Aujourd'hui, on se sent encore un peu lâche. L'Inde, ou le voyage, commence à faire son effet, on est plus las ou plus fatigués, on prend ça plus relaxe et on planifie moins d'activités. De toute façon, les villes du désert du Rajasthan sont à peu près toutes sur le même modèle, un palais en ville, un fort, parfois à l'extérieur, des cénotaphes et des villages ''d'artisans'' en campagne, qui sont souvent devenus des cirques touristiques de haut calibre. Tout cela évidemment en indoscope; magnifique, exotique et ambiance unique. Déjeuner sur le toit, encore. Notre chef est là à temps plein, matin à 6h30 comme le soir à 21h30! Très gentil, toujours accompagné de son acolyte serveur qui s'éclipse de temps en temps pour chercher des ingrédients manquants, aussi rapide que l'éclair. Ils sont aussi en charge de chauffer le ''boiler'' dès les petites heures, méthode pour nous fournir de l'eau chaude quelques heures par jour jusqu'à maintenant au Rajasthan.
Puisque les bols de cuivre des gars sont finalement achetés et qu'on a un méchant chargement chacun dans nos sacs, cet avant-midi c'est Opération Expédition. Raymonde reste à la chambre, les gars partent avec le stock, placé deux boîtes jointes ensemble pour en faire une seule grosse. Première étape, le bureau de poste. On ne va pas faire emballer tout ça avant d'être sûr de la procédure. On fait peser le tout, plus de 10kg, notre plus gros chargement jusqu'à maintenant. On retourne sur nos pas ensuite, retrouver le petit tailleur qui nous avait fait un bon prix la veille. Deux cents roupies (4$) pour mesurer, couper le tissu, en faire un parfait étui pour la boîte, finir tout ça à l'aiguille pour que ce soit bien serré et enfin appliquer de la cire, à la manière d'un seau, sur toutes les coutures, une quarantaine de minutes de travail. Disons que si quelqu'un d'ici (ou rendu...) au Québec essaie d'ouvrir le paquet, ça sera difficile à camoufler. Retour au bureau de poste, où l'on remplit les formulaires nécessaires, méthode d'expédition nouveau genre, SAL pour Surface Air Lifted, ce qui veut dire que le colis va voyager tranquillement sur terre dans les pays visités mais qu'il se rendra par avion entre eux, ce qui devrait accélérer considérablement sa vitesse. Tout le processus a été si long qu'il est maintenant le temps de rentrer à l'hôtel pour retrouver une Raymonde qui se meurt de faim.
Dîner puis Raymonde et Joey sortent plus tard en après-midi, les photos de vêtements prises par Joey sont parvenues à leur fin; titiller Raymonde. Et comme le monde n'est jamais assez grand, les deux ''magasineux'' tombent sur Émilie et Sarah, les deux québécoises rencontrées rapidement un matin avant de quitter Lopburi en Thaïlande. Rendez-vous est pris pour un dessert un peu plus tard, les filles ayant déjà mangé. C'est sur le toit d'un haveli magnifique qu'on se rencontre le soir venu, ça fait du bien de se retrouver entre québécois, la connexion est immédiate et on partage des épisodes de nos voyages respectifs qui ne se partagent qu'entre amis! On se rend compte après ce qui nous a semblé un instant qu'il n'y a plus un seul client, les employés font le ménage et il est déjà 22h30, heure où normalement nous sommes déjà en train de relaxer dans nos lits avant de trouver le sommeil. On se sépare en se promettant de nous revoir, probablement en Inde puisque notre itinéraire est tracé d'avance et qu'elles peuvent facilement influencer le leur...
les 3 créant des petits éclats du Québec, là-bas en Inde
Avez vous vu Pierre Poutine? :)
RépondreSupprimer