La fête... des transports. - 9 février - Hampi

Nuit agité pour tous, c'est un peu la norme dans le train... même avec les plus doux. Réveil brutal vers 2h du matin, notre voisin d'en dessous de couchette reçoit un appel... et y répond, en jasant pendant quelques minutes. 7H00, le cadran sonne, nous sommes presque arrivés à Hubli, par où l'on doit transiter quelques heures. Louis, détenteur du cadran, essaie de descendre subtilement de sa couchette au 3e étage, pour retrouver Raymonde qu'il croit réveillée et hors du lit. Finalement, il se plante royalement dans l'échelle, se pète la tête sur le lit d'en face et pile sur la tête de Raymonde (qui était couchée à l'envers) avant de retrouver l'équilibre. Beau réveil de fête! Joey se joint au groupe et on souhaite une bonne fête à notre comparse d'une manière plus traditionnelle. On lui donne aussi le cadeau qu'on avait réussi à lui acheter la veille, sur la montagne. 

Arrivés pile à l'heure, on débarque et on consigne nos sacs avant d'aller déjeuner, pas très loin. On monte ensuite dans un rickshaw parce que nous sommes bientôt à sec de serviettes ou de papier de toilette... ce qui nous mettrait littéralement dans la marde. On fait 4 kilomètres avec notre chauffeur, ça fait un peu loin pour se torcher et il ne réussit pas à faire marcher son compteur, tant pis pour lui qu'on se dit... On arrive au Big Bazaar, c'est fermé, il nous dit que ça ouvre dans 20 minutes... On le paye (beaucoup moins que ce qu'il demandait, évidemment) et on décide de patienter. On s'informe, un peu trop tard, sur l'heure d'ouverture aux gens présents sur place. 11H00. On a l'air con. On ressaute dans un rickshaw de passage et on retourne à la gare de train... On avait du temps à tuer, c'est pas mal fait. Avant d'aller récupérer nos sacs, on trouve ce qu'on cherchait dans une pharmacie en face de la gare. On s'installe dans la salle d'attente des hommes, où les femmes sont admises mais il est facilement possible qu'elles assistent à des séances d'habillage mettant en vedette des grosses bedaines et des bobettes pas trop fraîches. On gosse sur nos appareils et on va s'installer sur la plate-forme vers midi... 

Midi trente-cinq, toujours pas de train, on doit patienter jusqu'à 1h00. On embarque, première fois qu'on teste la classe ''sleeper'' (couchettes mais pas de climatisation). C'est sale, fait chaud, c'est sombre et pas très confortable. Assis avec un couple de néo-zélandais, la fille qui respire à travers son châle pour filtrer l'odeur d'urine ambiante, c'est ordinaire. On passe le temps comme on peut, Raymonde prend des photos des champs de coton et de la campagne, Louis et Joey ipodent. Enfin, le train se vide un peu et Raymonde réussit à se hisser dans une couchette libre, pour une sieste. 

Arrivée à Hospet vers 16h, on recrute notre rickshaw dès qu'on pose les pieds sur la plate-forme car le chauffeur était à bord du train. Beaucoup de touristes, beaucoup de brouhaha. C'est parti pour Hampi Bazaar, centre économico-touristique de la région, donnant accès aux ruines du Site du Patrimoine mondial de Hampi. On se trouve une chambre après quelques visites, petite mais propre et économique. Joey aura la couchette au sol cette fois. Louis est complètement vidé, sieste de 15 minutes. Douches pour tout le monde et constat consternant, nous sommes dans le seul village d'Inde (à notre connaissance! Héhé) qui ne reçoit pas les ondes cellulaires... donc pas d'internet sur notre portable pour les 2 prochains jours! C'est dommage que ça concorde avec la fête de Ray... On relaxe un peu. Joey reste à la chambre pendant que Ray et Louis sortent avec Tappa, notre chauffeur, visiter un temple et un superbe point de vue sur le décor singulier du coin et le soleil qui se couche. On sort souper à l'occidentale au restaurant Gopi, pas mal mais pas donné! Petit peu d'internet sur le coin de la rue et on rentre se coucher... notre seule journée d'exploration du lendemain s'annonce intense..