l'île principale cet après-midi. Pleins de nouvelles expériences en tête. On vous conte ça bientôt. Les 3 pas-si-marins-que-ça

The pandas strickes back ! Tripàtrois.prod

Crédits musicaux: Goddamn Electric Bill - Swallowed by the Machines

FIN DE LA CHINE - photos !

Après c'est terminé pour la République populaire de Chine ! Dernières photos!

Nos douzes photos de Kunming:


Les photos de Dali:

Vendredi 14 octobre - Taipei

On fait la super grasse matinée, après une éprouvante journée la veille. Les gars se réveillent à 11h, Raymonde un peu plus tôt. On contacte le gérant pour garder la chambre quelques nuits de plus. Impossible, il nous propose plutôt une autre chambre pour le soir même et pour samedi c'est plein plein plein. On accepte une seule nuit... On déménage donc à midi pile après nos douches express (et froides) dans l'autre bâtiment pas très loin. On aperçoit en y allant une affiche annonçant un marché de nuit (chaudement recommandé sur l'île). Lonely Planet continue notre éducation en nous apprenant que le marché de nuit de Shilin est le plus gros et animé de Taipei! On se promet d'aller y faire notre tour en soirée. On s'installe et on sort dîner, Lonely nous recommande un resto végétarien qu'on croît pas trop loin. Après une vingtaine de minutes de marche, on y arrive mais il est déjà passé 14h et il ne reste presque plus rien. La jeune fille nous conseille de payer au poids plutôt que de prendre le buffet vu la situation. On remplit nos assiettes et on se régale même si ce n'est plus très chaud! Tout est délicieux et fascinant! On ne sait pas trop ce qu'on a mangé par contre... On fait quelques courses (dont notre première vraie baguette depuis belle lurette pour déjeuner demain matin) et on rentre à l'auberge faire une petite sieste d'après-midi.

Tout le monde tombe endormi sauf Louis qui continue la lecture de Lonely afin de savoir où aller le lendemain alors que nous serons sans-abris. Avant de sortir, on appelle notre ami Ying sur le continent pour lui dire que nous sommes présentement à Taïwan avec l'espoir qu'on pourra aller visiter la montagne où est récupéré le thé que sa mère commercialise. Il nous apprend que sa mère est en Chine mais que son père est à Taidong et qu'il pourra nous accueillir, son beau-frère et lui parlant anglais. On sort ensuite visiter le marché à proximité. C'est très animé mais les plats se répètent, probablement dû aux préférences des visiteurs. Beaucoup d'omelettes aux huîtres, de jus de fruits frais, de poulet frit ou grillé, de la crème glacée et des fruits frais. En plus des jeux de toutes sortes comme dans les parcs d'amusement pour gagner des sous ou des prix. On a déjà choisi ce qu'on veut partager...Louis; un steack avec une sauce sur des pâtes et un oeuf, tout ça servi sur une plaque de fonte un peu dans le style fajitas au Qc. Joey a choisi le poulet frit, une énorme tranche de poitrine de poulet avec une panure et des épices, la file du stand le plus populaire est définitivement la plus longue du marché. On s'achète aussi un jus frais aux fruits de la passion, Joey hésite à en boire car il contient de l'eau... Raymonde et Louis se disent qu'il faut bien finir par essayer pour voir si on a une réaction. S'ensuit le dessert de Raymonde, crème glacée aux arachides. On fait le tour des stands d'amusement en observant la faune locale.

On décide ensuite d'aller à la station centrale de train pour acheter tout de suite les billets pour notre prochaine destination: Hualien, sur la côte est. Tout est plus simple ici et il y a toujours quelqu'un pour parler en anglais. Les billets achetés, on sort de la station pour explorer les environs. On ne va finalement pas très loin car la pluie commence et on ne sait pas trop où aller. On rentre à notre station et on marche encore autour du marché, question de se trouver des fruits pour déjeuner le lendemain, sans succès. On rentre avec un jus de mangue. Dodo dans notre charmant petit appart.

Jeudi 13 octobre - Kunming à Bangkok à Taipei

Raymonde se réveille à toutes les heures de la nuit, réveil général à 5h. Douches et bagages, on check-out avec le concierge et on part à l'aéroport à 6h00, en réveillant le chauffeur dans son taxi au coin de la rue. On est trop tôt pour l'enregistrement...on attend 10 minutes. Avant de passer au comptoir, une dame arrive comme une tempête et demande à Louis de prendre de ses bagages car elle en a trop et ne veut pas payer de surplus... Wow, on est surpris que quelqu'un pense même à accepter une telle chose, ou le demander. C'est non bien sûr...elle assure pourtant que ce ne sont que des livres. Tant pis pour elle! Aussitôt enregistrés, le gars de l'immigration vient nous chercher pour qu'on soit les premiers à y passer (ça c'est du service!). 8h15, premier vol Kunming-Bangkok. C'est bien juste en Asie qu'on a un repas d'inclus dans un vol de 1h45!!

Arrivée à 10h, on a de la misère à aller sur internet pour réserver notre prochain vol! Très bel aéroport, on a vu des routes inondées de l'avion, on ne veut pas rester en Thaïlande. On finit par réserver par téléphone les billets que nous avions vu sur internet... Disons qu'épeler Louis Truchon-Thériault, en anglais à quelqu'un pour qui ce n'est pas la première langue sur une ligne où on comprend rien, ça fait perdre du poids. Après un bon 25 minutes de téléphone remplies d’embûches, on y arrive. On va s'enregistrer aussitôt pour nous débarrasser de nos sacs et on passe les douanes avant d'aller dîner. Hmmmmmm ! Le Thaï sonne bon dans nos bedons.

Nous devions embarquer à 12h50, finalement ils nous annoncent un retard de quelques minutes. Vingt minutes plus tard, ça commence. Première expérience d'avion à deux étages pour nous trois. Dommage qu'on soit au rez-de-chaussée. Quand tout le monde est bien installé et prêt à partir, le pilote nous annonce que l'aéroport a été fermée à cause d'une visite importante et que nous devons attendre encore une vingtaine de minutes... Nous qui avons hâte d'arriver! Trente minutes plus tard, cette fois c'est un problème d'ordinateur de bord qui nous empêche de bouger! On attend encore une dizaine de minutes et l'agente de bord senior nous invite à débarquer car l'air climatisée fonctionne de moins en moins et ça se réchauffe vite à bord. On attend que tout le monde sortent avant de nous lever et Raymonde doit écouter du François Pérusse et ne pas regarder devant elle afin de ne pas se sentir prise... Alors que tout le monde est prêt à ressortir, l'agente nous dit que ça devrait être réglé d'ici 5 minutes. Comme prévu, 5 minutes plus tard, elle nous annonce que nous devons finalement sortir et revenir 1h15 plus tard à l'avion et que tout le monde est terriblement désolé! On nous offre un repas gratuit en attendant. On avait pas très faim, on va se commander quand même des satays et des légumes tempuras.

Retour à l'avion à 16h, on décolle finalement à 17h. WOUAH! On nous sert le repas moins d'une heure après le décollage, disons qu'on a pas tout mangé! Mais vive les compagnies aériennes qui servent du vin à bord, ça faisait longtemps! On arrive finalement à Taipei vers les 8h45, au lieu de 8h00. Pourquoi 45 minutes de plus ? On a fait un tour sur nous-même avant d'arriver à l'aéroport parce que le pilote nous disait qu'il y avait trop de circulation... Ensuite, on s'apprête à atterrir, on touche presque à la piste. Et on remonte! La piste n'était pas encore libre...  Et on refait un tour sur nous-même... Vous auriez dû voir le petit écran avec notre trajet, si un policier avait vu ça, c'est clair que le pilote aurait passé au soufflage de balloune. Le temps de sortir et récupérer nos bagages, on saute dans l'autobus devant nous mener à bon port. On ne sait pas trop où se trouve le métro pour bien se rendre alors c'est le taxi qui nous y emmène, non sans avoir téléphoné au gérant de l'hostel pour trouver! On arrive, c'est le gardien du building qui nous donne la clé, on paye à un autre gars qui vient sonner à notre porte à 11h. On rencontre personne, c'est plutôt des petits appartements. C'est bien, pas de bruit, pas d'autres voyageurs, télé, fridge, salle de bains, fourmis (!?). On sort se chercher de l'eau, on ipode (un autre verbe nouveau!) un peu et dodo.

Mercredi 12 octobre - Kunming

Mauvaise nuit pour tous. Ray se lève à 7h et internète (le verbe!) en attendant les gars. Elle est très peu optimiste de récupérer nos passeports, mais ça ne serait pas sa première mauvaise impression qu'elle dit. On se rend au PSB pour l'ouverture à 9h00. Plan d'attaque, Raymonde qui s'effondre et pleure au signal de Louis au besoin. Finalement, après 1 minute, on en ressort avec nos passeports en main. Raymonde était pourtant tellement prête à jouer son rôle, elle a encore les yeux humides! On est quitte pour la perte d'une photo de passeport. On se sent déjà plus léger. On se rend d'un pas joyeux vers le bureau de poste pour envoyer quelques trucs à Montréal (Marie, ton cadeau de fête(boîte rouge) est dans la boîte et tu devrais le recevoir dans le Temps des Fêtes, ça sera ton cadeau de Noël aussi, hihi). On sort dîner et passer l'après-midi au French Café, délicieux et bons desserts. Joey et Raymonde sortent encore se promener pendant que Louis télécharge le Lonely Planet de Taïwan et le deuxième épisode de Dexter (OBLIGATOIRE).

Innusité, les toilettes du French Café n'accepte que les pipis. No shitting que dit la pancarte, avec une carte qui indique la toilette publique la plus près. Même une grille au fond du bol pour empêcher votre crotte de boucher ladite toilette. Diarrhée acceptée seulement...

Soirée au Hump, Louis tente de mettre ses vidéos sur les iPods, on prépare nos bagages et dode tôt, lever à 6h du matin demain.

10 et 11 octobre - Kunming

Dimanche 10 octobre
Congé ! On fait du lavage et on sort pas de la journée. On fait les comptes des premiers 3 mois de voyage = OUCH ! On déprime quelques heures ensuite. (On accepte toutes les subventions et/ou commanditaires! Hahaha) Raymonde rencontre un sympathique hollandais voyageur, Erik. Sieste en après-midi. Yum et Trou-de-cul en soirée...

Lundi 11 octobre
Joey et Raymonde sont tôt levés. Ils ont fini de déjeuner quand Louis les rejoint. En écoutant les nouvelles du matin, on apprend que la mousson se fait toujours sentir en Thaïlande. Le nord est inondée, des routes sont impraticables dans plusieurs parties du pays, 270 morts à date et les pires marées de l'année sont attendues à Bangkok le 13 (jour de notre vol...). On décide donc de passer au plan B. Nous avions vu qu'il était possible d'extensionner nos visas, on se rend donc au Public Security Bureau pour ce faire. On ne récupérera nos passeports que la semaine suivante. On essaie de rejoindre la compagnie aérienne pour modifier la date du vol, pas de service en anglais avant 21h. Louis télécharge dans l'après-midi le Lonely Planet de la Thaïlande pendant que Joey et Raymonde magasinent. Raymonde se trouve des pantalons légers et Joey en essaye pour femmes pour cause de laideur de ceux pour hommes. Ça ne fait pas, trop de cuisse.

En soirée, impossible de faire un quelconque changement de vol. On a plus de passeports, c'est le déluge en Thaïlande, Raymonde se fait manger par les moustiques (elle est rouge et boursouflée de partout!). On discute fort pour la suite. On passe de la Jordanie, au Laos, en Indonésie, en Malaisie, avant d'opter finalement pour Taïwan, s'il est possible de récupérer nos passeports demain !! On se couche là-dessus, à minuit et demi.

Dimanche 9 octobre - Dali à Kunming

C'est la jour du Seigneur, on fait la très grasse matinée! On est juste prêt à midi pour partir à la station d'autobus... Encore une fois, quand on apprend la chose à notre aubergiste, elle nous arrange ça! On ne partira qu'à 14h30, mais du coin de la rue, pas de transports publics ou de transfert. On sort donc dîner en ville en attendant. Superbe casserole de poisson locale, patates au curry et rouleaux de printemps. C'EST BON (et c'est Chinois:P). Une première visite à notre table, une dame qui coiffe Raymonde sans son consentement pour lui vendre une attache. Ray se sent tellement agressée qu'elle refuse même si ça semblait intéressant. Deuxième visite, une vieille dame qui nous montre des petits portes-clés. Devant notre refus, elle nous montre ses ''pas-de-dents-dans-gueule'' pour faire pitié. Devant notre refus obstiné, elle montre 3 de ses doigts et mime de cracher dessus. Louis pense tout haut: ''Tu vas mourir pas de dents toé.'' Troisième visite, Raymonde s'exclame:'' Bon, le prochain va nous demander des nouvelles gosses'' en voyant le monsieur se pointer les yeux et nous tendre la main. Départ en autobus, on pensait que ça avait été long à l'aller... Ce l'est encore plus au retour. Chauffeur-tortue, surnom donné par Raymonde. En plus, on arrive dans un embouteillage et contrairement à TOUS les autres chauffeurs de Chine, il reste sur place. On se fait dépasser par des camions lourds, des motocyclettes, des piétons aussi! On arrive après plus de 6h00 de route. On est au milieu de nul part... C'est bien parti. On se trouve un taxi sur une rue pas trop loin, il comprend le magnifique accent de Louis et on se rend à bon port. C'est durant ce voyage à Dali que notre prochain projet a pris forme. Depuis des années, Joey et Louis tournent autour d'un Bed & Breakfast, salle de spectacles, bar, pâtisserie, restaurant. Éh bien, c'est une auberge qui va probablement rassembler toutes ces choses, si on trouve le paradis dans lequel nous aimerions l'établir. On prend des notes ce qu'on aime ou pas partout où l'on passe. On verra où cela nous mène!

Samedi 8 octobre - Dali

Ce matin, on prend ça plus relax... rien à faire avant 10h. On regarde le plan de la montagne et on se rend compte qu'on devra faire le même trajet aller-retour pour redescendre à cheval. Ça ne nous convient pas trop, on demande donc à notre aubergiste d'annuler le tout et elle nous organise évidemment un meilleur deal! Transport fourni jusqu'aux gondoles et on marche le 13km jusqu'à la descente en remonte-pente. On rencontre un couple de sympathiques ontariens dans le minibus et on jase de leurs expériences présentes et passées (Chine, Thaïlande, Vietnam). Très belle ascension, on pensait faire de la trail aujourd'hui, ce sera pour une autre fois. Le chemin est pavée de très belle façon, en pierre, d'un bout à l'autre, bordée d'un côté par le ravin et de l'autre par un tuyau et des bouches d'incendies...un peu moins sauvage que prévu... Raymonde a mal au pied mais c'est tolérable. On prend notre temps, on s'arrête pour manger les délicieuses sandwichs préparées ttrrrraaaannquillement par notre chef avant le départ. Beau, bon, tranquille. On chercher certaines des attractions mais les indications ne sont pas très claires, on se ramasse entre deux abris de fortune dans la brousse, après avoir monter une volée de marches glissantes et étroites...  On redescend la montagne parmi de superbes et majestueux pins, comme il s'en fait pas par chez nous. On rentre à l'auberge en partageant un taxi avec un australien.

On est pu capable d'avoir le goût de manger du chinois (!), on se rend en ville et on se ramasse dans un resto végétarien qui semble avoir plus de variétés de plats. C'EST BON ! C'EST BEAU ! On se régale et on ne réussit pas à tout manger malgré notre bon vouloir. Louis se fait raser la barbe après le souper, pour un bon prix cette fois. On arrête aussi pour s'acheter un autre morceau de gâteau choco-bananes...au cas où on aurait faim ce soir ou pour déjeuner demain :) Ce soir, Joey et Louis partagent une chambre et Raymonde est seule, collée sur le salon où ont joué des Friends en boucle jusqu'à 23h.