Notre itinéraire

lundi 9 avril 2012

Moïse et Mer morte - 5 avril - autour de Madaba


Louis se lève vers 8h00 pour bloguer un peu tandis que Joey récupère de sa courte nuit à concocter une nouvelle production. Dix heures, on se rend à la cuisine de l'hôtel où notre œuf à la coque, nos pitas, confitures et petit triangle de ''Vache-qui-rit'' nous attendent. On décide de rester une nuit de plus et d'aller visiter la Mer morte, relaxes, aujourd'hui. On enfourche notre monture, direction Mont Nébo, qui se trouve sur notre route. On aperçoit un Bédouin sur le bord du chemin avec son troupeau de moutons, dont un nous fait bien rigoler à se frotter vigoureusement le postérieur sur un tronc d'arbre. Petite séance photo et détour vers l'église des Saints Lot et Procopius, dans l'ancien village de Nébo. On se perd un peu dans les petits chemins qui ne veulent pas nous mener à destination. On décide d'arrêter dans une cour en amont qui semble avoir une vue panoramique du coin. Arrivés au sommet, on se fait accueillir par une petite patate jordanienne, un monsieur fort sympathique qui avait des airs de Père Noël mélangé à Kenny de South Park. Il nous informe que l'église que l'on recherche est au fond de la cour. On ne l'aurait jamais trouvé car ça ressemblait plus à un vieux hangar vu de l'extérieur. L'endroit, bien que minuscule, protège une magnifique mosaïque datant du 5e siècle et découverte seulement en 1982, lorsque le père du guide a dû creuser son plancher d'un demi-mètre pour une raison qu'on ignore car on ne comprenait pas très bien les explications.

Après une petite jasette, on continue notre route vers le Mont Nébo. C'est de ce sommet que Dieu aurait montré la Terre Promise à Moïse, laquelle lui était interdite et il mourut sur ce mont, à l'âge vénérable de 120 ans (c'est ce qu'on dit!). En arrivant, un petit stationnement en bordure de la route et deux immenses bâtiments de chaque côté de celle-ci nous indique l'endroit. Après avoir payé l'entrée, on se dirige vers l'Église du mémorial de Moïse (traduction libre...), en s'arrêtant en chemin devant le monument en l'honneur de Jean-Paul II, qui a célébré une messe à ciel ouvert ici en 2000. Visite d'une exposition temporaire à l'extérieur avec deux immenses mosaïques, qu'on devine avoir été retirées de différentes basiliques du village ou de la région... Visite du petit musée ensuite et on comprend trop tard que l'Église (dont le toit était clairement en restauration) est fermée et qu'on ne pourra admirer les vieilles mosaïques à l'intérieur. Le monastère est toujours en utilisation à ce jour. Derrière l'édifice, on peut avoir notre première vue de la Mer morte, loin en contrebas, perdue dans la brume de la chaleur du désert. On distingue difficilement les montagnes qui forment l'autre rive du grand lac salé et qui se trouvent en territoire israélien. Jérusalem, d'ici, est a à peine 46 kilomètres à vol d'oiseau.

Retour sur la route et on descend des montagnes rocheuses vers la pleine désertique qui entoure la fertile vallée autour du plan d'eau. Après un petit détour, on trouve finalement la plage ''publique'' d'où il est possible de se baigner et d'avoir ensuite accès à des douches, un atout important en sortant d'une eau composée à 31% de sel (étonnamment, pas le plan d'eau le plus salé sur Terre)... Disons que c'est un luxe qui se paie... à plus de 20$ chacun. Changement en vitesse et on descend sur la plage (plutôt un petit banc de sable au bout de la pente rocailleuse). Louis saute à l'eau en premier, laissant le cameraman prendre le soin d'immortaliser la chose. Étrange sensation que se sentir littéralement poussé vers la surface et même hors de l'eau par l'eau elle-même! Un peu comme un bouchon de liège qu'on laisserait tomber dans un bain ou une vieille branche d'arbre qui ne peut faire autrement que flotter... C'est aussi l'endroit le plus bas de la Terre à - 408 mètres (et la Mer morte a une profondeur de 390 mètres... ce n'est pas réellement une mer, juste un lac qui ne s'écoule nul part). Ce qui n'a aucune influence sur la salinité de l'eau, c'est plutôt à cause de son haut niveau d'évaporation... Les égyptiens l'appelaient aussi Mer de Bitume à l'époque des pharaons puisque du bitume en sortait (jusqu'en 1936) et était utilisé dans le processus de momification (quand le pétrole sert vraiment à TOUT!). Après les photos de lecture de journal sur l'eau d'usage, on ressort se rincer sous la douche et prendre un petit pause sur le bord de la piscine... Joey fait une petite saucette et on retourne ensuite dans l'eau salée, plus amusante. Une foule criante, enthousiaste et constamment renouvelée se trouve sur la plage juste à côté de notre ''resort'', ce doit être là qu'il fallait aller pour une baignade meilleur marché.

Douche ensuite et on décampe, toujours vers le sud sur la Route de la Mer morte pour ensuite bifurquer et amorcer l'ascension vers le Belvédère de la Mer Morte, juste au niveau (réel!) de la mer (altitude= 0), d'où la vue de la région est imprenable et nous en profitons pour casser un peu la croûte, affamés. Retour par de petits chemins de campagne vers Madaba... Soirée tranquille, on s'enferme avec nos provisions restantes et on se couche pas trop tard.

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