Notre itinéraire

mardi 27 septembre 2011

Après la tragédie...

Donc, après nous être remis un peu de nos émotions suivant la tragédie, on se dirige vers la descente de la Grande Muraille. Et nous ne descendons pas à pieds, mais bien en toboggan! Construit en 1987 par des néerlandais, il s'agit simplement d'une piste métallique qui descend sur 1500 mètres. Assis sur une petite luge, on zigzague jusqu'en bas, en accélérant et freinant à l'aide d'un petit bras. Louis s'élance le premier et tente de faire de la vitesse tout en respectant les avertissements des monsieurs et des affiches tout le long du parcours. Raymonde fait encore la touriste insouciante et arrive en bas en passant presque par-dessus Louis. Elle s'est fait crié après par tous mais n'en a pas tenu compte. Tout deux sont grisés par cette descente. Joey est moins impressionné puisqu'il avait déjà testé celui de Bromont et il filmait tout le long en descendant. Ying lui, a fait la descente à la chinoise, pas trop vite! Raymonde et Louis en veulent plus et ils se paient un aller-retour en haut pour redescendre. Joey ne nous trouve pas raisonnable et Raymonde l'assomme de son argument: ''J'ai été raisonnable toute ma vie''. PAF! Que voulez vous répondre à cela... Louis profite de l'immunité maternelle. Cette fois, au diable les avertissements, on descend ! Les surveillants nous crient après, se mettent pratiquement dans notre route pour qu'on ralentisse, rien n'y fait! Ce n'était plus notre tour d'essai, on a mis toute la gomme. On en a eu pour notre argent!! On quitte ensuite avec notre mini-bus (deux bancs sur des supports de bois derrière une mini-van) et ensuite l'autobus de ville. Arrivés au terminal d'autobus, le McDo est repéré, pas de chinois pour ce soir. Juste avant, nous allons tous nous soulagés sauf Ying. Nous croyions que les toilettes rencontrées avant étaient dégueulasses, nous avions torts. Nous vous éviterons la description parce que vraiment c'est indécent... mais ce fut une expérience qui a stimulé tous nos sens et qui nous marque encore à ce jour. Raymonde est crevée, on l'accompagne à l'hôtel et nous allons ensuite voir de plus près le quartier Houhai, une série de 3 lacs entourés de bars et restaurants, dans un style occidental. Ça donne un drôle de mélange avec les chanteurs et groupes chinois... On se fait offrir des ''lady bar'' sans arrêt, Louis fait même éclater de rire un de ces promoteurs en faisant un méchant saut parce qu'il ne l'avait pas vu venir. On rentre dans un bar, appâtés par un ''Billie Jean" très bien interprété pour un band live. Nous avons ensuite eu droit à une série de chansons populaires (et quétaines) chinoises...toutes en mandarin. On finit notre tour du lac et on rentre, Louis heureux d'avoir enfin pu déguster un bon gin tonic. Raymonde jase avec famille et amies, elle surfe sur internet pendant ce temps.

On quitte l'hôtel à 10h40 en ce vendredi matin pour prendre un train rapide vers Taiyuan, à midi. La chauffeuse de taxi qui nous apporte à la gare doit faire un arrêt pour rajouter de l'eau dans son moteur, ça nous rappelle des souvenirs pas si lointains!! Dans le train, nous avons de super places en avant du wagon avec plein d'espace pour les jambes ! Joie. Par contre, Raymonde et Joey doivent se taper 4 bruyants joueurs de cartes, autour d'une table de fortune faite de journaux et assis sur de petits bancs pliables pour enfants, dans l'espace devant eux pendant une bonne partie du trajet, l'overbooking ça fonctionne aussi avec les trains! Nous arrivons 4h plus tard. Le train pour Pingyao ne quitte que dans 2 heures, on se rend donc (non sans se faire agresser par des taxis non-officiels) à la station d'autobus. On arrive 10 minutes avant le départ et nous sommes les premiers arrivés dans l'autobus, nous avons le choix des places, on s'assoit tous ensemble en arrière. Première expérience d'autoroute chinoise. Nous avions un peu oublié comment ça se passait au Pérou, ça nous est subitement revenu en tête. Les indications sur la route sont vraiment des suggestions. Tout le monde dépasse n'importe où et n'importe comment. C'est un gentil chaos et il ne faut pas trop avoir peur pour continuer de regarder devant. C'est plus relaxant d'admirer le paysage sur les côtés. Déjà dans le train nous trouvions que le paysage de la campagne nous rappelait le Pérou, la version sur autoroute est encore plus frappante. La pollution en plus! Un halo gris couvre la région. Tout est alimenté au charbon et l'air en est chargé, même l'odeur est perceptible. Raymonde teste sa pompe pour se libérer un peu les bronches. Nous arrivons à Pingyao en nous faisant encore descendre sur le bord de l'autoroute, nous avons une impression de déjà vu. L'homme nous raconte toutes sortes d'histoires avant de finalement nous amenés à notre auberge pour le prix auquel nous nous attendions. L'accueil de l'aubergiste est chaleureux, notre chambre l'est un peu moins. C'est un dortoir dans le fond d'une cour, humide au possible. Nous allumons le climatiseur cette fois le chauffage au maximum pour tenter de chasser l'odeur. On sort pour souper dans un excellent petite resto, recommandé tant par Lonely Planet que Routard (même des menus en français, c'est pour vous dire), on marche dans la ville, visite organisée pour le lendemain. La partie fortifiée de la ville dans laquelle nous nous trouvons est très touristique mais aussi très charmante, ça sent la Chine sur mesure pour les touristes !
À suivre...


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