Réveil dans notre grand taudis à
nous! On se lave, on se prépare et on décâlisse. On se rend à la
station de bus en tuk-tuk, on trouve le minibus et il nous annonce
qu'on part dans 5 minutes. Louis veut aller chercher quelque chose à
manger avant, le chauffeur ne semble pas trop d'accord mais on ne lui
laisse pas le choix. Contrairement à 150 roupies la veille, c'est
130 aujourd'hui... comme quoi ça dépend beaucoup plus de la
personne à qui l'on demande que de la distance à parcourir. Louis
peine à trouver quelque chose qui n'est pas fourré à la viande ou
au poisson avec ses fruits. Au moment où il revient vers
l'embarcadère, Joey arrive en panique, le minibus est déjà en
train de partir, il faut rappliquer! On entre dans l'autobus en
marche et c'est parti mon kiki! Minibus avec air conditionné, ça
sonne bien au Sri Lanka. Sauf quand le chauffeur fait brûler de
l'encens. On suffoque presque quand la porte n'est pas ouverte pour
accueillir des nouveaux passagers sur la route, on espère presque
que ce soit jam packed. Fin du bâton d'encens, on craint inutilement
un suivant. L'autobus se remplit à mesure que nous traversons
Colombo, Raymonde sert d'accotoir à la bedaine d'un gros monsieur.
Ici, parmi les traditions locales, on paye et l'agent collecteur nous remet
le change quand ça lui tente (et il tente aussi de nous charger
plutôt 230 roupies chacun, plus un billet pour les sacs qui occupent
un siège, ce qui est normal apprendrons-nous un peu plus tard...).
Comme on ne sait pas où nous allons, on se fait débarquer
directement à l'arrêt de bus sur le bord de la route à Bentota.
Sur conseil de Lonely, on se dirige ensuite en tuk-tuk avec notre
nouvel ami Kumara vers Wasana Guesthouse, où nous sommes accueillis
par la timide et gentille Meeda, une des deux sœurs qui habitent et
s'occupent de la maison. Elle nous montre notre chambre, qui est
petite mais propre, parfait pour nous. Installés, on lui demande,
puisqu'elle est elle-même en train de faire sa lessive, si nous
pouvons utiliser une partie des cordes à linge installées dans la
cour, on est drôlement dus pour faire chacun une bonne brassée. Une
fois la chose faite et étendue, on s'informe du fonctionnement des
repas. Ici, comme la préparation des currys et multiples plats que
forment un repas est longue, on doit normalement commander notre
souper avant le milieu de l'après-midi, ce que nous fîmes pour
20h00. Elle nous dit qu'elle peut aussi cuisiner les déjeuners mais
que nous devons nous arranger pour les dîners. Ce que nous avons fait
immédiatement après.
Suivant les conseils de Meeda (qui concordent
avec ceux du Lonely), on se dirige vers le restaurant Amal, suivis
par un gentil jeune chien qui veut même monter sur la terrasse du
resto avec nous. Trop cher. Puis vers le Wonderbar, encore trop cher,
encore avec notre chien. On ne veut pas acheter le village, on veut
dîner. Ces endroits semblent plutôt cibler avec succès les aisés
vacanciers européens qui viennent s'échapper un peu des mois
d'hiver sur le bord de l'océan Indien. On finit par extirper une
information à un employé à qui l'on explique, sans qu'il comprenne
vraiment, notre situation de voyageurs, comme quoi il serait possible
de manger à moins de frais plus loin dans le village. On se ramasse
finalement dans le resto où nous avons trouvé notre chauffeur,
nouilles aux légumes, riz frit au poisson, salade, immenses
portions! Sur le chemin du retour, on bifurque pour aller voir
l'attraction principale, la plage! Qui est immense, peu peuplée et
superbe! Raymonde croyait que ce serait moins beau, elle n'a pas son
costume de bain. Joey lui ne croyait pas vouloir se baigner, il ne
l'a pas non plus. Louis, lui, a tout prévu et est prêt à profiter
de cette chance de lézarder! Des vendeurs itinérants ratissent la
plage à la recherche de touristes crédules pour faire une bonne
affaire, ce que nous sommes. On achète au premier venu une grande
couverte pour s'étendre sur la plage puisque nous utilisions
jusque-là nos serviettes-chamois pas très grandes. Génial! On jase
un peu avec lui, du pays, des gens, de la guerre aussi. Et ensuite
c'est la saucette pour les gars, Joey en bobettes, trouées à part
ça. Raymonde rencontre une vendeuse de foulards et de robes en
attendant, avec qui elle discute de famille, d'âge, de mariage et
qui écrit nos noms en cingalais dans le sable. Les gars reviennent,
se font sécher un peu au soleil et on rentre puisque Raymonde nous
apprend qu'il est DÉJÀ 17h et nous avions planifié de visiter les
centres de conservation de tortues marines, attraction principale du
petit village voisin et qui ferment tous vers 18h00.
Arrivés à la
chambre, on se rend compte qu'il est plutôt 15h45 et que le iPod de
Raymonde n'était pas encore dans le même fuseau horaire que sa
propriétaire. On prend donc notre temps et on rappelle Kumara pour
notre escapade de la soirée. On voulait visiter 3 centres, dont un
en particuler en dernier puisque nous devions pouvoir libérer les
œufs éclos dans la journée si nous arrivions assez tard, toujours
selon notre Lonely, dernière édition datant de 2009, cela contre
l'avis de notre hôte qui nous dit que le centre le plus près offre
les mêmes services. Notre chauffeur, à dessein ou pas, on ne le
saura jamais, nous emmène au (dernier) centre en premier. Tant qu'à
être sur place, on visite. L'admission a plus que doublée, on
décaisse. Petite explication du but de l'endroit, puis il nous
montre, sous un monticule de terre fraîchement remuée recouverte
d'une bâche, des bébés tortues ''fraîchement éclos''. Encore
crédules, on gobe le tout. Puis c'est le tour des bébés, qu'ils
gardent dans des bassins de béton ''pendant 3 jours, pour ''désinfecter'' paraît-il. Plusieurs d'entre eux ont l'air
franchement mal en point. Jusqu'à cinq espèces de tortues marines
viennent pondre dans le coin mais on en voit seulement deux variétés.
On nous montre ensuite des un peu plus vieilles, puis encore plus
vieilles, puis des estropiées (l'une manquait ses 4 nageoires,
perdues dans des filets de pêche, l'autre 2 et une autre on ne sait
pas trop mais elle restait au fond sans bouger...), puis les aveugles
et une carapace malformée et enfin une albinos. Ils nous disent
qu'ils gardent certains spécimens sains pour les relâcher une fois
adultes afin d'éviter la prédation, ce que nous trouvons assez
difficile à avaler... Elles vivent pendant 3 ou 4 ans dans un bassin
de 15 pieds carrés, nourries, et tout d'un coup se retrouvent seules
dans l'océan et devraient réussir à manger et en plus assurer la
survie de l'espèce, grosse bouchée à prendre, non!? Le coup de
grâce, c'est à la fin du ''tour'', lorsque notre guide prend son
patron en exemple qui ''sauve'' des œufs de tortues depuis une
quarantaine d'années et que ce monsieur nous offre gentiment de
lâcher des bébés tortues à la mer, moyennant un ''don''
obligatoire de 20 000 roupies pour nous trois, et 10 000 pour le
couple avec nous. Bon, déjà c'est cher, et c'est assez inéquitable.
ET ÇA PUE L'ARNAQUE. On se sauve, dégoûtés et déçus (on aurait
dû écouter Suzani). Ça nous coupe le goût de voir les autres
centres, on rentre directement! Rien pour améliorer le petit down de
Louis qui dure toujours...
Souper à 20h00, curry de poisson,
courges, riz, dhaal, concombres, papadums, taros... on se régale
tellement. Mais il y a tellement trop de bouffe, elle veut même nous
en resservir lorsqu'on finit un plat! On se sent super mal, ayant
peur de les froisser si on ne mange pas tout. Petit yogourt vanille
pour dessert. Et on s'aperçoit que Raymonde a fermé la porte, la
clé à l'intérieur. La plus jeune des sœurs, Suzani, semble
trouver que le sort s'acharne sur ses serrures, les derniers clients
étant partis avec la clé de l'autre chambre. Elles cherchent toutes
les deux, pendant leur téléroman (on se sent encore plus mal), un
peu partout pour un double, sans succès. Finalement, pendant que
Louis voit dehors s'il passe par la fenêtre de la salle de bain,
Joey réussit à ouvrir la porte en forçant un peu puisque nous
n'avions pas mis les loquets sur la porte double. Tout le monde est
content et on les laisse à leur ''programme'' pendant qu'on termine
notre soirée sur nos appareils respectifs.
Les 3 pleins-de-currys
OUf! Essoufflant cette journée!!
RépondreSupprimerLes blues de voyage... ça passe toujours:-)
Pis euh... fÉnéante? oui?
vous nous manquez! bisoux les cocos
Mici
SupprimerUh uh uh
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