Nous nous étions donnés rendez-vous à 7h30 à notre auberge afin de partir le plus tôt possible pour la journée. Nous voulions aller faire une croisière sur le lac et revenir en vélo. Pas de chance, il pleut. Raymonde et Joey arrivent les premiers, ils doivent sonner car la porte est barrée. Une des jeune fille de la veille vient leur ouvrir, clairement réveillée par la sonnette. Ils lui expliquent qu'il n'y avait pas d'eau chaude à leur hostel et c'est pourquoi ils sont si de si bonne heure. Elle leur montre la salle de bain et veut s'assurer qu'il y a de l'eau chaude, elle laisse son doigt sous l'eau les yeux dans la grasse de binnes malgré le fait qu'ils lui disent de retourner se coucher. Elle leur débarre la porte du lobby pour qu'ils soient au chauds et les laissent. Les animaux jouent à la porte musicale, le chat veut sortir et le chien entrer, à chaque fois que Joey et Raymonde doivent passer la porte c'est un jeu de pied infernal qui permet à tous de rester à sa place. Louis arrive et passe la porte extérieure, tout est désert. Il s'assoit à la table dehors et attend patiemment ses compagnons. Il finit par se rendre compte qu'ils sont connectés sur internet et leur dit : ''Qu'est-ce vous faites? J'vous attend tout seul à l'auberge''. Ça prends encore quelques minutes pour que Joey finisse par comprendre que Louis est de l'autre côte de la porte...
La gérante finit par arriver, elle semble encore se sentir mal du problème de la veille...et doit nous trouver matinaux. Elle nous invite à déjeuner et on lui parle de notre plan du jour, elle nous offre un rabais et inclus le transport jusqu'au bateau. On abandonne l'idée du vélo pour le retour, même si la pluie semble se calmer. Ici, le chef fait une assiette à la fois, c'est délicieux mais ça peut sembler ttrrrèèèèèès lent pour les nord-américains que nous sommes. On se fait offrir une chambre triple au prix des dortoirs pour cette nuit. On quitte enfin à 9h45, le bateau ne quittant le quai qu'à 10h. On arrive 20 minutes en retard dû à des réparations dans les rues après avoir pris d'autres touristes. On comprend en embarquant que c'est une attraction pour touristes chinois principalement. Aucune information autre qu'en mandarin... On va être nos propres guides pour la croisière! On traverse d'abord le lac pour longer la côte opposée. Beau paysage malgré le ciel gris, les montagnes derrière Dali sont plongées dans le brouillard. On s'approche d'une petite île rocheuse avec un petit temple dessus et on comprend que c'est la première des deux îles sur lesquelles nous allons nous arrêter. En plus du temple, une cinquantaine de parasols abritent autant de stands de vendeuses Bai qui attendent les touristes ! Nourriture, souvenirs, jade... ''l'île'' quintuple facilement sa population lors du débarquement chinois. On trouve ça bien drôle et on reste sur le pont supérieur pour les voir tourner autour de la roche. On quitte après une vingtaine de minutes, quelques photos et les chinois remplis de souvenirs et de vieux poissons grillés sur des baguettes... Sitôt repartis, on voit la horde de vendeuses monter dans le même bateau, laissant la roche déserte jusqu'aux prochains touristes. Des villages de pêcheurs parsèment la côte ainsi que des tombes ici et là dans la montagne. On voit le chemin de fer entrer dans la montagne et ressortir plusieurs kilomètres plus loin... disons que c'est plus concret que quand on est DANS le tunnel. Deuxième arrêt, une île, une vraie, qui abrite un ancien palais, un temple et quelques autres attraits. On débarque cette fois et on marche dans l'île, assez rapidement car Raymonde a une peur bleue qu'ils repartent sans nous. Chaque fois qu'on entend un bateau, elle dit:" C'est lui!?" et on arrive 20 minutes à l'avance pour être bien sûr de ne pas dormir à la belle étoile. On retraverse le lac et on débarque, la dégustation de thés promise a dû avoir lieu sans nous... On suit un couple chinois qui sont partis de notre auberge pour s'assurer d'un prix juste dans les minibus du retour (on a sauvé 2 yuans, yé!).
Les nuages se sont éclaircis et le soleil les percent par endroit. On débarque près de l'hôtel, on cherche un resto et on aboutit dans l'auberge où Louis a passé la nuit dernière. Au bas du menu: "Satisfaction garantie, si vous n'aimez pas un plat, nous vous le rembourserons." Si nous avions appliqué leur politique, ça aurait été gratuit pour nous 3. Vraiment pas terrible... On veut louer des scooters pour aller explorer la campagne environnante qu'on a aperçu de la route. Comme il a plu la veille, la jeune fille nous avise que la batterie de ceux-ci risquent de ne durer que 30 minutes... On se propulsera plutôt au jus de jambes (c'est comme du jus de bras et c'est sans odeur). On descend vers le lac, tout va très bien. On arrive sur la route, disons qu'on ne sentait pas gros sur l'accotement avec les conducteurs chinois et leur pollution autour! De l'autre côté, les champs, 8 pieds plus bas... Très belles photos et énormes araignées tout autour des champs (dans les arbres, les fils électriques, partout au-dessus de nos têtes). On rencontre des gens dans les villages, on commence à s'approcher de ce qu'on aime faire et voir. On rentre finalement en début de soirée et c'est la remontée... On s'arrête dans un dépanneur car Raymonde est à bout de souffle et nous avons soif (plus d'eau). La proprio nous invite à nous reposer un peu sur de petits bancs à l'entrée. Disons qu'on avait l'air moins des habitués que le monsieur en chaise roulante qui est sur place. Après le vélo, on se précipite en ville pour le souper. Occidental ce soir, pizza! Délicieuse, on savoure TELLEMENT le fromage. Un monsieur nous approche pour monter la montagne le lendemain à cheval. Après avoir négocié avec Joey, on se fixe rendez-vous le lendemain à 10h. Avant de rentrer, on s'arrête chez Sweet Tooth, pâtisserie gérée par des malentendants recommandée par Lonely Planet. Hmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm!!!!! Joie! On rentre à l'hôtel, pleins comme des boudins et on joue aux cartes en trio avant de se coucher.
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