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vendredi 16 mars 2012

Toasts, pas toasts, on y va - Bikaner - 6 mars

Ce matin, on est un peu tanné des toasts et on décide d'aller voir ailleurs si les bons déjeuners y sont! Lonely nous conseille un bon p'tit restaurant logé dans un charmant jardin luxuriant semblerait-il! Le conducteur de rickshaw ne semble pas savoir où se trouve ladite place et viraille en ville quelques minutes. Il finit par demander le chemin à un autre pilote et 30 secondes plus tard, 5 tuk-tuks et leurs chauffeurs sont arrêtés en plein boulevard pour tenter de nous aider. Une fois bien informé, on repart en sens inverse *indian style* pour regagner la bonne route qu'on devra continuer à pied car celle-ci est fermée aux gros véhicules. En chemin, on aperçoit un jeune vendeur de rue qui semble être tombé dans un baril de barbe à papa! Il est rose de la tête au pied et ça nous fait bien rigoler. 

Des étudiants pré Holî!
On finit enfin par trouver le restaurant mais celui-ci a changé de nom et de proprio et malheureusement pour nous, on a fait tout ce chemin pour manger... des toasts blanches pas grillées! La gentillesse du patron compense pour notre temps perdu et ce dernier nous informe sur les diverses attractions des alentours et les fêtes qui se tiennent dans les prochains jours. On apprend que le jeune homme du matin qui était plus rose que rose s'était en réalité fait asperger de poudre de couleur car demain, c'est Holî. Parfois appelé fête des couleurs, Holî est la fête hindoue du printemps. Elle est célébrée dans toute l'Inde durant deux jours au cours de la pleine lune du mois de février-mars. La fête est dédiée à Krishna dans le nord de l'Inde et à Kâma dans le sud. La grosse particularité de cette rumba est donc de se jeter l'un à l'autre cette poudre colorée. Bien que chaque couleur ait une signification bien précise: le vert pour l'harmonie, orange pour l'optimiste, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l'amour, tout le monde fini par ressembler à un gros cornet de crème glacée à la gomme balloune sur deux pattes. Il faut dire que les indiens en profitent car pendant ces deux jours, toutes les castes se mêlent et les inférieurs ont le droit d'insulter tous ceux devant qui ils ont dû s'incliner toute l'année. Ce ne sera pas une grande surprise non plus de vous dire que les touristes se font poudrer à souhaits et sont une cible de choix pour les locaux.

Dommage pour nous, on apprend de plus que la fête des éléphants se tient à Jaipur la veille de notre arrivée et que le gros du Holî se passera au moment où nous serons dans le train pour nous y rendre. On décide tout de même de ne pas changer nos billets de train et de rester tranquille. On part visiter le fort de Junagarh, l'un des rares grands forts du Rajasthan qui n'est pas sur une colline. Sa construction se fît sous la supervision de Karan Chand, le premier ministre du Raja Rai Singh, le sixième souverain de Bikaner qui régna de 1571 à 1611.La famille régnante de Bikaner origine de celle de Jodhpur, les Rathores, quand le deuxième fils de Jao Rodha, Rao Bika, quitta le royaume de son père avec quelques fidèles pour fonder son propre royaume. Après avoir rencontré une grande mystique de l'époque, Karni Mata, qui lui prédit un avenir plus brillant que celui de son père, il guerroya quelques années dans le désert avant de fonder sa ville, Bikaner et son royaume qui à son apogée couvrait un territoire aussi grand que l'Angleterre. Pratiquement tous les trésors de la famille Rathores se trouvent à Bikaner puisqu'au moment de la succession du royaume de son père, Rao Bika était heureux de laisser son frère avoir le royaume de Jodhpur à la condition que s'il décédait sans héritier mâle, il récupérerait le butin. Pourtant, le successeur de son frère, un cousin, ne respecta pas l'entente au moment de la mort du raja et Rao Bika partit ainsi en guerre contre l'ancien fief de son père pour faire respecter ses droits. Il revint, couvert de gloire et des trésors familiaux dans son royaume où ils se trouvent depuis. Malgré les nombreux forts à notre actif, ce dernier valait vraiment le détour.






Affamés à notre sortie, on se rend chez Gallops, beau restaurant avec grande terrasse tout juste en face du fort où nous mangeâmes de l'excellente bouffe locale et avons déguerpi avant que la horde de touristes qui arrivait en bus ne vienne s'installer à nos côtés. On retourne à l'hôtel car la chaleur se fait sentir et on ressort en fin de journée pour aller visiter la ferme de chameaux en dehors de la ville qui en  abrite pas moins de 270 de toutes les espèces avec leurs bébés. On termine la visite en dégustant un bon thé et une crème glacée très grasse au lait de la bébête. Pas mal du tout! On relaxe en soirée à l'hôtel. Raymonde soupe aux légumes recueillis un peu plus tôt par Louis et Joey. Ces deux derniers retournent au restaurant de l'hôtel et jasent longuement avec son gérant, Rhavi. Ils apprennent que l'hôtel n'est ouverte que depuis 3 semaines. Ca explique la nervosité des serveurs et la place qui est déserte depuis notre arrivée. La bouffe est divinement bonne et on se promet de faire goûter notre nouveau plat favori à Raymonde demain.

Les 3 chameaux pas empoudrés!

1 commentaire:

  1. Wouah les culs de chameaux! Je veux un agrandissement encadré de ça!

    hihi bisous les cocos!

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