Notre itinéraire

mercredi 21 mars 2012

Vieux fort et impression ancestrale - 9 mars - Jaipur

Déjeuner au muesli pour Joey et toasts au beurre de peanuts ce matin pour tous, délicieux!
Premier point de l'ordre du jour; trouver un ricksaw nord-indien, plus gros, parce qu'on est bien tanné de ne pas être tous assis confortablement et de ne rien voir à l'extérieur parce que le toit est trop bas! Le premier qu'on croise, un petit, est conduit par un sympathique chauffeur qui veut absolument qu'on l'emploie. On commence à avoir moins de sympathie pour lui lorsqu'il continue de nous suivre, avec son bolide, en nous disant que nous avons assez de place, même après qu'on y soit monté pour bien lui prouver le contraire! Finalement, Joey trouve un chauffeur de gros rickshaw mais il veut, comme tous les autres, nous amener faire SON circuit à lui. Louis se joint au débat en disant ce qu'ON veut faire. Il répond qu'il n'aime pas son attitude catégorique et on le laisse chercher des clients qui ont la souplesse nécessaire à ses besoins (et après quelques secondes de discussion on s'aperçoit tous qu'il sent l'alcool à plein nez, il n'attire vraiment pas notre sympathie celui-là...) On poursuit et hèle un autre bolide, cette fois de bonne dimension, le prix est un peu élevé. Comme il ne parle pas vraiment anglais, la communication se limite au minimum mais on comprend qu'il faudra faire la visite en une heure, apparemment le temps maximum qu'il pourra nous attendre.

Après être sortis de la ville, traversée d'une petite chaîne de montagne encerclée d'une immense muraille qui entoure l'ancienne capitale d'Amber. La forteresse se trouve à flanc de montagne, au-dessus d'une grand lac artificiel (à moitié vide présentement). Surplombant le tout, se trouve le vieux fort militaire de Jaigargh, où l'on peut seulement se rendre à pied ou en jeep, le reste manquant de puissance pour l'ascension. Nous entrons par Chand Pol (la porte de la Lune) donnant sur une immense place où les armées victorieuses venaient déposer leurs butins pour montrer à la cour. Des stalles pour les chevaux la bordent ainsi qu'un temple, toujours utilisé à ce jour (et où une chèvre a été sacrifiée tous les jours du 16e siècle à 1981, quand le gouvernement interdit la pratique). Après avoir acheté nos billets, on succombe à l'appel des guides qui offrent leurs services à l'entrée (on ne savait pas qu'il y aurait des audio-guides à l'intérieur, toujours plus agréable pour les gars de ne pas avoir à traduire et plus agréable pour Raymonde qui reçoit toute l'information!). Dans la deuxième cour se trouve le Hall des audiences, Diwam-i-khas, magnifique avec ses doubles colonnes sculptées. C'est tout récemment qu'elles furent redécouvertes puisqu'à l'époque où la salle fut achevée, l'empereur, ayant eu vent de la magnificence du palais de son vassal, envoyer des émissaires de la capitale impériale d'Agra pour inspecter et détruite cette oeuvre. À son tour, le maharaja fut averti et recouvrit les colonnes de stuc et de chaux, ce qui permit à son oeuvre d'être sauvegardée (mais oubliée) pendant tout ce temps. Après avoir traversé le Ganesh Pol (la porte de Ganesh) on commence la visite par le palais le plus récent, avec ses trois magnifiques palais (un pour chaque saison; été, mousson, hiver) et le jardin d'inspiration moghole. Après avoir fait le tour de la cour, les gars montent avec le guide, faisant un signe à Raymonde (qu'elle ne voit pas)... et Raymonde est maintenant perdue. Après l'avoir attendue quelques minutes, Joey redescend la chercher, la consigne étant de ne pas bouger dans ce cas. D'ici, on apprécie la vue sur le fort de Jaigarh, les postes des sentinelles sur la muraille ainsi que le chemin des éléphants, qu'ils empruntent pour monter les touristes, deux par deux, jusqu'à Suraj Pol (la porte du soleil, qui donne à l'est de la première cour). Dernier palais, le plus vieux, celui de Raja Jai Singh I avec les douze salles séparées pour ses douze femmes donnant sur une cour commune. La visite se termine ensuite pour notre guide (pas jeune le monsieur, manque presque de souffle) juste après la visite non-expliquée d'un réseau de sous-terrains qui nous apparaissent comme de vieilles geôles. 


À la sortie du fort, notre chauffeur nous attend, impatient, nous avions dépassé son deadline de 20 minutes! On lui dit qu'on aimerait prendre un peu plus de son temps pour aller visiter le Musée Anokhi sur les techniques d'impression textile par blocs. Très intéressant, les motifs sont magnifiques et c'est un coup de cœur général pour le travail manuel colossal de ces travailleurs d'antan. Un homme travaillant les étampes de bois au dernier étage du musée prend même le temps d'en fabriquer un petit exemplaire qu'il offre à Raymonde. 

Retour en silence, notre chauffeur, au lieu de nous déposer où nous lui avions demandé, s'arrête à la mosquée pour prier!! On attend 15 minutes dans la rue son retour, avant qu'il nous dépose finalement au resto où l'on voulait se sustenter. Évidemment, il y a malentendu sur le prix parce qu'il ne parle pas bien anglais, il nous pourchasse à travers l'hôtel pour l'argent qu'il considère manquant. Difficile de s'obstiner ou de s'en débarrasser, on lui donne... Comble de malchance, le resto fermé pour la journée (les lendemains de jour férié sont difficiles en Inde paraît-il)... on va en face, ça prend presque 2 heures avant de recevoir notre nourriture. On sort de là avec de très longues faces... Retour à l'hôtel pour une soirée sans histoire. On apprend que Émilie et Sarah sont en ville aussi et on se fixe un rendez-vous pour souper le lendemain, avant notre départ de Jaipur.

les 3-avec-un-bilian-mitigé-de-la-journée!

1 commentaire:

  1. Votre sympathique! Haha j'pouvais pas m'en empêcher..

    Dure journée, mais beaux souvenirs pareils, chu sûre:-) xxx

    RépondreSupprimer