On apprend la cuisine indienne, enfin - Jodhpur - 29 février

Suite à notre trouvaille deux jours plus tôt sur TripAdvisor d'une boutique de mélanges d'épices qui offre des cours de cuisine et la prise de rendez-vous immédiatement après puisque tombés par hasard sur ladite boutique, c'est ce matin à 7h00. Un gars qui était déjà passé par Jodhpur y revenait quelques heures pour le cours et la tenancière en avait profité pour nous jumeler avec lui... même si c'était très tôt! Arrivée sur place avec un peu de retard... on avait dû changer de chambre en vitesse avant de partir puisque comme nous ne couchions pas là ce soir, on réduisait la taille de notre chambre, de maharaja à servant de ministre peu important... quelque chose comme ça.

 Riz biryani!

Raita sucrée

Lassi TRÈS riche

Donc, Raymonde reste au lit parce que fatiguée, les gars arrivent sur place pendant que les deux petites filles de la co-proprio, chef et mère quittent pour l'école. Le gars qui fait le cours avec nous est déjà sur place, et endormi avec sa blonde sur des fauteuils! On s'installe tranquillement, il se réveille et nous rejoint. Son nom est Patrick, un américain d'origine asiatique (japonaise selon nos estimations), qui a quitté son premier emploi après 6 mois suite à ses études en pharmacie pour venir se promener en Asie pendant 6 mois. Un foodie, lui aussi, il tripe particulièrement sur la nourriture indienne. La chef, Rekkah, a installé la salle de classe, soit deux brûleurs sur un grand bureau au milieu de la boutique, fermée pour l'occasion et nous sommes prêts à commencer. Chai masala, vraiment le meilleur goûté jusqu'à présent en Inde. Dhal ensuite, trop liquide, on aime mieux le sri lankais. Suit le riz biriyani, magistral avec ses feuilles d'argent emballées dans du papier de Bell (en français à part de ça!). Y'avait un petit peu de chez nous dans ce plat là (Louis a même pas pensé à sa haine infinie pour la compagnie en voyant ses publicités!). Le riz accompagné d'une raita trop sucrée aux fruits, à refaire mais version plus traditionnelle. Et ça continue avec un lassi spécial, du même type que celui bu la veille, en meilleur définitivement, mais beaucoup trop riche!! Composé de yogourt entier, puis on ajoute une garniture de crème ultra-épaisse (du genre 45%) avec des noix et on termine avec un petit carré de beurre PUR. C'en est trop pour Raymonde, elle profite d'un moment d'inattention générale pour se débarrasser du petit morceau de gras! Un cari pour continuer, mutter paneer, au yogourt et fromage paysan, un de nos coups de coeur. Le cours continue ensuite avec les pains, d'abord le générique chapati, qu'on appelle pain pita à la maison, puis un metika paratha, semblable mais avec quelques herbes et épices et enfin le classique, même sans un four tandoor, le pain naan aux herbes et ail. Très bon tout ça et on apprécie particulièrement la fin de la cuisson directement sur le feu.

Les pains!

Spécial pour nous après que les américains aient dû quitter pour attraper leur avion, un chapati sucré, avec fruits secs et noix, particulièrement savoureux. En encore un autre spécial juste pour nous, parce que Louis avait exprimé le désir de pouvoir refaire une recette de A à Z, sans les mélanges à épices préparés d'avance, légumes korma. Pas la meilleure recette, mais bonne et un peu plus épicée que les autres. On se fait ensuite donner, sans la faire puisque pas du tout végétarienne, sa version du poulet au beurre. On achète ensuite quelques mélanges à épices et juste avant de sortir un couple d'australiens  vivant à Delhi viennent faire un tour pour s'informer du cours de cuisine. On donne nos bons commentaires, avec un peu d'insistance de Rekkah qui est encore sous le choc d'en avoir eu quelques négatifs sur internet! Ayant vérifié que nous étions bien des frères en vacances avec leur mère (c'est plus simple pour tout le monde et c'était déjà la version en cours à ce moment!!), l'australienne nous confie qu'elle était sure que Joey était le fils de Raymonde mais hésitait un peu pour ce qui était de Louis, moins de ressemblance... Lorsqu'on sort de la place, les petites filles de notre hôtesse sont déjà revenues de leurs séances d'examen depuis un moment et il est passé 13h00.

Pleins comme des boudins, pas question de manger avant pluuuuuusieurs heures. Repos un moment dans la chambre, on sort un peu plus tard pour se rendre au bureau de poste, question d'enfin envoyer à la maison tous les achats que nous avons faits depuis notre arrivée en Inde. Il est presque l'heure de la fermeture quand nous arrivons sur place et l'homme nous confirme ce que nous savions déjà, à savoir qu'après avoir emballé notre colis, nous devons ensuite lui faire un revêtement de tissu et sceller les coutures à la cire. Un peu complexe mais Louis s'attendait à ce qu'il y ait tout proche des stands de tailleurs tout prêt à faire la chose... Après qu'un ''gentil'' passant se soit mis dans la tête de nous aider, on tourne en rond quelque peu, pas de boîtes, trop cher.

Maquette du palais de 365 pièces!

Nous abandonnons, retournons porter nos achats à l'hôtel et nous rendons plutôt au palais Umaid Bhawan, dernière construction des maharajas avant l'indépendance, débuté comme démarche de stimulation de l'économie dans une période de très grande sécheresse. Une aile du palais est toujours habitée par la famille royale tandis que le reste a été transformé en un immense hôtel 5 étoiles et une toute petite partie en un musée relatant l'histoire des dernières générations des Rathores. Gentil petit musée, glorifiant le constructeur du musée et sa descendance mais comportant aussi quelques objets intéressants, dont un salle d'horloges toutes plus surprenantes les unes que les autres. Retour à l'hôtel dans notre rickshaw des plus lents, on doit rouler 20km/h, maximum, avec arrêt pour léger souper en chemin. Train pour Jaisalmer à 23h45!