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samedi 14 avril 2012

La frontière israélienne, pas pour les barbus - En route vers Dahab - 10 avril

Réveil vers les 9 heures, on se prépare tranquilement pour notre départ vers l'Égypte. Dernier petit déjeuner avec le fond du sac aux 100 pitas, on se promet de ne plus en manger dans les prochains jours. Check out de l'hôtel à 11 heures, notre hôte nous appelle un taxi pour qu'on se rende à la frontière israélienne. Vingt Minutes et 15 $ plus tard, nous y sommes. On était loin de se douter de la suite des évènements. La fille au poste de contrôle n'a pas le temps de voir de quelle nationalité nous sommes qu'elle nous met déjà à l'écart, non loin d'un agent, mitraillette à la main. Elle nous ordonne de laisser nos sacs par terre et d'aller passer un petit questionnaire à tour de rôle. Louis y va le premier. Trente minutes de où? Avec qui? Pourquoi? Comment? s'ensuit. On dit la vérité, toute la vérité, rien que la vérité sous un soleil de plomb et sous le regard d'un second agent qui est là pour analyser nos moindres faits et gestes. Après clairement nos plus longs interrogatoires à vie, on peut enfin passer au scan des bagages. Évidemment, on doit tout sortir de nos sacs et montrer patte blanche.

On se prend ensuite un taxi pour se rendre à la frontière égyptienne. Pas plus de 20 minutes passées en sol israélien et on doit quand même payer chacun 30$ de taxe de sortie! Ça fait cher la minute et on commence à se demander si finalement on aurait pas mieux fait de prendre le traversier qui partait d'Aqaba. Avant de sortir, un autre agent nous met à l'écart et encore une fois une employée et son acolyte observateur arrivent. Cette fois, nos hypothèses s'avèrent bien fondées car ce n'est que Louis et sa barbe qui se font questionner. On met enfin les 4 pieds en sol égyptien et la traversée ne prend qu'un instant, surtout avec notre visa déjà en poche.

Aussitôt sortis du poste frontalier, la horde de taxis d'usage, avec les tarifs les plus farfelus depuis un bon moment! On continue plutôt notre chemin à pied vers la gare d'autobus où attendait déjà un jeune américain de Portland, étudiant au Caire ayant passé quelques jours de sa mi-session à Jérusalem. Il parle assez bien l'arabe, contrairement à Louis qui ne comprend rien et ne sait rien dire malgré sa faculté à pouvoir lire, sans rien n'y comprendre non plus! C'est lui qui achète nos billets d'autobus, question de s'assurer d'un prix juste... Et on attend ensuite. L'heure avancée d'été n'existe pas ici alors nous reculons d'une heure et ça nous donne donc 2h30 avant le départ du bus pour Dahab, petite station hippie-touristique sur le bord de la mer Rouge, paradis de la plongée et du snorkeling. Quelques autres voyageurs occidentaux se joignent à nous avant le départ, la plupart prennent l'autobus un peu plus tard vers le Caire ou se dirigent à Sharm El-Sheik pour prendre l'avion avec le même objectif. Juste nous qui profiterons de la région.

Trois heures, départ de Taba, qui consiste finalement en quelques squelettes d'établissements balnéaires, la plupart abandonnés après les attentats dans la région en 2007. Plus loin, nous croisons Nuweiba, encore ce qui nous semble une petite ville fantôme avec ses squelettes d'hôtels et ses petits campings rustiques près de l'eau... Arrivés à Dahab, nous comprenons que c'est un peu le destin de toute la côte, à l'exception de Sharm El-Sheik. Ici, c'est plus développé, une grande portion de côte étant occupée par des hôtels de différentes tailles, des restos avec terrasses supérieures qui donnent directement sur l'eau mais il y règne aussi un calme étonnant! Surnommée la Koh Samui du Moyen-Orient, on a pas du tout l'impression d'être sur une île thaïlandaise. On se jette sur nous dès qu'on débarque du bus, on part avec Tito pour le Jasmine Pension & Restaurant, pour en essayer un! La rue principale qui court derrière la rangée d'hôtels du bord de mer est déserte, la plupart des commerces sont fermés, sauf quelques petits restos, des épiceries pour les locaux et quelques fournisseurs d'alcools pour les vacanciers.


On nous présente une superbe chambre à deux étages avec terrasse pour 25$... on est un peu déçus de ne pas avoir les moyens! Finalement, on couchera dans le Diver's House, juste à côté, qui offre des chambres plus abordables. Ironiquement, notre chambre a trois lits, comme presque toutes celles du voyage, seulement cette fois nous ne sommes que deux voyageurs. Les gens sont TRÈS (trop!) attentionnés, tous les employés se présentent à nous, nous souhaitent bienvenue à la maison, on sent qu'ils attendent et espèrent beaucoup la venue des trop peu nombreux touristes. Après le souper en soirée, on part se balader sur la promenade, tous les restos tentent de nous appâter avec des entrées ou des desserts, les centres de plongée de même, les commerçants nous invitent à voir leurs marchandises... tout ça dans une atmosphère de semi-fin-du-monde... beaucoup d'hôtels fermés, des bars déserts, une drôle d'ambiance... mais paradisiaque pour nous, plutôt partisans du moins fréquenté. Comme nous avons trop dépensé en Jordanie et que nous voulons profiter de l'eau, du sable, du soleil et du vent, on s'installe ici dans l'intention d'y passer 2-3-4-5-6-7 jours, on verra. Donc pour les prochains jours, pas trop de blogues quotidiens, imaginez-nous en palmes, tubas et masques, profitant des poissons et des coraux. Et aussi en train de se faire quêter (ou voler quand ils sont assez rapides) de la bouffe par la multitude de chats qui traînent dans les environs!! Ils sont partout, c'est le premier endroit où ils sont aussi présents et nombreux. Ils entrent même dans les commerces et les restaurants, certains de ceux-ci distribuent des bouteilles d'eau pour se débarrasser des plus téméraires!).

les 2 qui soupent en tête-à-tête avec l'Arabie Saoudite en face et Raymonde mangeant deux desserts plutôt qu'un chez St-Hubert. 

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