Notre itinéraire

mardi 7 février 2012

Coup de foudre pour Muthu - Tiruvannamalai - 3 février

Réveil à 7h15 pour Louis, les deux autres encore bien endormis, Raymonde devait nous réveiller vers 7h, c'est pas tous les jours que ça arrive! Douches, on sort déjeuner au petit resto juste à côté. Nous sommes les premiers clients mais le temps qu'on finisse notre repas, le resto est rempli et le pauvre monsieur seul au service ne sait pas où donner de la tête! On se sauve à l'hôtel ramasser nos affaires pour le départ. Notre voiture est avancée, un rutilant VUS ainsi que son chauffeur qui fait un lavage de vitres de dernière minute. En route!

 Premier ''strech'' de route, super bien, on longe à distance la côte vers Pondicherry, champs, villages, arbres. On commence à converser avec notre chauffeur, Muthu, qui s'avère une précieuse mine de renseignements. Son anglais est facile à comprendre (pas toujours le cas!), il est marrant et il conduit bien (vraiment pas souvent le cas!). Deuxième ''strech'' de route, on quitte la côte, la route est défoncée, des immenses trous partout. L'utilité de la grosse voiture se précise, première fois qu'on trouve presque nécessaire le gros confort. On croise d'autres villages, des saris à l'infini, on s'arrête pour attendre que le train passe en jasant avec un jeune homme qui aurait bien aimé qu'on lui donne des stylos (bris d'inventaire...), des femmes de toutes les coloris affairées au champ, magnifique. Puisqu'on est toujours en mode évitement d'autres transports, on demande à Muthu combien coûte la location de sa voiture et de lui-même pour continuer notre route. Même prix que nous payons pour ce lift, c'est pas donné mais l'idée fait son chemin dans nos 3 têtes... Ça simplifierais beaucoup les choses... Par contre, il a déjà un voyage de prévu à partir du 12 février. On termine le voyage en lui demandant de s'informer auprès de son patron s'il pourrait rester avec nous pour quelques jours. On s'arrête un moment à Gengi, où se situe deux vieux forts se faisant face. On visite un temple, où on fait encore une séance de photos avec les enfants présents.


Arrivée à Tiruvannamalai, il nous débarque dans un hôtel de sa connaissance, c'est un peu plus cher mais c'est propre, on s'installe. Malheureusement pour nous, Muthu devra nous quitter, il n'a pas ses affaires pour nous accompagner de toute façon (un préavis de quelques heures est recommandé!) et il semble que son boss ne puisse pas s'en passer pour l'instant... dommage! On se repose le derrière en prenant notre repas au resto de l'hôtel, toujours divinement bon! Selon le Lonely Planet, il y a des villes de temples, des villes de montagnes sacrées et dans le cas de Tiruvannamalai, une ville des deux combinés. Il est dit qu'ici se manifesta Shiva sous la forme d'un phalus de feu, ce qui en fait une ville grouillante de pèlerins et de dévots qui font le tour des 14 kilomètres de la montagne, qui monte la montagne et qui visite son immense temple au pied de la montagne. Ce que nous fîmes. Un temple avec plusieurs enceintes concentriques, passant de l'impie au nirvana. Les tours de l'enceinte extérieure sont impressionnantes, le temple est calme et peu fréquenté à cette heure de réouverture (les temples ouvrent et ferment plusieurs fois par jour). Ça devait sentir le ghee (beurre clarifié indien) et le feu, ce qui n'est pas le cas mais on rencontre un éléphant qui trépigne sur place dans l'enceinte du temple, en attente de donations. Il sonne sa cloche et semble étrangement calme et serein pour une si grosse chose dans un espace pas si grand. On fait ensuite la connaissance en photo et en histoire d'un méditeux professionnel, qui a fait la chose pendant près de 50 ans, 30 ans dans la montagne, quelques années dans le temple avant de fonder son ashram, où l'on se dirige ensuite.

Bondé de monde, de toutes les couleurs et origines, qui fourmillent dans tous les pavillons et habitations, dans le calme attendu de l'endroit. On visite les différents lieux, tranquillement, en observant la faune humaine. L'immense salle de méditation s'étend autour d'un genre d'autel avec la statue de Sri Ramana Maharshi (le fondateur-méditeur) où semble célébrer des disciples plus officiels. Des gens marchent autour de l'autel ou sont assis par terre, sur le pas de la porte, un groupe fait la lecture ensemble d'un bouquin. L'endroit est paisible, on a envie de s'y arrêter... On finit notre visite des lieux quand même, il est 17h et on entend les chants d'un coeur de plusieurs hommes, jeunes et vieux. Venant de la salle de méditation, on s'y installe cette fois, pour se plonger dans la réflexion et la contemplation. On quitte plus tard, les chants ont toujours court, on rentre à l'hôtel. Recherche d'une voiture pour le lendemain parce que Raymonde et Joey n'ont pas trop envie de se taper les 6 heures d'autobus sur le même genre de route que nous venons d'emprunter. On en déniche un, moins cher que celui de l'hôtel, mais TRÈS cher selon notre budget. On décide quand même de débourser, 6 heures de bus, ça peut être très très long... Retour à l'hôtel, où l'on soupe encore au resto de l'hôtel, moins bon qu'attendu. Dodo.

lundi 6 février 2012

On se la fait VIP! - Mahabalipuram - 2 février

Donc, réveil ce matin, très tard pour les garçons... alors qu'on voulait partir assez tôt puisqu'on doit faire 45 minutes à 1 heure de route pour se rendre à l'arrêt de bus...  puis 2 heures pour couvrir les 70 petits kilomètres nous séparant de Mahabalipuram (ou Mamallapuram...). Raymonde est réveillé depuis un bon moment, elle. Douches, on ramasse nos affaires et on descend déjeuner. En sortant, on s'arrête au kiosque de la veille dans le lobby de l'hôtel pour savoir combien nous coûterait une voiture jusqu'à destination, on semble tenter d'éviter par tous les moyens le moment d'affronter les transports de masse... Finalement, c'est un peu plus cher que la veille mais comme les attractions à destination ne coûtent pas chères et ce sera notre seul transport du jour, on se laisse tenter. On remonte prendre nos affaires, check-out puis c'est parti.

Zone écolière
Dans notre petite Indica (du conglomérat Tata, présent dans toutes les sphères de la vie indienne), notre chauffeur nous transporte le long de la côte dans un trafic dément! Ça prend environ 1h30 faire les 40 premiers kilomètres puis on tombe sur une autoroute payante qui semble plus exclusive et on parcourt la dernière moitié du trajet en moins de 25 minutes. En entrant dans la ville, on sent que ce sera différent de Chennai-la-peu-visitée. Ici, les touristes sont présents et les petites boutiques de draps, saris et autres spécialités locales pullulent. Comme nous n'avions pas réservé nul part, notre chauffeur nous conduit à la Siva Guesthouse, où la chambre et le prix nous conviennent.

Elle voulait absolument
se coucher là!
On dépose nos affaires et comme on ne veut pas nécessairement passer deux jours sur place, on sort tout de suite pour le dîner, un thali végétarien excellent, puis on se dirige aux 5 Rathas (qui veut dire chariot en sanscrit). Ce sont 5 chariots de différentes tailles, tous en l'honneur de différentes divinités hindoues, découverts ensevelis sous le sable par les Britanniques il y a 200 ans. Ce qu'il y a d'exceptionnel de ces autels classées Patrimoine mondial, est le fait qu'ils ont chacun été taillés dans une seule roche! En partant du sommet de la roche, les cavités, les bas-reliefs, les sculptures, tout a été excavé jusqu'au sol, laissant très peu de place à l'erreur. Le site n'est pas énorme, ne comporte pas la grandeur d'Angkor mais l'impression est aussi très différente de visiter des vestiges hindous dans un pays hindou, contrairement aux pays bouddhistes que nous avons visité auparavant. Petite séance-photo de Raymonde avec une famille indienne, dont le plus jeune semble trouver la pâleur de sa peau inquiétante.

La boule de beurre de Krishna
 On se dirige ensuite vers une autre zone riche en monuments, un peu plus près du village, avec le phare trônant à son sommet. Un autre ratha en l'honneur de Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, fils de Shiva (et un de nos favoris), la boule de beurre de Krishna (une immense roche sur une pente abrupte qui semble tenir par magie) et quelques mandapams et temple aussi sculptés dans une roche ou dans le roc, dont le temple Olakkannesavara, datant du VIIIe siècle et qui n'est coiffé que de quelques mètres par le phare pour sa hauteur mais offre une toute aussi impressionnante vue à 360 degrés de la région. De là, on aperçoit notre prochaine destination, le ''Shore Temple'', où nous nous dirigeons aussitôt.

C'est tu assez clair !?!?
Sur le chemin, on s'arrête à l'arrêt de bus pour vérifier qu'il y a bien un départ le lendemain matin pour Tiruvannamalai. Juste devant le poste d'information, vision d'horreur, un homme est couché à même le sol et une nuée de mouches est sur lui, dans son visage, sur ses lèvres, donnant la très vive impression que la vie l'a quitté. Heureusement, il remue légèrement après ce qui nous paraît un trop long moment, soulagement général. Par contre, il n'y a plus d'autobus qui se rend directement selon l'employé sur place, il nous conseille de prendre un autobus puis de transférer à une trentaine de kilomètres plus loin. Ça ne nous plaît pas tellement et nous savons qu'il y a de grosses chances qu'on soit debout pour le reste du voyage, sinon sa totalité si nous ne sommes pas chanceux au départ...

En route vers le temple, sur le même modèle que les rathas, un peu plus orné et en deux bâtiments contigus. Ici, c'est Vishnu qui est à l'honneur. Le site est enchanteur, directement sur le bord de la mer. Ils ont même construit une clôture et planté une rangée d'arbres pour tenter de protéger les constructions de l'érosion et de l'air salin.On prend une petite pause puis on va donc voir notre locateur, qui est aussi agent de voyage, pour lui demander conseil. Évidemment, il nous suggère de prendre un chauffeur et il semble que ce soit effectivement le seul moyen de s'assurer une place assise... On lui dit donc que nous allons y réfléchir en se dirigeant vers la plage.

On y rencontre plusieurs touristes, qui semblent finir la journée comme nous sur le sable. Les gitans indiens qui occupent une bonne partie de l'industrie commerciale du village, viennent nous voir à tour de rôle pour nous vendre leurs sculptures ou leurs bracelets. Ce n'est pas qu'on ne veut pas les encourager mais leur ''junk'' est vraiment inintéressante. On passe notre tour pour cette fois et on se met en quête d'un resto à la nuit tombée. Petit resto de spécialité nord-indienne, on est les seuls blancs sur place à notre arrivée... disons qu'on ne passe pas inaperçu. Et il semble que nous ayons amorcé un mouvement puisqu'à notre départ, la moitié des 8 tables du resto sont remplies par des touristes. Notre serveur est particulièrement aimable, nos voisins de table aussi, à qui l'on demande à chaque nouveau plat de nous montrer son nom dans le menu (une habitude qu'on conserve jusqu'à aujourd'hui!). Bien remplis, on rentre à notre chambre, non sans confirmé au passage qu'on se fera conduire dès 9h le lendemain pour notre nouvelle destination.

les 2-qui-adorent-l'Inde-jusqu'à-maintenant-et-leur-maman/belle-maman-fatiguée-un-peu

samedi 4 février 2012

Premiers plaisirs indiens - Chennai - 1er février

Donc, premier réveil en Inde, Joey fait la grasse matinée, Louis et Raymonde ipodent un peu. On descend déjeuner au resto de l'hôtel. Petite appréhension, le menu publicisé à l'extérieur ne fait aucune mention de quelque chose qui ressemble à un déjeuner occidental. Heureusement, le menu complet inclus quelques choix, 2 repas continentaux et un ordre de toasts plus tard (le beurre indien est délicieux! mais des corn flakes baigant dans le lait très chaud, ça te ramollit une céréale), on prend une chance et on s'informe au petit kiosque pour les touristes de combien coûterait une voiture pour se promener en ville et voir le peu d'attractions touristiques présentes (on a décidé de rester une journée en ville puisque la fibre catholique de Raymonde a été touché ce matin en faisant des recherches). Finalement, c'est franchement abordable et ça nous évite d'errer et de se faire ch... pour se déplacer.

Nous avons visité: le vieux fort (datant du début de la Compagnie des Indes Orientales), son musée (intéressant), sa vieille église (1680, mais nettement plus belle que ses vieilles consoeurs européennes), la cathédrale St-Thomas (bâtit sur la tombe de l'apôtre, une des trois seules églises au monde dans ce cas), le temple Ramakrishna Mutt (un vieux bâtiment de 100 ans, peu impressionnant et son nouveau voisin Universel, en pleine réjuvénation, joli), le temple Kapaleeshwarar (notre premier aperçu de l'architecture dravidienne, dont les tamouls se considèrent aujourd'hui les fiers tenants) puis le Mount Thomas, où ce cher apôtre est devenu martyr d'une lance dans le coeur (joli point de vue, la rencontre avec les enfants s'avère le clou de la journée!). Au bord du précipice, Raymonde salue une des jeunes filles, ce qui déclenche la tempête! Les autres jeunes filles s'approchent, lui parle mais elle comprend plus ou moins. Quand Joey et Louis la rejoigne, les gars, plus extravertis, s'en mêlent et s'ensuit un ballet de photos, vidéos, salutations, serrage de main, accolade, Alleluïa (on est quand même sur le site du décès d'un apôtre...)! Les enfants nous suivent, nous salue, une jeune fille crie sans arrêt le nom de Louis jusqu'à son départ. On se sent comme des rock stars! 



Mais le plus important, la bouffe! Notre chauffeur nous a conduit pour le dîner dans une chaîne (ayant 5 succursales au Canada anglais), l'Hotel Saravanna Bhavan, où l'on déguste nos premiers thalis (un immense plat circulaire avec au fond une feuille de bananier dans lequel se retrouve une quantité impressionnante de petits plats tous différents, prêts à être mélangés avec le riz qui est déchargé à la pelleté ensuite, le tout servi avec pooti ou chapati et des papadums, à volonté, évidemment et pour 3$ ou moins), c'est tout simplement écoeurant!!! On est facilement convaincu qu'il sera impossible de se tanner de la bouffe. Chaque région ou état à sa variété de thalis, dans le cas du Tamil Nadu, les plats sont plutôt doux mais savoureux. Ici, l'embonpoint est aussi fréquent sinon plus qu'à la maison et les hommes peuvent reprendre plusieurs services de riz ou d'accompagnement, ça nous dépasse avec nos nouveaux petits estomacs. Pour le souper, on passe sous la table parce qu'on est encore plein de riz et de caris!

 Il faut maintenant vous parler de deux choses: les femmes et le dodelinement. Les femmes sont merveilleusement belles dans leurs saris colorés, ça rendrait le plus drabe des pays en festival permanent. On ne se tanne pas de les regarder et de les prendre en photos, coiffés de leurs grands cheveux noirs. Elles portent, comme au Sri Lanka, des petits gilets qui couvrent les seins et les épaules et le sari s'occupent du reste, laissant les bourrelets (petits ou gros) nus. Certaines portent des pantalons avec une tunique et un châle sur les épaules, ce qui nous semble plus moderne et peut-être une tenue pour les plus jeunes. En ce qui concerne le dodelinement, on ne sait pas pourquoi on ne vous en avait pas parlé avant puisque ça dodeline autant au Sri Lanka mais voici: les gens ici pour signifier leur accord, ou le doute ou le malaise dodelinent de la tête, dans un espèce de mouvement de négation et bobblehead mélangés. C'est hyper beau à voir, malgré la confusion que ça engendre parfois pour nous. Tout le monde dodeline à des degrés divers, certains sans arrêt, d'autre presque pas, mais on arrive toujours pas à imiter efficacement le mouvement (surtout qu'on ne veut pas qu'ils pensent qu'on se moque!). Voilà ! Pour le reste de notre journée, Raymonde s'est endormie rapidement, Joey est sorti chercher des clémentines et de l'eau, essentiel à notre survie.
les 3-pains-naans

Voici, dans les dernières secondes du vidéo, ce à quoi ressemble un dodelinement typique:

Et voici une explication de ce dodelinement (un mot qu'on aime bien...):


vendredi 3 février 2012

Du Sri Lanka à l'Inde - 31 janvier

Donc, résumons notre semaine tranquille à Dehiwala... se faire de la bouffe, végéter dans notre maison, rattraper LENTEMENT notre retard sur le blogue, faire un peu de magasinage et beeeeeaucoup de lavage... mais surtout ne rien faire du tout! On est resté 8 jours à 5 maisons de la plage et Joey et Louis y sont allés par pure culpabilité dimanche soir regarder le coucher de soleil et Raymonde n'y a même pas mis les pieds! Après presque 7 mois loin de notre chez-nous, on avait juste besoin d'un toit à nous, avec des lits à nous, où on pouvait poser nos sacs, les vider et ne plus les voir pendant un temps.

Mardi le 31, jour du départ, nous sommes remplis d'émotions contradictoires; de l'angoisse d'affronter l'Inde à l'envie de repartir à l'aventure en passant par la tristesse de quitter notre logis si confortable. On appelle un taxi vers midi parce que ça prend un temps fou avant qu'ils arrivent et on doit traverser Colombo au complet avant de faire les 30 km pour se rendre à l'aéroport. Katie, soeur de la proprio, nous rejoint vers 12h15 pour nous rembourser notre dépôt et reprendre possession de la place. Évidemment, même avec les meilleurs intentions, petit conflit sur le prix de la location puisque ce n'est pas elle la propriétaire et nous avons communiqué par courriel toute la semaine avec sa soeur... Elle quitte l'appartement une trentaine de minutes pour mettre les choses au clair pendant que le taxi n'arrive pas... Elle revient, on s'entend et elle appelle la compagnie de taxi pour être sur qu'il est bien en route. Tout près selon eux. Il est près de 13h30 lorsqu'il arrive. On dit au revoir, on monte et on quitte tranquillement le Sri Lanka. Jusqu'à l'aéroport où nous arrivons vers 15h. On s'enregistre et on a juste le temps de manger un petit gâteau au chocolat (pour avoir wi-fi) avant de devoir monter à bord. On avait pas senti jusqu'ici la guerre civile qui s'est terminée en 2009 au pays, en tout cas, pas tellement. Une présence policière et militaire plus importante qu'ailleurs, sans plus. À l'aéroport, c'est différent par contre! Nos sacs et nous-mêmes sommes ''scannés'' à la porte extérieure, un autre contrôle avant de s'enregistrer au comptoir, le contrôle normal avant les douanes, puis en arrivant à notre porte d'embarquement et ENFIN juste avant d'embarquer dans l'avion, ils ont fouillé tous les bagages de cabine. Chose étrange, à travers tout ce processus, personne n'a eu l'envie de confisquer la bouteille d'eau de 1,5 litre... qu'on a traîné avec nous jusque dans l'avion, ce qui aurait été bien impossible dans n'importe quel autre aéroport rencontré jusqu'à présent! 

Notre première sacrée vache!
Vol sans histoire, qui a duré 30 minutes de moins que prévu (merci Air India), où nous dégustons notre première vraie bouffe indienne, délicieuse (sauf Raymonde qui hérite de boulettes végétariennes un peu mornes, malgré elle). Les postes de télé dans l'avion nous offrent des ''previews'' des drames bollywoodiens et de l'industrie pour le moins éclectique des vidéoclips, on se régale. On atterrit donc à Chennai, ancienne Madras, dans la baie de Bengal, état du Tamil Nadu, sud-est de l'Inde. Question de partir du bon pied, on se paye un taxi pré-payé avant de sortir de l'aéroport pour nous rendre à l'hôtel où nous avions réservé la veille. Notre chauffeur (qui conduit une superbe Ambassador), après nous avoir demandé de lui indiquer le chemin, s'informe auprès d'une autorité supérieure au téléphone et on traverse la vingtaine de kilomètres qui nous sépare de la Golden Tower. La route est plutôt bonne, malgré les nombreuses entraves dues à la construction en hauteur de la ligne de métro qui rejoindra l'aéroport d'ici quelques années. Le trafic est dément, évidemment, la pollution se fait sentir plus qu'au Sri Lanka, sans surprise. 

Du tissu...à perte de vue
Il faut au moins 1 heure pour arriver à destination. On laisse partir notre chauffeur après s'être assuré que nous avons bien une réservation... on est jamais trop prudent. On s'enregistre, un processus un peu lourd... La chambre est bien, nous sommes satisfaits. Première chose qu'on veut faire, trouver le moyen d'avoir un accès internet facile et fiable pour notre séjour en Inde et possiblement pour le reste du voyage. Le temps perdu et les frustrations des trois dernières semaines sont fraîches et ont laissé une empreinte durable... On se fait donc diriger au Saravanna Stores, immense magasin de 8 étages, avec des tissus et des vêtements sur la moitié d'entre eux, à perte de vue. C'est vraiment impressionnant, les saris sont classés par variétés de coton, sur un étage entier. Sur un autre, des chemises pour hommes en quantité industrielle. Finalement, on achète rien puisqu'on ne peut que se procurer l'instrument qu'il nous faut et rien d'autre sur place. On cherche dans les rues, pour finalement demander à un jeune homme qui nous indique le magasin UniverCell un peu plus loin. Jackpot. Ils répondent à toutes nos attentes, et même un peu plus puisque c'est franchement bon marché, 25$ pour la clé, la carte SIM, l'activation ainsi que des données pour quelque temps (au lieu de 45$ pour la clé seulement au Saravanna). Jarvid nous donne même son numéro personnel en cas de problème. 

Petite parenthèse, le circuit touristique de l'Inde est majoritairement plus au nord et Chennai ne comporte pas tellement d'attractions intéressants donc les touristes ici sont plutôt rares et nous n'en avons rencontré aucun. Donc, on se trouve ensuite un restaurant car on meurt de faim. Un ''hotel'' comme au Sri Lanka, où le menu comporte les classiques; pains naans, poulet au beurre. On se fait observer à souhait mais on s'en fout, la nourriture est au-delà de ce qu'on espérait! Pensez au meilleur repas indien que vous ayez manger et c'est franchement encore loin de ce que ça goûte ici. Faites que ça soit toujours aussi bon! Pleins comme des boudins, heureux de nos premières heures en Inde, on rentre à l'hôtel. On teste notre clé, ça marche presque aussi bien qu'à la maison. Joie, on pourra garder contact plus facilement...et alimenter le blogue! On se couche un peu plus tard, épuisés. Nous voilà en Inde!
les 3-qui-ont-des-hindous-dans-leur-jardin (merci Anne:P)