Notre itinéraire

vendredi 9 mars 2012

Gazelles...opium...et Aloo gobi - 28 février - Jodhpur

Réveil à 6h30 pour Raymonde qui avait donné rendez-vous à Hubert mais trop tard, le... de décalage à marde. On a pas de plan précis pour la journée alors on prend notre temps... L'affaire se précise vers dix heures quand on se décide pour un tour en campagne. Notre hôte nous arrange le tout et sommes prêts à partir vers 11h00.

Gazelles
Notre chauffeur, dont nous tairons le nom pour cause d'amnésie, nous embarque dans sa jeep aux bancs inconfortables sans dossiers. Il offre à Raymonde le choix du siège avant qu'elle offre à Joey et ses grandes jambes. Après quelques minutes en ville, on s'engage dans le désert sur une piste chaotique qui pourrait rivaliser avec un manège de la Ronde. La poussière est intense et Louis peine à garder les yeux ouverts, lui qui donnait déjà signe d'infection à l’oeil gauche! Heureusement, on s'arrête pour observer, photographier les nombreux paons, gazelles, deux chameaux qui déjeunent probablement de feuilles fraîchement cueillies d'un arbre. On croise un vieux monsieur coiffé de son turban blanc qui fait du pouce alors que l'on s'arrête une fois de plus pour voir un groupe de gazelles au loin. Raymonde se mérite des épines (oui, oui, les mêmes que la couronne d'épines du Christ, plante qui abonde ici) dans les deux pieds à travers ses supers gougounes. Notre chauffeur (que nous continuerons d'appeler ainsi) nous avait aviser de ce fait mais Raymonde n'avait pas compris ce bout-là ! Donc, retour à la jeep, le vieux monte à l'avant, Joey lui a gentiment offert son siège. Il en descend quelques minutes plus tard au moment d'un changement de direction qui l'oblige à continuer à pied.
L'opium

Le soleil tape fort et la route rétrécit, on s'arrête pour une cérémonie d'opium toé, rien de moins! Ici, l'opium se boit depuis... toujours. Alors les touristes semblent apprécier le fait de regarder un monsieur faire sa cérémonie ancestrale de la chose. Nous, pas trop. On se fait offrir d'en boire... non seulement ça nous semble un peu une entorse à notre principe d'éviter les trucs grossièrement illégaux mais en plus on suppose que le service d'assurance de la qualité au milieu du désert se limite à une... non-existence. Donc, observation du rituel, on regarde un peu les habitations ''typiques'', alors que la maison de la famille est clairement derrière les murs qui entourent la petite cour... On quitte dès que le frère de notre chauffeur (qui est venu prendre la relève à notre arrivée ici) se rend compte que le silence a été suffisamment long et qu'une séance de questions ne sera pas nécessaire, juste après l'essai un peu amusant de turbans pour les gars (Raymonde aurait tout aussi bien pu se trouver assise chez elle à Rimouski tellement le bichnoi-fumeux-d'opium ne l'a pas regardée durant toute la visite).

Le tour du potier
On devait ensuite aller souper dans la famille de nos chauffeurs mais il semble qu'il est encore trop tôt, on se fait plutôt traîner chez le potier du coin. Encore pas de surprise, sinon que notre nouveau guide n'est pas avare d'information et on passe un bon moment. Le vieux potier qui nous montre son art est clairement un maître et il façonne ses gros pots à eau en moins de temps qu'il nous faut pour tenter de comprendre sa technique. Suit une démonstration sur son immense tour, qu'il actionne avec un bâton. Et on tourne! À la vitesse de l'éclair, il nous prépare un petit pot puis son couvercle qui lui sied parfaitement, sans regarder! Et pour terminer une tirelire. Un petit magasin derrière lui, avec des figurines et de petits objets utiles ou décoratifs façonnés par les femmes de la famille, lui et les hommes s'occupent uniquement des gros pots pour l'eau, le gagne-pain officiel. Tout le monde en possède, c'est le moyen pour tous de garder l'eau fraîche en quantité pendant les torrides journées d'été! Et comme ils finissent par casser, c'est un besoin qui se répète dans le temps.

Après avoir laissé les brosses à dents et crayons qu'on avait amassés depuis un trop long temps à la famille, on quitte avec notre premier chauffeur (qui est revenu sans qu'on s'en rende trop compte) pour la visite du domaine familial. Première impression, c'est grand, c'est propre, même des toilettes ''occidentales'' pour les visiteurs. Ils nous montrent les 5 petites huttes qu'ils ont bâties pour accueillir des touristes en mal de campagne désertique et isolée. C'est très bien fait, très frais à l'intérieur de ces petits bâtiments de terre et de paille et très propre. Les lits sont des cadres de bois avec comme matelas un treillis de tissu, un peu à la manière d'un hamac à plat. Deux lits, ça complète le mobilier, simpliste. On jase avec notre chauffeur et sa mère mais nous on ne pense qu'à sa promesse de nous faire visiter la cuisine et observer la préparation du repas. Quand il y pense finalement, on s'y dirige sans attendre. Il nous présente sa magnifique et jeune épouse et Raymonde détecte une tendresse et une attirance mutuelle peu commune dans les couples (arrangés, le plus souvent) que nous avons rencontrés jusqu'à maintenant. Pendant qu'il se sauve prendre une douche, bien méritée, on regarde sa femme et sa soeur préparer les chapatis. Joey veut y mettre évidemment ses grosses paluches et il a droit à un cour particulier et il y a même une légère odeur de flirt dans l'air. Avant un dixième chapati fait à la main, le mari revient tout frais et nous invite à retourner à la chambre, pour manger, enfin. Son père se joint à nous et on discute joyeusement pendant le délicieux et simple repas, première pour le curry au yogourt (MIAM).

Notre chauffeur et sa maman qui fabriquent un tapis
Après le repas, démonstration de l'activité traditionnelle de la famille, le tissage. Les tapis sont magnifiques, réversibles... et coûteux. Après s'être fait montrer toute la gamme, on se sent un peu mal de partir les mains vides. Mais c'est un peu le prix à payer pour être des voyageurs au si long cours... Visite rapide d'une manufacture de textile. Il nous montre 3 minutes les artisans puis on a droit à une vingtaine de minutes de ''pitch'' de ventes. On regarde rapidement si quelque chose pourrait nous intéresser et on se sauve ensuite. C'est la fin de la tournée, on rentre à l'hôtel pour retirer la couche épaisse de poussière qui nous recouvre en entier et changer de vêtements, qui font peur à regarder. On retourne dans le quartier commerçant pour les gars, vérifier si le bol qu'ils aimaient s'était transformer en 6 bols qu'ils aimeraient encore plus, mais c'est négatif. On s'arrête pour goûter le lassi local spécial, trop épais pour tous, goût trop prononcé de cardamome pour Louis, ça lui lève le coeur!! Relaxation ensuite et on sort pas mal tard pour souper à l'Indique, sur le toit d'un magnifique haveli (riche demeure souvent du 18e siècle, avec des magnifiques ornements de pierre finement ciselés) au centre de la ville, avec vue sur le fort, la tour de l'horloge ainsi que le nouveau palais, un peu en retrait de la ville. On finit la soirée avec une rare partie de Yum sur le toit de notre hôtel... à la belle étoile.


 les 3-plus-essouflés-de-lire-ce-blogue-que-de-vivre-cette-journée!

1 commentaire:

  1. WOW superbe journée, chui juste jalouse,moi et ma main bionique.

    Yum! C'est le fun partout:)

    xxx

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