Ça fait un bail !
On se précipite un peu à travers le reste de l'Asie du Sud-est parce qu'on trouve maintenant que notre voyage n'est pas assez long et qu'on manquera de temps...même après tous ces deuils de pays que nous ne verrons pas cette année !! C'est pourquoi on manque parfois de temps pour vous donner des nouvelles!
Donc, nous avons quitté Battambang vendredi dernier, à 7h du matin pour la superbe traversée jusqu'à Siem Reap. On traverse la campagne avec ses petits villages. Le canal où nous devons passé est très étroit, mais avec la mousson intense des derniers mois, presque tout est encore inondé. Les maisons sur pilotis sont ici essentielles, le Cambodge étant comme une immense plaine inondable, avec quelques montagnes par-ci par-là. On voit aussi des ''villages flottants'', où l'on s'arrête pour livrer des marchandises aux habitants qui viennent les récupérer sur les plus petits embarcations au passage. D'autres habitants, qui ont probablement perdus leurs maisons, vivent dans des bateaux dont la majeure partie est recouverte et desquels on aperçoit souvent la fumée des feux de leurs repas. Les enfants continuent de crier ''hello'' ou ''bye'', c'est selon, avec la même énergie que ce que nous avions vu auparavant. Parfois même on les entend mais on ne les voit pas parce qu'ils sont à l'intérieur ou caché quelque part! Raymonde profite d'un arrêt livraison-pause pour jeter ses lunettes-soleil dans le lac en les échappant dans la toilette! Rendus sur l'immense Lac Tonlé Sap, on rentre dans le bateau pour faire une bonne sieste avant notre arrivée... plus de 7h après notre départ!
Arrivés au quai, il nous reste une quinzaine de kilomètres à parcourir avant la ville. Nous avions pris entente à Battambang pour que quelqu'un vienne nous cueillir afin de nous faire voir un hôtel et possiblement y rester. C'est un jeune homme, Tier, qui n'est chauffeur de tuk-tuk que depuis 6 mois qui nous accueille. On fait le trajet avec lui, sur une route complètement défoncée. L'eau ici a monté beaucoup plus haut que d'habitude et s'est retiré très tard, entraînant une dégradation (prononcée!!) des routes. Des temples de la région ont même été fermé pendant un certain temps parce qu'impossible d'y accéder. L'hôtel où il nous emmène est bien, mais le prix qu'on nous avait annoncé n'est pas le bon, on négocie un peu et on obtient satisfaction. Tranquillement, on s'aperçoit que tous les passagers du bateau arrivent derrière nous. Un autre ''monopole''... On se rafraîchit tous, on relaxe et on sort dîner. Les prix sur place sont élevés alors on va voir ailleurs si il y a mieux. On trouve des prix plus que raisonnable dans une hostel un peu plus loin et l'on s'informe par la même occasion des prix des chambres puisqu'on ne veut pas encourager l'autre proprio, bête et ''crosseur''. Bonne offre, on décide de déménager dès demain matin, avant d'aller visiter les temples. Dîner puis on retourne à l'hôtel, où notre chauffeur de tuk-tuk nous avait donné rendez-vous afin d'aller acheter nos passes pour visiter les temples et aller voir le coucher de soleil sur l'un d'eux, gratuit la soirée de l'achat :) Nous avons donc monté une petite montagne jusqu'au Bakheng, premier temple d'État dans la région d'Angkor après le déménagement de la capitale de Rolûos, à une vingtaine de kilomètres de là, autour de l'an 900 de notre ère. Beau décor, on voit des gens qui montent la montagne à dos d'éléphants, les escaliers du temple sont hyper-abruptes, Raymonde préfère regarder d'en-bas. Le soleil se couche dans les nuages mais la vue est plutôt impressionnante. On rentre dans la poussière des nombreux tuk-tuks, autobus et motos quittant les temples, on va traîner nos foulards et nos masques pour les prochains jours... c'est un ''must''!
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| Le scarabée fatigué |
Le lendemain, réveil à l'aube pour notre première journée d'exploration. On veut être le plus tôt possible sur les sites, pour éviter les hordes de touristes chinois (ils sont de retour!!) et la chaleur écrasante de l'après-midi cambodgien! On commence donc par les 3 temples du Rolûos, pour un peu de cohérence chronologique. Des enfants nous y accueillent avec de gros scarabées volants attachés par un petit fil, ça nous a pris un certain temps avant de comprendre ce que c'était !! Un des deux scarabées semble avoir eu une dure journée la veille car il ne vole plus du tout, même avec tout l'encouragement de son jeune ''propriétaire''. Un jouet qui rendrait jaloux les petits québécois... avec une petite dose de sadisme en plus. Sur tous les sites de la région, à chaque fois qu'on arrive, une femme vient vers nous pour nous offrir des boissons froides et de la nourriture. Suivant notre probable refus, elle nous dit d'y penser, peut-être pour plus tard et nous donne le numéro de son commerce. Chaque fois. Et n'essayez pas d'aller voir quelqu'un d'autre, elles se souviennent très bien de chacun des touristes qu'elles abordent et nous devenons leur propriété commerciale pour la journée! Bakong, Preah Kô, Lolei, plus primitifs que le temple visité la veille, mais décorés de jolis bas-reliefs et contenant les éléments architecturaux principaux des temples de la région. Suivi du Mébon oriental avec ses superbes éléphants, originalement entouré d'eau, et de Preah Khan, son étrange salle de la danse et ses dimensions pharaoniques. On rentre à notre nouvel hôtel où nous avions laissé nos sacs le matin au départ. Au moment de s'enregistrer, le prix ne tient plus... On s'obstine avec les proprios, ils assurent n'avoir jamais fait ce prix. On comprend que l'hôtel s'est rempli et qu'ils ne veulent plus de nous. Ils nous trouvent une chambre mais seulement pour une nuit! On s'installe et on reste à l'abri du soleil brûlant pour l'après-midi.
Ayant eu peur d'attraper une templite aïgue, nous faisons relâche aujourd'hui. L'hôtel, après discussion, nous trouve une chambre dans une autre auberge, à 100 mètres de là. La chambre est encore mieux! On s'assure avec eux du prix et de la durée avant de s'installer! Pas de malentendus cette fois. Le service est excellent et la nourriture du resto est délicieuse! Enfin! On visite la ville, fait quelques courses et on passe pour une ènième fois devant un bassin plein de poissons, offrant des massages supposément ayant des vertus thérapeutiques. Tant qu'à être ici, qu'on se dit! Louis s'y plonge en premier, ÇA CHATOUILLE TELLEMENT. Raymonde suit, après répartition des poissons c'est plus facile. Joey essaye et ne tient pas le coup, comme prévu. On change ensuite pour les plus gros poissons, beaucoup moins chatouilleux. On sent plus les morsures. Nos pieds sont complètement couverts et c'est pas désagréable...mais assez particulier. On reste une quinzaine de minutes et on rentre relaxer, nos pieds étrangement plus léger.
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| Magnifique Banteay Srei |
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| La rivière aux 1000 lingas |
Départ à 6h30 encore ce matin, on va visiter un temple en retrait de la ville puis un site exceptionnel, encore plus loin. Le petit temple de Banteay Srei, qui signifie ''citadelle des femmes'', est magnifique et richement orné de bas-reliefs, partout! Nommé ainsi dû à la finesse de ceux-ci, apparemment impossible à réaliser par des hommes. Les proportions de ses tours et de ses portes sont plutôt celles d'enfants mais il nous a été impossible d'approcher des tours centrales pour une raison inconnue. Ça vaut totalement le détour quand même! On quitte alors que de plus en plus de touristes arrivent et on se dirige vers Kbal Spean, magnifique montagne dans un décor tout aussi magnifique de jungle où nous devons monter pendant 2 km pour atteindre notre but: la rivière dont le lit et les parois ont été pratiquement complètement sculptés. Mêmes représentations hindoues que dans les temples, fait à la même époque, disons que le décor environnant rend la chose surréel! Un gardien de l'endroit nous fait voir une foule de bas-relief dont nous n'aurions jamais soupçonné l'existence et tente aussi un petit rapprochement envers Raymonde, le temps d'une photo! On descend ensuite au pied d'une chute, qui pousse violemment l'air et permet de se rafraîchir avant de retourner en bas de la montagne. On rentre en tuk-tuk, ce qui représente une centaine de kilomètres pour notre journée, ce qui n'est pas rien considérant le moyen de transport. On a le cul en compote!
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| Une des tours à visages du Bayon |
Pour notre dernière journée, on s'est gardé la cerise sur le sundae. Réveil à 4h du matin, départ à 5h pour voir les premières lueurs et le soleil se lever derrière Angkor Wat, chef-d'oeuvre de l'architecture khmère qu'on doit d'abord à son deuxième roi le plus prolifique, Suryavarman II, en première moitié du XIIe siècle. Tous les temples sont fait sur le même modèle, représentant le modèle mythique de l'univers hindou, ayant en son centre le mythique mont Méru. Cette cité de 1,3 par 1,5 km est entouré d'une large douve puis de diverses enceintes abrite encore divers bâtiments et son temple est magnifique. Ornée de toutes parts de différentes bas-reliefs représentant des moments de l'épopée hindouiste mais aussi de procession royale et de la représentation des 32 enfers et 37 paradis! Il est intéressant de s'y perdre et de découvrir un nouveau passage ou une galerie isolée. On rencontre deux jeunes anglaises qui ont pris une méchante débarque dans des escaliers, l'une porte un bandeau à la tête et l'autre sur l'oeil... Drôle d'idée de venir voir le soleil se lever dès le lendemain! On quitte ensuite pour visiter la ville du roi le plus prolifique, Jayavarman VII, Angkor Thom, 5 km carrés, contenant les temples les plus étonnants de la région. Le Bayon avec ses multitudes de tours à visages, la Terrasse des Éléphants puis celle du Roi Lépreux (et pleins d'autres que nous n'avons pas vu!). On continue un peu notre chemin et on termine par le seul temple ayant été laissé pratiquement dans l'état où il a été découvert, Ta Prohm, qui a été mis en vedette dans le premier épisode de la franchise de Tomb Raider. Les arbres ayant poussés littéralement sur ou à travers les bâtisses rendent l'impression de découvrir l'endroit nous-même! C'est l'heure d'acheter nos billets pour le départ du lendemain et on rentre après avoir fait un petit détour en ville. Départ demain pour la capitale Phnom Penh à 11h00.
à bientôt,
les 3 (con)templatifs
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| Angkor Wat aux premières lueurs |
Donc, nous avons quitté Battambang vendredi dernier, à 7h du matin pour la superbe traversée jusqu'à Siem Reap. On traverse la campagne avec ses petits villages. Le canal où nous devons passé est très étroit, mais avec la mousson intense des derniers mois, presque tout est encore inondé. Les maisons sur pilotis sont ici essentielles, le Cambodge étant comme une immense plaine inondable, avec quelques montagnes par-ci par-là. On voit aussi des ''villages flottants'', où l'on s'arrête pour livrer des marchandises aux habitants qui viennent les récupérer sur les plus petits embarcations au passage. D'autres habitants, qui ont probablement perdus leurs maisons, vivent dans des bateaux dont la majeure partie est recouverte et desquels on aperçoit souvent la fumée des feux de leurs repas. Les enfants continuent de crier ''hello'' ou ''bye'', c'est selon, avec la même énergie que ce que nous avions vu auparavant. Parfois même on les entend mais on ne les voit pas parce qu'ils sont à l'intérieur ou caché quelque part! Raymonde profite d'un arrêt livraison-pause pour jeter ses lunettes-soleil dans le lac en les échappant dans la toilette! Rendus sur l'immense Lac Tonlé Sap, on rentre dans le bateau pour faire une bonne sieste avant notre arrivée... plus de 7h après notre départ!
Arrivés au quai, il nous reste une quinzaine de kilomètres à parcourir avant la ville. Nous avions pris entente à Battambang pour que quelqu'un vienne nous cueillir afin de nous faire voir un hôtel et possiblement y rester. C'est un jeune homme, Tier, qui n'est chauffeur de tuk-tuk que depuis 6 mois qui nous accueille. On fait le trajet avec lui, sur une route complètement défoncée. L'eau ici a monté beaucoup plus haut que d'habitude et s'est retiré très tard, entraînant une dégradation (prononcée!!) des routes. Des temples de la région ont même été fermé pendant un certain temps parce qu'impossible d'y accéder. L'hôtel où il nous emmène est bien, mais le prix qu'on nous avait annoncé n'est pas le bon, on négocie un peu et on obtient satisfaction. Tranquillement, on s'aperçoit que tous les passagers du bateau arrivent derrière nous. Un autre ''monopole''... On se rafraîchit tous, on relaxe et on sort dîner. Les prix sur place sont élevés alors on va voir ailleurs si il y a mieux. On trouve des prix plus que raisonnable dans une hostel un peu plus loin et l'on s'informe par la même occasion des prix des chambres puisqu'on ne veut pas encourager l'autre proprio, bête et ''crosseur''. Bonne offre, on décide de déménager dès demain matin, avant d'aller visiter les temples. Dîner puis on retourne à l'hôtel, où notre chauffeur de tuk-tuk nous avait donné rendez-vous afin d'aller acheter nos passes pour visiter les temples et aller voir le coucher de soleil sur l'un d'eux, gratuit la soirée de l'achat :) Nous avons donc monté une petite montagne jusqu'au Bakheng, premier temple d'État dans la région d'Angkor après le déménagement de la capitale de Rolûos, à une vingtaine de kilomètres de là, autour de l'an 900 de notre ère. Beau décor, on voit des gens qui montent la montagne à dos d'éléphants, les escaliers du temple sont hyper-abruptes, Raymonde préfère regarder d'en-bas. Le soleil se couche dans les nuages mais la vue est plutôt impressionnante. On rentre dans la poussière des nombreux tuk-tuks, autobus et motos quittant les temples, on va traîner nos foulards et nos masques pour les prochains jours... c'est un ''must''!
Fascinante cette tournée dans les temples, je me voyais presque avec vous, dommage que les désirs ne soient pas toujours réalité
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