Notre itinéraire

jeudi 29 septembre 2011

Pingyao - 24 septembre

Départ prévu pour 10h, Ying est déjà parti se promener depuis belle lurette quand Louis ouvre les yeux. Raymonde est aussi sortie assez tôt pour aller prendre des photos avant que les touristes ne sortent de leurs trous. On prend nos douches rapidement pour ne pas être trop en retard. Finalement, la dame de l'auberge nous accueille avec le sourire et nous invite à déjeuner. L'excursion? Pas un mot. On prend donc des toasts avec de la confiture, les déjeuners ''américains'' ne sont pas toujours très bons et qui mange ça tous les matins, de toute façon!? Quand nous avons terminés, elle appelle notre chauffeur. Peut-être par manque de vigilance de notre part, nous n'avons apparemment pas le tour dont tout le monde vante les mérites sur les murs de l'auberge avec guide gentil et intéressant parlant en anglais. Nous avons plutôt un chauffeur qui parle mandarin, pas de guide. Enfin, c'est parti! On se rend d'abord, après environ 1h30 de route à travers la campagne environnante, à la ''maison fortifiée'' de la famille Wang, une famille très riche à une certaine époque et dont le domaine à son apogée hébergeait plus de 5000 personnes. De multiples salons, chambres, petites cours, le tout en deux immenses parties reliées par un pont qui surplombe le reste de la bourgade. Les bas-reliefs y abondent, tous les animaux représentant la chance, la richesse, la longévité, l'opulence de l'époque portée à son paroxysme. Pourtant, leur grandeur s'est tarie et il n'y a plus personne qui habite la demeure, sauf les guides et les touristes.

Encore un peu de route, cette fois pour se rendre au château de Zhang Bi, une mini-ville fortifiée où habitent encore un millier d'habitants. Ce qui le rend particulier est qu'il assis sur un réseau de plus de 10 km de tunnels, sur 3 niveaux. Tout dans la citadelle est liée aux astres, les portes, sa forme, le nombre de puits, d'accès aux souterrains, c'est très sophistiqué. Près de 1,3 km de ces tunnels ont été excavés et sont accessibles aux curieux. Ils étaient utilisés à l'époque en cas d'attaque. Les maisons du village y sont reliés, ainsi que les garnisons. Tout a été prévu, même des voies d'évacuation de l'eau en cas de tentative d'inondation des tunnels. Évidemment, Raymonde n'aurait jamais accepté d'y entrer, nous avons donc omis de lui mentionner que nous y pénétrerions (claustrophobie quand tu nous tiens!). On visite d'abord les temples de la surface, les fortifications puis on se rend à l'entrée des tunnels. Raymonde comprend finalement qu'il y a un chemin plus long et plus court. On insiste donc en lui disant qu'il n'y aurait personne devant, personne derrière et qu'on pourrait sortir en cas de panique. Elle prend son courage à deux mains et entre! On suit la guide (fournit pour ce site). Le premier niveau est à 3m de profond. On descend ensuite vers le niveau du centre, à environ 10m sous la surface. Ici se trouve l'embranchement pour le chemin rapide et les niveaux plus profonds. Évidemment, la visite nous amène dans ceux-ci. Raymonde veut prendre le chemin le plus court, disons que nous avons fait comme si c'était le cas. On se rend au point le plus profond, à environ 28m sous terre. Raymonde fait son possible pour ne pas passer par-dessus la guide pour accélérer la visite. Ça se complique un peu quand un autre groupe nous rattrape, Raymonde nous crie de la rejoindre, elle ne veut pas qu'ils se trouvent entre elle et la sortie! On continue assez rapidement et on sort de sous terre, environ 20 minutes plus tard. Raymonde affirme avoir vieillit d'un an. On est fier d'elle! On finit la visite et on rentre à Pingyao, c'est déjà le début de la soirée.

On relaxe un peu et on sort souper. On tente de faire local, Ying essayant toujours de trouver la bouffe la plus authentique. On se ramasse dans le plus petit resto sans menu en anglais, normalement un bon départ. Pas cette fois! On mange les pâtes vapeurs locales (traduction littérale : grand-maman cuite) avec une sauce froide. C'est fade. Avec des dumplings supposément frits mais plutôt réchauffés au micro-ondes, du bœuf et des patates et du riz. Notre pire repas jusqu'à maintenant. On essaie de se perdre dans les petites rues en soirée, quartier plus résidentiel, moins de flafla touristique. C'est beau et ça semble très pauvre à la fois. Comme notre chambre ne nous plaisait pas tellement, nous avions demandé à notre hôtesse de voir s'il était possible de quitter ce jour pour notre prochaine destination. Les trains sont pleins, elle nous offre finalement en fin de soirée de quitter en ''couch-bus'', un autobus avec des lits. C'est un peu plus cher que le train et elle nous charge en plus la moitié du tarif pour la chambre... On hésite, mais finalement c'est trop de frais inutiles, on couchera une nuit de plus puisqu'elle nous garantit qu'il n'y aurait pas de problèmes pour le train du lendemain.

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