Notre itinéraire

mercredi 25 avril 2012

Le paradis à un prix et c'est pas trop cher finalement (exactement 170$ chacun pour 3 jours) - Déserts noir et blanc - 20 avril

On commençait à déchanter un peu lorsqu'on a appris que l'on partait seulement dans le désert blanc à 11:30 ce matin! Déjà qu'on s'était fait dire que l'on souperait la veille au bord d'une source d'eau thermale, ce fût plutôt une courte visite d'un bassin en béton et le souper au campement par la suite. Ahmed arrive à l'heure tardive prévue, vêtu cette fois de son plus bel habit de bédouin! Le jeep est bien chargé de catalogne, de bois de chauffage et de bacs de nourriture, à l'arrière, et de matelas, table et autres accessoires sur le toit. On quitte pour faire les emplettes et préparatifs de dernières minutes. Poulet chez le boucher, gonflage de pneus chez le garagiste, nous voilà sur la route 30 minutes plus tard.

On fait notre entrée dans le désert noir. Arrivés au pied de montagnes tronquées dont les roches semblent avoir calcinées par tant d'exposition au soleil, nous faisons une courte randonnée dans la vallée entre celles-ci pour s'imprégner du décor pendant que le jeep nous attend plus loin. Une période de "beigne" dans le sable avec le 4X4 et quelques pauses pour prendre le panorama plus tard, on arrive à l'entrée du Parc National du Désert Blanc par la route asphaltée. Déjà, on peut apercevoir le désert changer de couleur et y voir de petits amas de sable blanc sur le bord de la route, nous rappelant les bancs de neige de chez nous. Notre ami nous arrête pour voir les premières formations rocheuses blanches s'effritant comme de la craie. Elles partagent l'emplacement avec de petites buttes de quartz, nommées la montagne de Cristal. Le mariage des couleurs est enchanteur et nous ouvre l'appétit pour la suite.


On s'enfonce plus creux dans le désert, cette fois hors-piste. Les montagnes qui défilent à vive allure sous nos yeux grossissent et deviennent de plus en plus blanches. Le sol, qui jusqu'à maintenant était plutôt rocailleux, fait maintenant place au sable blond immaculé qu'on espérait tant d'un désert égyptien. Le panorama est à couper le souffle. On dévale une immense butte et sommes maintenant dans une mer sèche entourée de montagnes de grès rouge qui semblent tranquillement avalées par un manteau de roches blanches. Ahmed stoppe le jeep. Les mâchoires déboîtées et l'impression d'être seuls au monde s'emparent de nous. On pirouette, sautillotte(!) et "grand de roude''(rien de moins!) sur notre nouveau terrain de jeu. Le soleil commence à baisser, on se dirige vers l'endroit où nous passerons la nuit en sillonnant les formations d'un blanc immaculé qui semblent pousser de façon disparate dans le désert, prenant l'aspect tantôt d'un champignon, tantôt d'une girafe. Le gentil bédouin prend les choses en main et nous ordonne d'aller prendre nos derniers clichés avant la noirceur pendant qu'il s'affaire à monter le camp. On termine notre journée de rêve en grimpant un peu partout sur les roches pour prendre les meilleurs photos possible.


La nuit s'est installée tout comme notre campement 5 étoiles, on se croirait au restaurant avec nos matelas en guise de banquette, l'immense drap multicolore qui nous protège du vent et la petite table au milieu du tableau. Ahmed nous concocte un repas de poulet succulent avec riz et légumes aromatisés aux épices bédouines secrètes. De petits coyotes viennent renifler les arômes du festin de plus en plus près. Ils nous font trop penser à notre petite chienne Nippie avec leurs grandes oreilles. On questionne notre guide à savoir de quoi ils se nourrissent dans le coin. De répondre comme si c'était l'évidence même: ''des restes de nos repas, des guides viennent ici tous les jours''. Bonjour la dépendance! On n'arrive pas à tout manger et on roule littéralement vers le feu qui dansait dans la nuit étoilée non loin de nous. On installe nos matelas autour et on termine la soirée en  discutant de nos modes de vie réciproques si différents. Un bon thé bédouin à la menthe cuit sur le feu pour digérer la soirée au son des coyotes qui se chamaille pour finir nos restes.

La multiplication des étoiles dans le ciel apporte avec elle un silence qu'il ne nous avait encore jamais été possible d'expérimenter. L'absence totale de bruit crée un bourdonnement enivrant dans nos oreilles. On se glisse dans nos sacs de couchage pendant que Ahmed, dans le jeep, continue de parler à sa copine au cellulaire qui lâche à tout bout de champ. On s'endort paisiblement en rêvant d'être bédouin à notre tour et de vivre dans le silence du désert, les cellulaires en moins, si possible.

Les 2 gars qui dorment à la belle étoile égyptienne et Raymonde qui fait le plein de nature québecoise .

6 commentaires:

  1. Salut les gars,
    Toujours aussi intéressant de vous lire. J'ai profité de la présence de ma ¨chum¨quelques jours et elle sera chez-moi de nouveau la semaine prochaine. Les retrouvailles furent très agréables.
    Superbes vos photos dans le désert. On dirait vraiment des bancs de neige.
    Bonne continuitée. Bisous.
    Julie F.

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  2. Très tentant une randonnée dans le désert à perte de vue, le silence, la solitude.
    À Rimouski, notre Raymonde on l'a pas encore vue, on a bien hâte...

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  3. A couper le souffle!! Shot gun pour vos photos dans mon salon:)))

    Anne xoxoxo

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  4. Wo wo wo les shotguns:P

    C'est quoi des beignes dans le sable? Des pentures?

    Ok, moton fait un retour pour cette partie du blogue, il s'était fait rare depuis un petit bout de temps! Il vous aime tant:-)

    Moi je dis qu'on ne fait pas la Grande de roue, mais bien la grande roue alors le verbe devrait être granderouer... m'enfin, quand on le fait dans le désert, on granderoue comme on veut:-)

    J'veux pas gâcher cette magnifique épopée, mais vous bédouins sans cell ni ipods dans le désert? Je donne 3 semaines:-) Je vous aime!! :-)

    XX

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    1. Euh oui... Beignes, Doughnuts, Pentures, des ronds dans le sable là! Bédouins sans cell oui... sans ipod... nah t'as raison:P hu hu

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