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lundi 9 avril 2012

Mosaïque madabienne, forteresse karakienne et vallée de Dana - King's Highway - 6 avril

Même petit déjeuner ce matin, on va faire un petit tour à l'église St-George, bâtie sur le site d'une vieille église par le patriarche de l'Église grecque orthodoxe à la fin du 19e siècle. C'est en bâtissant qu'ils ont découvert une mosaïque très particulière, représentant une immense carte de la région, toute en petits carrés de céramique! Les villes y sont clairement représentées, Jérusalem au centre, ainsi que la Mer morte, jusqu'au Delta du Nil. Seule une partie de la carte a traversé les époques jusqu'à nous mais on fait clairement un bond dans le temps en l'observant. Louis ne comprend toujours pas comment les artistes du Moyen Âge pouvaient faire des peintures aussi affreuses quand d'autres faisaient mieux, en céramique, plus de 1000 ans auparavant. C'était pas le Moyen Âge pour rien faut croire.



On quitte ensuite notre chambre et se dirige vers le sud sur la Route du Roi, au milieu du pays, entre désert et la vallée de la Mer morte. À mi-chemin de notre destination, on s'arrête dans la petite ville de Karak, où se trouve un des deux vestiges les mieux conservés de l'époque des Croisades. Le château de Karak, construit par les croisés en 1142 est tombé aux mains de Saladdin (Salah Ad-Din) une quarantaine d'années plus tard, on y trouve donc des ajouts de cette époque et de celle des Mamluks qui prirent possession de la forteresse presque un siècle plus tard. C'est clairement une forteresse militaire et non un palais de roi! Tout est pensé en fonction de la défense et non du confort ou de l'esthétique mais comme la plupart des touristes ne s'arrêtent pas ici, la tranquillité de l'endroit rend la forteresse plus attrayante. Des efforts de conservation et de restauration sont toujours en cours, plusieurs endroits sont encore à moitié enfouis dans le sable qui s'est accumulé avec le temps.

Après un délicieux repas à deux pas de la douve principale, on reprend la route en faisant un crochet vers la Route de la Mer Morte car la descente et la remontée nous a été recommandées. C'est en effet magnifique, beaucoup plus désertique qu'à Madaba. On revient dans les terres en traversant une partie de la réserve de Dana et on trouve, avec difficultés, le village de Dana, perché sur une petite corniche au-dessus de la vallée du même nom (aucun lien avec la chanson auquel vous penserez peut-être...). Notre hôtel est un mélange de chambre-caverne et de bâtiments à deux étages, ça nous prend près de 5 minutes avant de trouver la réception, le service est nonchalant mais sympathique. Notre chambre, nommée ''The Cave'', est humide au possible et on y reste juste le temps d'être transis de froid avant d'aller admirer le coucher du soleil. Le souper, un buffet, est inclus dans le prix de la chambre et on y rencontre deux sympathiques belges en vacances. On soupe avec elles et puisqu'elles se dirigent aussi vers Petra demain, on leur offre le transport. Une discussion sur le Québec, la Belgique et les français suit le repas, on se couche sous nos grosses couvertures aussitôt dans la chambre...


les 2 qui ont crus entendre les échos (dans la vallée...la di la la) et Raymonde qu'on s'imagine beurrer une toast au Québec au moment précis où l'on écrit ces lignes.


P.s : l'appel à la prière de 5h00 du matin, on commence à la trouver plus emmerdante qu'exotique...   

2 commentaires:

  1. Les mosaïques sont assez impressionnantes merci !

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  2. J'trouve pas la chanson évoquée par la vallée de Dana?! Celle de Jean Leloup! ?

    XX

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