Et pourtant...ça commence avant la tempête

Nous nous sommes réveillés à Buffalo il y a de cela une semaine avec un bon déjeuner du camionneur. Nous avons aussi eu la visite d'un petit chevreuil tout près de notre tente, qui venait manger les pousses tendres de la pelouse. Après un changement d'huile de routine, Char-de-marde a été mis durement à l'épreuve dans une montée spectaculaire. Bizarrement, il ne semblait ne pas avoir apprécié son traitement du matin, très peu de force sous le capot, ça lui a pris tout son petit change pour nous rendre en haut. Nous sommes montés jusqu'à près de 3000 m, et avons fait un arrêt sur le premier (petit) glacier de Joey et Raymonde. Nous ne sommes pas restés très longtemps car les moustiques ont eu tôt fait de nous repérer et nous étions en train de nous faire manger tout cru. Louis croit que la voiture a passé une boule de poils car elle n'a jamais chauffé et fait très bien dans les ascensions depuis. Re-descente pittoresque dans un superbe canyon ocre puis arrivée dans le camping maudit en fin d'après-midi. C'était bondé, piscine pleine à craquer. Il y a eu une première vague de vent, à laquelle nous avons répondu en attachant la tente à la voiture. Il semble que nous ayons très bien fait ça, car lorsque Raymonde est revenue de la trampoline d'air (très drôle!) la tente tenait toujours le coup, mais cette deuxième vague de vent était encore plus dévastatrice. Lorsque Louis est arrivé quelques minutes plus tard, la tente était déjà déchirée sur tout le côté d'une des chambres. Nous avons essayé tant bien que mal (comme vous avez pu voir dans le vidéo) de la sauver, mais les poteaux ont plié et elle a continué à se déchirer avant même que nous abandonnions le combat par crainte que les arbres nous achèvent à notre tour. Il nous a été impossible de détacher la tente puisque des gens continuaient de circuler sur le camping et elle aurait vraiment été dangereuse... Sans-abris, nous avons passé la nuit dans une roulotte poussiéreuse appartenant à un cowboy-ami de la gérante du camping. Découragement général. La voiture et tout notre stock étaient couverts de poussière... Nous avons commencé par laver nos matelas miraculés (1 seul troué) puis le lendemain matin tout le reste de 7h à 11h. Petit point positif, le déjeuner aux pancakes était inclus. Départ malgré tout pour Yellowstone avec arrêt chez Wal-Mart pour se procurer une nouvelle tente ainsi que des vivres pour subsister dans le parc. Dîner sur le bord du réservoir d'un barrage, poulet cuit (hmmm, on s'ennuie de St-Hubert) avec salade de patates amish (bon, on sait pas c'est quoi des patates amish). Arrivée dans le parc de Yellowstone que nous avons traversé d'est en ouest pour nous rendre à notre premier camping. La porte d'entrée est donne sur l'immense lac Yellowstone par une passe à près de 3000 m d'altitude. C'était magnifique avec le soleil qui descendait tranquillement. Enfin arrivés, on monte la nouvelle tente (ouff...c'est pas luxueux comme la précédente) et on répare le matelas. Un nouveau deuil, l'adaptateur de notre glacière électrique meurt après avoir livré un dur combat en fonctionnant durant toute la tempête dehors et la nuit qui a suivie. Tentative de trouver un remplaçant au Radio-Shack du coin, finalement on se rabat sur la glace (qui devient finalement moins dispendieuse que d'avoir des sites de camping électrifiés). Cette nuit près du parc nous donne un avant-goût des nuits à venir. Personne ne dort ou presque, nous sommes congelés. Raymonde entend des ours au loin, ça lui fait peur. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est de camper dans une région avec des ours, tout doit être barré dans une voiture ou des boîtes prévues à cet effet. Même l'odeur de la pâte à dents ou des produits cosmétiques peuvent les attirer et lorsqu'ils ont goûté à la nourriture humaine, ils peuvent devenir agressifs et sont le plus souvent abattus (A Fed Bear Is A Dead Bear). Le lendemain, Joey et Raymonde se prémunissent contre le froid en s'achetant des culottes de polar (laides et carottées pour Joey, trouées pour Raymonde). Louis dort toujours en boxers, il rajoute seulement des bas lorsque c'est vraiment froid. On rencontre nos premiers québécois, courageux de voyager 6 mois avec leurs 3 enfants en mini-van et tente. Le petit Olivier est très content de nous parler en français...il nous suit partout. Départ du camping, on met de l'essence avant d'entrer dans le parc et Raymonde fait son premier retrait au guichet, sans aucune aide. Ça lui en prend du temps, elle sort même demander au deux autres ce qu'est le PIN. On entre dans le parc, c'est pratiquement la course pour se rendre au camping le plus près où il reste des places. C'est premier arrivé, premier servi. Pas de douches, de l'eau froide et les toilettes sont loin. On s'approche du camping sauvage... malgré le fait que celui-ci est entouré par la route de la sortie nord du parc, au milieu de petits bosquets de sauge. Nous avons visité des sources thermales, de belles chutes et des canyons impressionnants pour notre première journée. Louis se réveille le 22 le premier, une première ! On mange le reste du sac de céréales et une toast à 3... c'est le temps d'aller faire des courses !! Après l'aller-retour à la petite ville voisine, ré-entrée dans le parc et rencontre avec notre premier ours noir, un mâle. Tout de suite après, un bébé est perché dans un arbre, avec sa maman qui dort au pied, probablement pour le protéger du mâle qui rode. Ensuite, nous avons vu des antilopes courir dans la plaine, des bisons évidemment qui sont un peu partout, de petites écureuils terrestres qui traversent la route à touts moments et une multitudes d'oiseaux. Louis a le projet d'initier Raymonde et Joey au plaisir de faire de la randonnée en montagne. En entrant sur le chemin devant nous mener à cette première expédition... (suite Quiz-éclair).