Notre itinéraire

lundi 21 mai 2012

Nos VRAIES dernières heures en Égypte - Le Caire - 26, 27 avril

Nous arrivions à l'aéroport juste avant le quizz, qui a révélé que dans notre précipitation pour trouver le meilleur deal possible, Louis avait effectivement trouvé l'aubaine du siècle mais pour le 26 mai au lieu du 26 avril. La compagnie aérienne avec laquelle nous devions voler, Royal Jordanian, nous dit qu'on peut partir le soir même vers Amman mais pas de vols vers Barcelone avant le 29... Ça ne nous dit rien puisque la proprio de l'appart qu'on loue doit nous attendre le lendemain au début de l'après-midi. Après en avoir informé le commis de la compagnie, il nous suggère de vérifier avec Iberia (la compagnie espagnole) ou Egyptair (l'égyptienne!) pour des vols vers notre destination. On sort donc de la zone d'enregistrement, après s'être obstiné un peu puisque c'est une zone sécurisée, on vérifie les possibilités sur internet au café de la place... Iberia a un vol le soir vers Madrid puis le lendemain matin vers Barcelone. On devait de toute façon passer la nuit en Jordanie, rien de bien différent.

Avant d'acheter les billets, on décide quand même d'appeler la compagnie Orbitz, une agence internet américaine, pour voir ce qu'on peut faire avec nos billets du 26... MAI! Pas de téléphone public dans le terminal (!!!) alors Louis trouve au kiosque d'information un monsieur qui lui fait acheter des cartes prépayées pour emprunter le cellulaire d'un employé d'entretien ( tous en choeur: Wow!). La réception et le volume de l'appareil sont tous les deux très mauvais et Louis perd la communication en plein milieu d'une conversation avant de voir ses minutes épuisées lors du deuxième appel, juste avant de savoir s'il y avait quelque chose à faire! Retour au café internet, où Joey était entrain de s'obstiner avec la serveuse du café et le caissier qui tentait de changer les prix de ce qu'il avait consommé. Finalement, il est trop tard pour acheter les billets par internet de toute façon, le vol étant dans moins de 6 heures. Louis retourne donc à l'information en insistant pour savoir s'il n'y aurait pas des téléphones publics quelque part dans les environs. L'employé, incertain, lui indique le centre d'achats de l'aéroport... Louis y court, trouve ce qu'il cherchait: une boutique de télécommunication pour les appels à l'étranger et l'utilisation d'internet! Dans sa cabine privée, il rejoint enfin Orbitz, apprend qu'il est impossible de changer de ligne aérienne et donc reçoit les mêmes infos que celles du commis de Royal Jordanian... Sachant qu'il y avait peu d'espoir de ce côté, il demande quand même quelles sont les politiques d'annulation des billets. Après une recherche, l'employée lui dit que l'annulation coûte 150 livres égyptiennes, soit 25$ par billet! Nous qui nous attendions à tout perdre, c'est une vraie bonne nouvelle, dans notre malchance. Puisque les billets ne sont que pour dans un mois, pas de presse de les annuler au cas où nous aimerions mieux les échanger avec la compagnie d'origine plus tard, on en reste là.

Louis retrouve Joey, on tente de re-traverser en zone sécurisée pour tenter d'avoir des places sur le vol vers Madrid, non sans se faire refuser l'accès à une porte par un employé fendant nous expliquant que nous n'avons rien à faire là sans billet et que de toute façon le comptoir n'est pas encore ouvert. On passe par un autre accès avec l'aide d'un employé qui nous tord un bras pour un pourboire et on s'assoit finalement devant le comptoir, en attendant son ouverture. Puis, le doute s'installe. Et si nous n'avions pas de sièges une fois le comptoir ouvert et qu'on aurait pu acheter les billets entre temps par téléphone!? Louis tente une autre fois de sortir de la zone pour appeler. Contre toute attente, le même agent lui refuse cette fois la sortie. Éh ben! Usant encore de sa carte ''touriste épais'', il sort une deuxième fois par l'accès où il vient à peine d'entrer, une deuxième fois! Retournant au centre d'appels, il apprend que le service téléphonique d'Iberia est un peu déficient puisque les bureaux sont fermés en Égypte et qu'il n'y a pas moyen de rejoindre ceux en Europe ou aux États-Unis, enfin, on aura essayé! Retour au terminal, Louis tente de re- repasser par la porte de l'agent intraitable, croyant que le fait que ses bagages sont à l'intérieur avec Joey lui permettrait de passer. Un peu trop enthousiaste le Louis, il se fait refuser l'accès, cette fois avec beaucoup plus d'impatience, voyant son autorité minée par toutes les entrées et sorties contre son gré! Il offre à Louis de sortir ses sacs, offre refusée poliment. Louis s'assoit donc devant la porte, attendant le changement d'humeur du gardien ou l'ouverture du comptoir... Joey, qui finit par trouver que l'absence de Louis s'éternise, regarde à l'extérieur et le voit. Après s'être fait expliquer la situation, il demande à un autre gardien, assit à sa table, pourquoi son compagnon ne peut entrer, une discussion animée se déclenche entre une employée et les deux gardiens... Après la fin de la discussion, une pause de 2 minutes et le gardien récalcitrant, à son corps défendant, vient faire entrer Louis. Ce dernier sent bien qu'un bakshish de dernière minute aurait aidé sa cause mais ce n'est pas en voulant quitter le pays que nos convictions ramollissent.

Malgré toutes ces allées et venues, on attend encore un peu plus d'une heure avant que des employés arrivent et montent les comptoirs d'enregistrement. On fait la file au mauvais, évidemment. On est transféré... deux filles nous servent aimablement, Joey ne cessant d'insister (inutilement) pour que Louis garde son calme et soit des plus mielleux pour s'assureur leurs faveurs. Youpi! Des places sont disponibles pour nous! OUPS! Mais la compagnie étant en grève le lendemain, pas de vols vers Barcelone pour le 27! On lui demande tout de même le prix pour le vol, supposant qu'on pourrait toujours essayer le bus ou le train en arrivant à Madrid: même prix que pour les DEUX vols vers Barcelone. Pour une journée qui ne semblait pouvoir être plus merdique... On repart donc du comptoir, les mains vides. Louis, grâce à sa deuxième sortie illégale, sait qu'il peut accéder à internet sans sortir de la zone et on s'y dirige tous les deux pour voir nos autres options.

Finalement, le lendemain, un vol direct Caire - Barcelone est offert par Egyptair... c'est plus cher mais tout ce qu'on veut maintenant c'est sortir de ce foutu merdier... et ce foutu pays (c'est ce qu'on se dit à ce moment-là!). On achète les billets immédiatement et on trouve un hôtel dans les environs dont un prend l'adresse. On ressort, une dernière fois, de la zone sécurisée en en profitant pour saluer notre agent préféré, qui semble ne plus rien comprendre!

À la recherche d'un taxi, on comprend que les chauffeurs croient tous que nous venons d'arriver en Égypte. Après avoir traversé la moitié du stationnement en envoyant paître les lanceurs de prix ridicules, un chauffeur finit par accepter le prix qu'on voulait. Celui-ci ne parle pas vraiment anglais, il appelle un ami une fois sur l'autoroute pour qu'on lui dise où l'on veut se rendre. Celui-là nous dit qu'il faut payer 3 fois ce qu'on a demandé! On rigole bien et on lui dit que malheureusement son ami a accepté notre prix, il devra nous rendre à destination où nous ramener à notre point de départ. Après une bonne route (finalement, notre prix était peut-être un peu bas!), le chauffeur se met à s'arrêter à tous les 2 coins de rue chez les vendeurs de journaux et de légumes pour trouver la rue qu'on cherche. Chaque fois, on essaie de lui demander de nous prêter son téléphone pour qu'on appelle nous-même l'hôtel et que les employés lui expliquent directement...sans succès. Deux fois, il appelle son ami, à qui l'on répète un peu ridiculement les mêmes informations. Après une quinzaine de minutes de ce régime, Joey est en train de virer fou. Lorsque notre chauffeur rentre une autre fois dans la voiture, il lui attrape l'épaule, lance un: HEILLE! bien de chez-nous et on lui fait clairement comprendre qu'on ne bougera pas tant qu'il ne nous aura pas donné son téléphone. On met enfin notre plan à exécution et ça fonctionne plutôt rapidement, nous sommes dans le hall de l'hôtel en moins de 5 minutes.

Sur place, l'homme à la réception nous offre une chambre à 50$US, Louis lui demande le mot de passe internet ''pour voir s'il marche'' et lui montre l'offre de la même chambre sur Booking.com à 35$US. Les égyptiens ont peut-être inventés la crosse mais on apprend vite nous aussi! Il lui dit donc de ne pas réserver par internet et accepte le prix, un peu à contre-coeur. Le chauffeur tente d'obtenir un peu plus d'argent puisqu'il s'est perdu et que ça a été long, sans succès vous vous en doutez à ce moment-ci de cette journée! On s'installe dans la chambre sale et poussiéreuse mais dotée d'une bonne connexion et d'eau chaude à volonté. On sort au marché du coin pour se faire des pitas nous-même et on se couche.

Réveil à 6h00, douches, déjeuner (inclus) et on quitte vers ce qu'on croit être 7h00 du matin vers l'aéroport tout près. Différent terminal, on s'enregistre rapidement et on rejoint notre porte. Pour apprendre que soudainement, cette nuit, l'heure a changée et que nous sommes une heure plus tôt. Il est donc 6h50 alors que notre vol ne part pas avant 9h25! Notre heure supplémentaire de sommeil nous semble une grosse perte. On rencontre avant le vol (on a le temps de se faire des amis) un jeune néo-brunswickois, Matt, très sympathique qui arrive de Thaïlande le matin même et se rend en Belgique pour assister à un festival de rock... Son premier voyage outre-mer semble avoir été tout sauf reposant, il entend bien répéter l'expérience. On parle un peu de tout, du Québec, de sa province, du Canada, de ses amis montréalais, de la vie quoi. Un peu avant le départ, un autre gars, de la Finlande, plus durement touché par son voyage (drogue, alcool et auto-mutilation!) nous aborde et lui se rend comme nous à Barcelone. Encore saoul et clairement fatigué, la conversation perd un peu de son mordant matinal. On embarque finalement avec quelques minutes de retard, on salue Matt et on espère secrètement que notre ami grugé ne sera pas assis à côté de nous!

Vol sans histoire, on atterrit enfin à Barcelone sous un ciel gris, quelque chose de pratiquement inconnu dans les derniers mois! On retire ce qu'il faut pour payer l'appartement (damn you evil limites de retrait!), on trouve un accès internet pour prendre le numéro de téléphone du proprio (que Joey avait oublié de noter) avant de prendre l'Aérobus pour se faire débarquer sur la place Catalunya, juste à côté de la Rambla et à 10 minutes de notre nouveau chez-nous. Après quelques détours, on arrive enfin. Personne n'est là pour nous accueillir, Louis doit donc appeler le proprio dans la boulangerie d'en-face. Son espagnol est vraiment rouillé, l'ayant à peine utilisé depuis le voyage au Pérou en 2007. Albert arrive quelques minutes plus tard, nous présente l'appart, on signe le contrat, échange l'argent et nous voici européen honoraire pour les prochaines 4 semaines! Hiha! On s'aperçoit vite que le ménage fait par les deux dernières locataires n'est pas au goût de Joey alors il entreprend le grand ménage de la place! Et Louis s'évite une mauvaise conscience en faisant la vaisselle...

Après un peu de repos, on sort pour trouver à se sustenter. Nous habitons au 9, Carrer del Portal Nou, Barcelone, Espagne, allez Googler ça et amusez-vous avec Street View pour voir notre quartier, c'est magnifique. Notre petite porte est celle à côté de la porte métallique blanche, notre balcon au premier étage juste au-dessus. Vous pouvez aussi voir la boulangerie Chez Maria juste en face. Nous sommes dans la vieille ville, près de l'Arc de Triomphe construite pour une Exposition universelle quelconque de la fin du 19e siècle. Les petites rues sont presque uniquement piétonnes et on s'amuse à se perdre pour le reste de la journée, avant de rentrer et de cuisiner notre premier repas sur nos deux ronds tellement proches que nos poêles et nos chaudrons ne sont pas vraiment dessus. Notre retour en Occident et à la vie qu'on connaît un peu plus se fait avec une belle transition dans cette ville magnifique dont nous étions tombés amoureux à notre première visite avec la famille Ferguson. On vous donne une meilleure idée de notre emploi du temps des trois dernières semaines bientôt!

les 2 apprentis-européens et Raymonde qui attend impatiemment de mettre de l'ordre dans sa cour!









6 commentaires:

  1. Même poster que dans votre chambre! Obsession ou hasard ? hihi xx

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  2. Tout un départ de l'Égypte!...! Je sens toute l'impatience(je demeure réservée)de Louis et le ¨J'en peux pu¨ de Joey(tout aussi réservée)à vous lire. Rien ne vous arrête. Barcelona en vivo y de vacanciones!

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  3. En effet Raymonde (ça se sent si peu entre parenthèse:P).

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  4. f**k les parenthèses, on en avait plein le c*l!:D

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