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mercredi 14 mars 2012

Fort et rechute de Michel - Jaisalmer - 3 mars


Catastrophe ce matin! Michel s'est encore blessé, gravement! Il a trébuché sur le fil de l'ordinateur pour rouler de sa tablette sur le lit de Raymonde puis a passé entre deux barreaux de la tête du lit pour atterrir sur sa tête à lui, tout ça dans son incubateur où il passe normalement son temps en sécurité! Consternation générale, pas de formidable armée de terre cuite à proximité pour fournir le matériel de réparation... Heureusement, pas de chance de perdre des morceaux, ils sont tous bien préservés!



On laisse Michel à sa douleur pour sortir déjeuner puis visite du fort. La Cité dorée est appelée ainsi pour une raison, pratiquement tous les bâtiments sont taillés dans la même pierre, créant une petite tache un peu plus foncée dans le désert. Le fort, le seul toujours habité d'Inde, est envahi par les hordes de touristes et l'offre ici est dangereuse pour celui-ci car le pauvre a été construit à une époque où il fallait faire des kilomètres pour recueillir les quelques litres d'eau nécessaire à la famille pour la journée entière. Ironie que l'eau puisse être l'ennemie de quelque chose au milieu du désert. Une fondation britannique s'est jointe aux autorités de la région pour restaurer le fort alors qu'un important affaissement le menaçait sérieusement il y a à peine quelques années, mais le danger court toujours et la construction débridée ainsi que les normes, pauvres et non-respectées, menacent. Un musée englobe quand même une partie des anciens palais ainsi que le zenana, permettant une petite visite maharashtrale et offrant une vue incroyable sur la ville en contrebas ainsi que la campagne environnante, le lac presque à sec en ce moment et les immenses éoliennes alimentant les bases militaires tout près, la frontière pakistanaise étant à moins de 100 kilomètres et les conflits durant toujours depuis la séparation de l'Inde impériale en ces deux pays aux confessions différentes. On se promène ensuite un peu dans le fort, Louis se ''greille'' aussi d'un t-shirt de Ganesha, le dieu à tête d'éléphant, à l'instar de Joey la veille, leur favori du panthéon hindou.


haveli Salam Singh Ki
haveli Patwa-ki
On descend ensuite au pied du fort faire la visite du haveli Salam Singh Ki, ayant appartenu à un ancien premier ministre, qui a du faire déconstruire les deux derniers étages de sa demeure car le maharaja ne tolérait pas que celui-ci rivalise de hauteur avec son palais! Grâce à notre guide, la visite s'avère intéressante (l'ingéniosité des ornements de l'époque étonne!) et on tombe au milieu de la caverne d'Ali Baba, une pièce avec de multiples babioles, d'authentiques reproductions, qui nous permettent de piller sans remords que ce soit au dépens de l'héritage des havelis indiens. À peine libérer de notre chargement la veille, on recommence déjà à nous encombrer! Dîner juste à côté, bon resto où on teste les spécialités locales. Retour en zigzaguant dans les ruelles à la recherche de la mère de tous les havelis, acheté dans les années '70 par Indira Gandhi, rien de moins. On ne visite pas l'intérieur car c'est dehors que ça se passe, les corniches, les ornements, les 5 bâtiments ayant appartenu à 5 frères jaïns confirme l'opulence de leurs fortunes passées.

Ça paraît beaucoup moins pire
que c'était!
On rentre ensuite à l'hôtel, repos et dernier repas avec notre combo chef/serveur sympathique avant le départ pour Bikaner, 22h40, notre premier train première classe. Ce qu'on ne savait pas encore, c'est qu'il y a première classe climatisée et non. Celui-là c'est non. Et c'est sale comme jamais dans un train. Même avec des lits plus larges et une porte pour fermer la cabine, c'est tout simplement dégueulasse. Joey tente même de rendre sa couchette plus attrayante en la mouillant et la nettoyant avec de l'eau. Le liquide noir qui en découle décourage Louis et Raymonde de tenter l'expérience, ça nous semble plus sage de laisser tel quel et de s'arranger pour limiter les contacts directs le plus possible! Dodo, comme un peu, jusqu'à notre arrivée, à 4h30...

les 3 qui se sentent plutôt en dernière classe...

3 commentaires:

  1. Courage Michel, je sais ce que c'est d'être immobilisé...

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  2. Moi aussi! Enfin du bras gauche:)

    Haha Raymonde en première classe, l'air de se dire :« j'suis assise et maintenant je ne bouge plus jusqu'à notre arrivée!»

    Zallez trouver ça propre icitte:)

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  3. Come on Michel Richard! Another come back!

    Anne;)

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