Toujours le Delta, en version familiale - Vinh Long - 9 décembre

Journée qui commence mal... Joey apprend que son pépère Doiron est décédé (à 95 ans, après une belle vie pleine d'amour, il rejoint sa douce moitié). Il appelle sa maman... drôle de mood. Notre autobus doit nous prendre directement à l'hôtel vers 11h-11h30. On déjeune à côté, c'est tout simplement dégueulasse... On végète jusqu'à 11h, on descend et on attend. Départ vers midi, on embarque avec ce qui semble un tour organisé.

Et on s'est fait organisé... Deux heures plus tard (et 40 km), on se fait débarqué à un carrefour giratoire avec un remboursement de 60 000 dongs pour se rendre au centre-ville. Le ''G.O.'', mais pas gentil celui-là, essaie de convaincre un conducteur de moto de nous emmener (!?), celui-ci ne semble pas très intéressé alors il gosse au téléphone jusqu'à ce qu'on aperçoive enfin un taxi. Il nous fait croire qu'il doit nous laisser à cet endroit parce que les autobus ne peuvent pas aller plus loin. Théorie démontée par Louis qui lui demande alors pourquoi il y a une station d'autobus... et qui est appuyée lorsqu'un autobus prend la direction ''interdite''. Le centre-ville qui devait être tout près, 2 km à peine, est finalement à 4 kilomètres de plus! Malgré le coût exorbitant de l'autobus, on doit en rajouter pour le taxi... Ça nous apprendra à se fier à d'autres plutôt que d'acheter les billets nous-même directement à la compagnie.

 En débarquant du taxi, notre but était de trouver l'agence qui organise les nuits chez l'habitant, en famille d'accueil. Finalement, c'est plutôt l'habitant qui nous a trouvé! On avait pas sortis nos sacs qu'une dame nous demande si nous étions intéressés. Elle nous montre son livre de commentaires dans toutes les langues et des photos de sa maison et de sa famille. Est-ce que ça sera vraiment mieux ailleurs, qu'on se dit. C'est parti, on traverse la rue, son frère est déjà prêt dans le bateau et on traverse le Mékong jusqu'au réseau d'îles en face. On est escorté jusqu'à la maison par leur soeur et après nous avoir montré notre chambre, on est laissé à nous-même! On fait connaissance avec la petite Toy (qui ne s'écrit certainement pas comme ça, mais c'est d'même que ça se prononce!), 8 mois et son frère ou cousin, d'environ 3-4 ans dont on n'a jamais su le nom. Le décor est enchanteur, sur le bord d'un petit canal, avec une basse-cour chez le voisin et une végétation luxuriante. On commande un lunch, affamés. Riz, soupe, légumes, poisson frit, petits rouleaux, bon, bon, bon! On rencontre deux français, Charles & Céline, qui se sont rencontrés plus au nord et qui font un bout de chemin ensemble. À vélo ensuite pour une belle balade à travers le réseau d'îles. Les gens de la campagne sont nettement plus accueillants et ouverts, on se fait saluer et sourire constamment. Louis a le pneu arrière mou (pas le derrière, le pneu!), on s'arrête pour demander notre chemin et le monsieur sort son compresseur pour remédier à la situation!   On rentre pour cause de Raymonde-a-mal-...quelque part.

 On relaxe dans les hamacs ensuite, avec une petite bière pour Ray et Louis, Joey en étant incapable pour cause de... digestion. Le bébé est littéralement le centre de toute l'attention, des touristes comme de la famille qui se relaie à ses côtés. Deux nouveaux arrivants, allemands ceux-là, Mikael et Antonia complètent la famille du jour. On discute tous ensemble, beaucoup en français, un peu en anglais (pour inclure les allemands!!) et Mikeal nous fait bien rire car il vient de la région de Aix-la-Chapelle, près de la France et ils (mais surtout les vieux de la place) utilisent des expressions en français, et ils apprennent cet espèce de dialecte à l'école. Mais pas nécessairement des expressions françaises existantes! Une expression rigolote: double merci... auquel on répond par triple retour! Le souper arrive, et quel souper! On nous apporte un énorme gourami(poisson) frit (pour nous 3), des feuilles de riz, des légumes et et des nouilles. La jeune femme nous montre comment faire nous-même nos rouleaux de printemps... On se bourre la face avec plaisir! Ce que nous n'avions pas prévu est que le repas ne faisait que commencer. Nous sommes pratiquement déjà pleins tous les trois! Soupe, riz, poulet à la citronnelle (wow!), légumes, melon d'eau pour dessert... Raymonde mange un peu, Joey presque rien et Louis tente de faire honneur au repas... mais est contraint d'abandonner pour cause de pu-capable-d'en-prendre-une-miette-de-plus.

 Tout le monde s'installe ensuite pour la soirée dans les hamacs, sauf Joey et Louis qui n'ont pas été assez rapides et il n'y en a malheureusement pas pour tout le monde. On fait alors ce qui ne se fait pas pas apparemment ici (selon ce que Louis a lu 2 jours plus tard), on s'étend les pieds sur un petit banc, assis sur nos chaises. Une histoire de pieds... pas trop clair et personne ne semble s'en être offusqué de toute façon. Les deux allemands quittent les premiers pour aller dormir, ils partent très tôt le lendemain matin. Les gars prennent place, Louis et les français terminent leurs bières digestives, on parle beaucoup voyage... Nam, le père des enfants, arrive tard en soirée et nous offre de nous conduire le lendemain à Sa Dec (où l'on veut se rendre) en bateau tous les 5, mais c'est un peu cher. Nos amis se rendent eux à Chau Doc, mais l'autobus est plus simple à prendre de Sa Dec... On refuse poliment l'offre, nos finances à tous étant sous surveillance.
C'est l'heure du dodo!
à demain!

les 3 adoptés