Arrivés vers les 22h30 à notre hôtel
du Caire, on prend nos courriels en espérant avoir reçu nos billets
de train pour le lendemain matin, puisque nous n'avions pas pu les
imprimer lors de l'achat et pas moyen de les retrouver depuis. Aucune
nouvelle. On se couche là-dessus, après un bon petit souper pris à
notre nouveau petit resto du coin préféré, Felfela.
Réveil tôt le dimanche, on avait
averti le réceptionniste cette fois qu'on prendrait notre déjeuner
avant de partir. Ce qui fut fait puis on saute dans un taxi,
direction la gare Ramsès. Huit heures, nous sommes assis dans le
train et il se met en marche. On a quelques provisions et on pense
être assis dans les bons sièges, selon la mémoire de Louis qui a
pu voir les billets 30 secondes avant de les perdre pour de bon. Le
premier contrôleur n'insiste pas quand on fait semblant de ne pas
comprendre ce qu'il nous demande... et c'est bon pour quelques
heures. La vallée du Nil est riche et verdoyante mais on aperçoit
toujours au loin un bout de désert pour nous rappeler que l'Égypte
en est constituée à 94%.
À un arrêt, deux filles viennent nous
apprendre qu'au moins un de nous n'est pas à sa place... On bouge
tous les deux et le jeu de la chaise musicale s'amorce. Louis se
ramasse dans un wagon différent et Joey au fond du premier jusqu'à
ce qu'il doive rejoindre finalement Louis pour cause de pu-de-siège
-disponible. À 1h30 de Louxor, après 8h30 assis dans le train, un
dernier contrôle... Et celui-là ne veut rien savoir de nos
explications, qu'il ne comprend vraisemblablement pas de toute façon.
On demande de l'aide à notre voisin d'en face, qui nous aide dans un
anglais parfait. Il traduit fidèlement ce qu'on lui dit et met aussi
son expérience égyptienne dans la balance. Après une dizaine de
minutes de discussion, les deux contrôleurs repartent avec nos
passeports pour une ''vérification''... qu'ils ne feront jamais
puisqu'ils n'ont aucune liste, ni aucun moyen de vérifier quel siège
devrait être occupé par qui! Ossama, notre précieux traducteur,
est professeur d'anglais et s'avère hyper-sympathique, on termine la
route en discutant de chanson française (Mireille Mathieu, Joe
Dassin, Aznavour, Piaf, etc.), de l'Égypte et de sa vie. On
s'échange nos coordonnées contre une promesse de se revoir à notre
prochain voyage en Égypte, quand nous aurons plus de temps pour
explorer la vallée du Nil.
Enfin arrivés, le soleil est déjà en
train de se coucher. Un monsieur se jette sur Joey et lui propose une
offre trop belle pour être vraie, une chambre à moins de 7$, eau
chaude, déjeuner, air climatisée et wi-fi inclus! On lui dit qu'on
en a vu d'autre... Mais il insiste, son hôtel n'est qu'à 2 minutes
de marche, on peut aller voir par nous-même. De guerre lasse, on s'y
dirige. Et c'est presque parfait en effet! Tout fonctionne comme
promis. On s'installe et on sort souper ensuite dans un resto tout
près qui était recommandé par le Lonely Planet. Très abordable,
on mange tout de même légèrement... et lorsqu'on veut payer, le
serveur nous pointe tous les deux et nous impose une taxe de 5 livres
égyptiennes chacun pour le service. N'étant pas sûr d'avoir bien
compris, on paye puis on lui redemande la raison du 10 livres
supplémentaires. Il nous confirme que c'était pour lui! Alors on
lui dit qu'on a jamais vu un serveur faire cela durant tout notre
voyage et on lui demande de nous rendre 5 livres puisque ce n'est pas
à lui de décider ce qu'on a envie de donner (qui à ce moment
aurait plus ressemblé à rien pantoute!). Il nous rend le billet,
après avoir tenté de nous faire sentir cheap, bien chiffonné pour
marquer son mécontentement. On rentre ensuite, déterminés à ne
plus y remettre les pieds (on commence à avoir notre char des
''crosses'' du pays!).
Wow. Pourboire au goût du serveur. Superbe idée!! :-)
RépondreSupprimer