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vendredi 25 novembre 2011

La frontière de toutes les arnaques - 22 novembre

Nous avions prévu être debout assez tôt, question de passer les douanes avant les hordes de touristes provenant directement de Bangkok. Vu notre coucher tardif, Raymonde a pitié des deux jeunes et les laissent dormir... On se lève juste à temps pour se laver et remplir nos sacs avant l'heure limite de 11h. On déjeune au resto de l'hôtel et la soeur de la proprio s'offre pour nous amener d'abord au bureau de poste puis à la frontière. Premier arrêt pour vider toutes les paperasses que l'on accumule en souvenir et quelques cadeaux, nos sacs ne s'en portent que mieux et le deuxième arrêt pour continuer notre route! Notre guide Lonely nous a bien avertit de toutes les arnaques possibles et probables à la frontière, en commençant par les places d'autobus vendues sur Khao San Rd à Bangkok qui n'arrivent sur place qu'au milieu de la nuit pour obliger les gens à coucher à un endroit précis, les gentils samaritains près à vous aider à la frontière à vous procurer un visa, la corruption omniprésente au Cambodge ainsi que le monopole encouragé par les autorités sur le transport des touristes une fois entré au pays. Nous nous étions bien préparé à (tenter) d'éviter tous ces pièges!

À la frontière
Premier constat, après avoir refusé l'offre de notre hôte de nous préparer le visa, aucune autre offre sur le chemin... On réussit à sortir de la Thaïlande sans embûches (après avoir passé la chance de passer devant un groupe d'une trentaine de personnes parce que Louis n'avait pas rempli son bordereau de départ...). Bien! On se rend ensuite directement au bureau des visas, sans que personne ne nous harcèle. Ayant notre photo en main, l'employé officiel nous donne les formulaires à remplir et nous annonce que le prix est de 20$US+100 bhats, au lieu des 20$ affichés. Trop content de s'en sortir à si bon compte, Louis n'ose même pas lui faire remarquer que l'enseigne au-dessus de sa tête montre en très gros caractères le prix ordinaire. On attend environ 5 minutes et nous sommes prêts à continuer, visas et passeports en main. Comme nous ne voulions pas encourager le monopole des transports, il nous fallait trouver un taxi à partager. Raymonde se charge de trouver des voyageurs pour nous accompagner et trouvent aussitôt deux anglais, Amy et Mike, qui veulent se rendre comme nous à Battambang.

La stratégie officielle consiste à offrir aux touristes, aussitôt passées les douanes cambodgiennes, une ''navette gratuite'' vers la station d'autobus. Ce qu'ils ne disent pas, c'est qu'il n'y a qu'une seule compagnie qui opère cette station et qu'ils doublent facilement les prix, voir plus. Si les touristes refusent de prendre la navette proposée, un homme les suit et empêche les chauffeurs de taxis de les prendre et si cela échoue, une amende leur est remise, de façon gérer par la police et les autorités! On adhère donc au plan proposé par Amy d'aller prendre un verre dans un hôtel un peu éloigné de la frontière et de faire croire qu'on y passerait la nuit, afin d'éviter de se faire suivre pour trouver ensuite un taxi. On quitte à pieds et nous sommes effectivement suivis. Pas très fort pour contrer les arnaques, on finit par avoir deux taxis à notre service et on ne sait toujours pas s'ils font partis du système. On décide d'embarquer dans le 2e et on se rend compte après 2 arrêts qu'il doit payer ''sa contribution''. On se sent mal pour lui...

Vous devez être présentement en train de vous demander comment faire entrer 5 adultes dans un taxi ou ça ne vous est même pas passer par la tête et vous nous imaginez bien confortablement assis dans un mini-van. Éh bien non! Ici les taxis partagés peuvent contenir jusqu'à 7 personnes, incluant le chauffeur, soit 3 à l'avant et 4 à l'arrière. Joey le chanceux fait les 100 minutes du trajet à l'avant tandis que Raymonde et Louis partagent la banquette avec Amy et Mike. Disons que ça rapproche assez rapidement!

Délicieux shake du White Rose
Premier contact
avec la nourriture khmère
Enfin rendus à Battambang, nous devons maintenant trouver un endroit où loger. Comme nous ne savons pas où nous nous trouvons, on suit les conseils des passants. On se retrouve rapidement derrière la station d'autobus et aussitôt, près d'une dizaine de chauffeurs de tuk-tuks foncent sur nous. Cinq minutes de chaos total plus tard, où fusent les prix et les noms d'hôtels, on embarque dans deux véhicules qui nous emmènent au Lux Guesthouse. L'accueil y est chaleureux, les chambres sont propres et même luxueuses selon nos critères! On s'installe. Notre chauffeur de tuk-tuk nous fait ensuite une présentation sur les attractions de Battambang et les environs et nous convenons de les visiter avec lui le lendemain. Il se nomme CoCo Chanel (évidemment pas son nom khmer). Difficile à oublier!! On sort dîner-souper (il est 17h) et on rentre ensuite à la chambre, complètement vidés mais ô combien heureux de nous en être sortis à si bon compte!

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