Notre itinéraire

vendredi 3 février 2012

Du Sri Lanka à l'Inde - 31 janvier

Donc, résumons notre semaine tranquille à Dehiwala... se faire de la bouffe, végéter dans notre maison, rattraper LENTEMENT notre retard sur le blogue, faire un peu de magasinage et beeeeeaucoup de lavage... mais surtout ne rien faire du tout! On est resté 8 jours à 5 maisons de la plage et Joey et Louis y sont allés par pure culpabilité dimanche soir regarder le coucher de soleil et Raymonde n'y a même pas mis les pieds! Après presque 7 mois loin de notre chez-nous, on avait juste besoin d'un toit à nous, avec des lits à nous, où on pouvait poser nos sacs, les vider et ne plus les voir pendant un temps.

Mardi le 31, jour du départ, nous sommes remplis d'émotions contradictoires; de l'angoisse d'affronter l'Inde à l'envie de repartir à l'aventure en passant par la tristesse de quitter notre logis si confortable. On appelle un taxi vers midi parce que ça prend un temps fou avant qu'ils arrivent et on doit traverser Colombo au complet avant de faire les 30 km pour se rendre à l'aéroport. Katie, soeur de la proprio, nous rejoint vers 12h15 pour nous rembourser notre dépôt et reprendre possession de la place. Évidemment, même avec les meilleurs intentions, petit conflit sur le prix de la location puisque ce n'est pas elle la propriétaire et nous avons communiqué par courriel toute la semaine avec sa soeur... Elle quitte l'appartement une trentaine de minutes pour mettre les choses au clair pendant que le taxi n'arrive pas... Elle revient, on s'entend et elle appelle la compagnie de taxi pour être sur qu'il est bien en route. Tout près selon eux. Il est près de 13h30 lorsqu'il arrive. On dit au revoir, on monte et on quitte tranquillement le Sri Lanka. Jusqu'à l'aéroport où nous arrivons vers 15h. On s'enregistre et on a juste le temps de manger un petit gâteau au chocolat (pour avoir wi-fi) avant de devoir monter à bord. On avait pas senti jusqu'ici la guerre civile qui s'est terminée en 2009 au pays, en tout cas, pas tellement. Une présence policière et militaire plus importante qu'ailleurs, sans plus. À l'aéroport, c'est différent par contre! Nos sacs et nous-mêmes sommes ''scannés'' à la porte extérieure, un autre contrôle avant de s'enregistrer au comptoir, le contrôle normal avant les douanes, puis en arrivant à notre porte d'embarquement et ENFIN juste avant d'embarquer dans l'avion, ils ont fouillé tous les bagages de cabine. Chose étrange, à travers tout ce processus, personne n'a eu l'envie de confisquer la bouteille d'eau de 1,5 litre... qu'on a traîné avec nous jusque dans l'avion, ce qui aurait été bien impossible dans n'importe quel autre aéroport rencontré jusqu'à présent! 

Notre première sacrée vache!
Vol sans histoire, qui a duré 30 minutes de moins que prévu (merci Air India), où nous dégustons notre première vraie bouffe indienne, délicieuse (sauf Raymonde qui hérite de boulettes végétariennes un peu mornes, malgré elle). Les postes de télé dans l'avion nous offrent des ''previews'' des drames bollywoodiens et de l'industrie pour le moins éclectique des vidéoclips, on se régale. On atterrit donc à Chennai, ancienne Madras, dans la baie de Bengal, état du Tamil Nadu, sud-est de l'Inde. Question de partir du bon pied, on se paye un taxi pré-payé avant de sortir de l'aéroport pour nous rendre à l'hôtel où nous avions réservé la veille. Notre chauffeur (qui conduit une superbe Ambassador), après nous avoir demandé de lui indiquer le chemin, s'informe auprès d'une autorité supérieure au téléphone et on traverse la vingtaine de kilomètres qui nous sépare de la Golden Tower. La route est plutôt bonne, malgré les nombreuses entraves dues à la construction en hauteur de la ligne de métro qui rejoindra l'aéroport d'ici quelques années. Le trafic est dément, évidemment, la pollution se fait sentir plus qu'au Sri Lanka, sans surprise. 

Du tissu...à perte de vue
Il faut au moins 1 heure pour arriver à destination. On laisse partir notre chauffeur après s'être assuré que nous avons bien une réservation... on est jamais trop prudent. On s'enregistre, un processus un peu lourd... La chambre est bien, nous sommes satisfaits. Première chose qu'on veut faire, trouver le moyen d'avoir un accès internet facile et fiable pour notre séjour en Inde et possiblement pour le reste du voyage. Le temps perdu et les frustrations des trois dernières semaines sont fraîches et ont laissé une empreinte durable... On se fait donc diriger au Saravanna Stores, immense magasin de 8 étages, avec des tissus et des vêtements sur la moitié d'entre eux, à perte de vue. C'est vraiment impressionnant, les saris sont classés par variétés de coton, sur un étage entier. Sur un autre, des chemises pour hommes en quantité industrielle. Finalement, on achète rien puisqu'on ne peut que se procurer l'instrument qu'il nous faut et rien d'autre sur place. On cherche dans les rues, pour finalement demander à un jeune homme qui nous indique le magasin UniverCell un peu plus loin. Jackpot. Ils répondent à toutes nos attentes, et même un peu plus puisque c'est franchement bon marché, 25$ pour la clé, la carte SIM, l'activation ainsi que des données pour quelque temps (au lieu de 45$ pour la clé seulement au Saravanna). Jarvid nous donne même son numéro personnel en cas de problème. 

Petite parenthèse, le circuit touristique de l'Inde est majoritairement plus au nord et Chennai ne comporte pas tellement d'attractions intéressants donc les touristes ici sont plutôt rares et nous n'en avons rencontré aucun. Donc, on se trouve ensuite un restaurant car on meurt de faim. Un ''hotel'' comme au Sri Lanka, où le menu comporte les classiques; pains naans, poulet au beurre. On se fait observer à souhait mais on s'en fout, la nourriture est au-delà de ce qu'on espérait! Pensez au meilleur repas indien que vous ayez manger et c'est franchement encore loin de ce que ça goûte ici. Faites que ça soit toujours aussi bon! Pleins comme des boudins, heureux de nos premières heures en Inde, on rentre à l'hôtel. On teste notre clé, ça marche presque aussi bien qu'à la maison. Joie, on pourra garder contact plus facilement...et alimenter le blogue! On se couche un peu plus tard, épuisés. Nous voilà en Inde!
les 3-qui-ont-des-hindous-dans-leur-jardin (merci Anne:P)

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