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samedi 28 janvier 2012

Aurore monumentale, transfert vers Kandy - Ohiya - 21 janvier


Cinq heures! La terrible nuit est passée. Personne n'est très chaud à l'idée de prendre une douche glacée dans cette saleté et ce froid mais Raymonde s'y objecte catégoriquement, seul item sortit de son sac; sa brosse à dent. On s'habille donc dans nos vêtements les plus chauds et le départ est à cinq heures trente, le déjeuner est sur la table emballé dans les mêmes feuilles de papier journal de la veille (Joey les ayant lues). Deux tuk-tuk et deux personnes dans chacun, on ascensionne la montagne en passant du noir de la nuit à l'aurore, superbes photos. Le parc est tout en haut et on aperçoit de nombreux cerfs qui se nourrissent au lever du soleil. Aux portes du parc, le tarif est moindre lorsque c'est un groupe, alors accompagné de Matt l'australien, on fait une économie de quelques dollars et on en conserve le reçu d'une taille impressionnante 9 1/2'' x 14'' en preuve. La brume et la rosée recouvrent encore une bonne partie du plateau qui se trouve à 2200 mètres d'altitude.

Vue de Little's World End
Le sentier est un ancien cours d'eau asséché, alors pas de risque de se perdre, caillouteux et raide par moment. Le paysage est encore là à couper le souffle avec les nuages et le bleu du ciel. Un étang, une chute, et la fameuse faille ''World's End'' et sa petite sœur, ''Little Word's End'', que nous serons les seuls à voir, les touristes suivants n'auront que des nuages… Puisque le phénomène se produisant à Little Adam's Peak est encore plus présent ici, à 8h, nous sommes déjà dans les nuages et ils s'épaississent à mesure que les couples, puis les troupes de touristes affluent. On quitte vers 9h30, certains qu'il sera impossible de ré-apercevoir la vallée en contrebas, alors qu'on bonne quarantaine de personnes prennent le déjeuner sur le bord du précipice. Le reste du parc nous apparaît aussi intéressant que le point de vue, l'herbe, les cours d'eau immaculés, la faune, la flore, on a presque l'impression d'être avec les Von Trapp au sommet d'une montagne suisse, en un peu moins verdoyant. Après avoir complété la boucle de 9 km, on retrouve notre hôte et chauffeur qui devait nous redescendre tous trois pendant que Matt marcherait les 11 km jusqu'au village puisque ça coûtait très cher garder les 2e tuk-tuk, mais il se fait offrir une petite place à côté du chauffeur et tout le monde est content. Partant dans les directions opposées, on apprend que les 2 trains sont retardés, ce qui évite à Matt d'attendre celui de l'après-midi et nous permet de nous laver avant d'attraper le nôtre jusqu'à Kandy, 5h30 heures plus tard.

On commence par squatter dans les portes parce que le train est plein mais une foule débarque après quelques arrêts et on réussit à se trouver des sièges. Le chemin de fer est hallucinant parce qu'au lieu d'être au fond de la vallée comme on s'y attendrait par chez-nous, il longe magistralement la cime des montagnes, où se trouvent les plantations de thé et l'agriculture ''à l'anglaise'', principales activités des régions montagneuses, avec l'industrie minière. Tout le monde se lèvent pour voir la vue d'un côté ou de l'autre du train, l'ambiance est garantie avec une famille de musiciens qui se donnent volontiers en spectacle (Raymonde ne demandera pas de rappel...). On transfère de train à 10 minutes de notre destination et on arrive dans une atmosphère orangée alors que le soleil est tout près de se coucher derrière les montagnes. Kandy est le siège du dernier royaume cinghalais, ayant résisté tour à tour pendant 300 ans aux portugais et aux néerlandais pour finalement tomber aux mains des britanniques au début du XIXe siècle. La ville abrite le Temple de la Dent, censé contenir une des reliques les plus précieuses du bouddhisme, vous l'aurez deviné, une dent du Bouddha lui-même, autour d'un petit lac au fond du trou qu'occupe le centre-ville. Sur les parois environnantes se trouvent les quartiers favorisés où se trouvent de plus en plus d'hôtels et d'édifices ayant une vue plongeante sur le cœur de Kandy.

Aussitôt débarqués du train, un tuk-tuk nous amène là où Louis croit pouvoir dégoter une connexion wi-fi (une lutte de tous les instants dans ce pays...). En effet, wi-fi est fourni au Lakshmi Guesthouse, mais c'est un peu au-dessus de nos moyens et on s'est dit, après les derniers taudis, qu'on cesserait de prendre la première option par paresse et qu'on magasinerait plus. Pendant que Raymonde patiente avec nos sacs, les gars se séparent et chassent la bonne affaire. Finalement, Joey nous trouve wi-fi, une petite chambre propre et pas cher. On commande à souper et on s'installe dans notre nouvelle demeure, on passera la soirée à tenter de mettre l'avant-dernier vidéo de la Thaïlande sur internet, sans succès et à naviguer (difficilement parce que selon notre hôte sa connexion s'arrête automatiquement et elle doit la réactiver elle-même, ce dont on doute...). Première fois qu'on commande un ''rice & curry'' et que ce n'est effectivement que du riz et un curry de poulet, étonnant. Ça ne correspond pas tellement avec la générosité et l'abondance que nous avions rencontré auparavant. Tout à notre navigation ensuite dans notre chambre, on entend la propriétaire s'engueuler sauvagement avec des clients, un autre événement inédit. 

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